Le livre en entier ...parce qu on vous aime bien....bonne lecture laeti

41.

Un mari,

trois enfants,

une grossesse…

et moi !

Laetitia Carrez-Bariller

41.

« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que se soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »

© Laetitia Carrez Bariller, 2012

41.

41.

Le matin au réveil

Il est à peu près 8 h quand, comme tous les matins depuispresque trois ans, j’ouvre enfin un œil, et où je découvre résignée que je suis déjà en retard.

8 h 02 : je saute de mon lit la tête en vrac, les cheveux en bataille et les yeux à moitié collés.

8 h 03 : j’ai enfilé un vieux survêtement avec un tee short difforme et m’apprête à réveiller mes trois filles Mathilde, Constance et Éléonore respectivement 6, 4 et 2 ans.

Sur une idée de base j’étais partie du principe qu’amener ses enfants à l’école lorsque l’on est femme au foyer n’est pas un défilé de mode mais vous allez vite comprendre à quel point je me suis fourvoyée…

Sur ce, 8 h 04 : j’arrive dans la chambre de Mathilde et Constance où j’annonce fièrement :

« Bonjour, bonjour, le soleil est déjà haut dans le ciel », (ce qui mi janvier n’est pas forcement vrai mais bon qui ne tente rien n’a rien comme on dit !) et où je me fais recevoir avec un grognement extrêmement significatif du genre :

« Maisss heu ! J’ai pas envie d’aller à l’école » qui sort de la bouche de Mathilde, qui se renfonce sous la couette avec son doudou et son pouce bien harnaché au fond du gosier.

8 h 05 : je tente ma chance dans le lit du dessous où dortConstance… et où visiblement rien ne se passe.

J’ouvre les volets, la fenêtre, bref ! j’y mets tout mon cœur, mais je sais que quoi qu’il ne se passe cela va se finir en hurlements à 08 h 35, heure fatidique du départ pour espérer arriver à l’heure à l’école.

8 h 06 : je descends dans la cuisine préparer un biberon pour Éléonore. J’ai déjà abandonnée l’idée même de la réveiller sans lui fourrer son lait au chocolat bien chaud, sinon elle hurle jusque à ce qu’il arrive car cette petite fille préfère la nourriture à toute forme d’expression !

Je jette trois bols et quatre céréales sur la table en espérant avoir assez de temps pour les faire manger sur une chaise et non dans la voiture sur le chemin de l’école, sinon je vais encore être de corvée de miettes, même si ma voiture ressemble depuis plusieurs années déjà à un rayon gâteau de supermarché. Tant et si bien que généralement mon père lorsqu’il nous rend visite refuse de s’y assoir ou se déplace comme par hasard avec sa propre voiture !

8 h 10 : je remonte chez Éléonore et lui fourre le fameuxbiberon directement dans son bec au fond de son lit, oui j’ai oubliée de préciser qu’au troisième bambin on est beaucoup moins maternelle ou organisée que pour le premier !

Du coup je reçois tout de même un joli « merci aman » de mon adorable petit chat blondinet trop mignon et je file dans la chambre d’à coté pour voir comment évolue la situation.

8 h 11 : horreur ! Constance s’est bien vaguement levée mais pour appuyer sur le bouton « descendre » des volets roulants si bien qu’il faut tout recommencer.

Du coup je suis obligée d’employer ma botte secrète : allez hop ! hop ! hop ! Je tire toutes les couettes par terre.

— Allez les filles maintenant on se lève, sinon je me fâche ! On va encore arriver en retard à l école et la maîtresse va se moquer de maman.

Mathilde. — Je m’en fiche. J’aime pas l’école.

Constance. — Je veux mettre une robe rose.

— Ce n’est pas possible ma chérie regarde dehors il pleut !

(Oui nous habitons en Bretagne et même si les vrai bretons vous dirons que c’est mensonge, si si le matin il pleut).

Constance. — Ben cé pas grave maman, je peux quand même mettre une robe rose.

— Mais la seule robe que tu as ma chérie, en rose a de toutes petitesmanches d’été et je t’assure que là il pleut très fort et c’est plutôt avec un gros manteau et un pantalon bien chaud qu’il va falloir t’habiller.

Bien sûr pour le moment je garde tout mon calme et je m’étonne même de ne pas avoir encore hurlé ce matin mais il n’est que 8H16, tout peut arriver.

Constance. — NAN ! J’VEUX METTRE UNE ROBE.

— Pas rose alors !

— SIIII ROSE.

— Ben non pas rose… na !

Un petit hurlement venant de l’autre coté du couloir me fait dire que le bib est fini et qu’il est vraiment l’heure de s’y mettre.

— Bon les filles je vais habiller Éléonore. Quand je reviens dans cinqminutes vous êtes habillées et prêtes pour le petit déjeuner sinon je vous envoie à l’école en pyjama, c’est clair ?

Dans la pratique je ne l’ai pas encore fait ; de quoi aurais-je l’air à l’école avec mes filles en pyjama ? C’est encore une de ces punitions qui sont impossibles à exécuter sans passer pour une mauvaise mère.

Bref ! je prends mon petit bout de choux de deux ans qui me tend les bras et avec qui, quand le ventre est bien plein,tout va bien (ouf ! enfin une ce matin) que j’habille en trois temps quatre mouvements pour aller à la garderie.

8 h 25 :

— Allez youp ! là on descend, habillées ou pas !

Je dépose Éléonore dans sa chaise haute devant un bol de céréales plein de couleurs et vire le chat de la table qui a déjà fini les deux bols de lait que je destinais aux grandes. Zut !Dilemme va-t-il se faire deux bols de plus ou j’attends qu’elles soient bien en bas ?

— Allezzzzzzzzzzzzzzzz je vous attends.

Constance. — Ça y est je suis prête j’ai mis ma robe rose.

— Quoi mais on avait dit que ce n’était pas possible !

— Non mais regarde tu vas être contente je l’ai « chaudifiée ».

— Tu l’as quoi ?

— Ben « chaudifiée » comme ça je peux la mettre en hiver.

Effectivement j’ai du mal à garder mon sang froid quand je la vois apparaître dans la salle à manger.

Elle arbore fièrement sa petite robe d’été à fines bretelles d’un rose fuchsia pétant avec une paire de collants à rayures grises et blanches bien chaud et un sous pull col roulé jaune caca d’oie. Bien sûr elle termine sa tenue avec ses bottes de pluie de toutes les couleurs parce que bien sûr il pleut.

— Heu ! tu plaisantes là ? Bon de toute manière il est trop tard pour se changer vient manger vite fait : qu’est ce que tu veux ? Des céréales au chocolat,… y’en a plus. Du pain avec du Nutella,… heu yen a plus non plus, prend de la confiture.

Constance. — J’n’aime pas, pff ! ya jamais rien de bon à manger, pourquoi t’achètes pas des Chicapoc comme dans la pub !

Heu ! Je la baffe ou je lui explique…

Sur ce Mathilde arrive d’un pas nonchalant du haut de sessix ans avec ses cheveux blond non coiffés un tee-shirt trop petit d’au moins deux tailles et un pantalon pour le coup trop grand qui lui fait un look de rappeur américain genre « slip apparent ».

J’ai le malheur de lui dire que là, quand même, il y asûrement un souci mais elle me répond froidement :

— L’armoire est mal rangée.

J’ai un doute mais la pré pré pré adolescence ça existe ?

— Tu manges un truc et après hop on saute dans la voiture pour l’école.

Mathilde. — J’n’ai pas faim.

« Bon et ben au moins on ne sera pas en retard »,dis-je d’énervement et de lassitude.

Pendant ce temps Éléonore a soigneusement donné ses céréales orange au chat et n’a mangé que les jaunes. Dois-je y voir déjà une façon de classifier ses affaires à deux ans et une lubie des couleurs ou juste le fait que non les céréalesorange ne sont vraiment pas bonnes ?

Sur ce, 8 h 32 :

— Allez celles qui n’ont pas de chaussures et de manteau on y va, on y va.

Bien sûr on a perdu doudou. Arrrghhh ! Mais où est doudou ? Impossible d’emmener Éléonore à la garderie sans doudou.

La dernière fois que je l’ai fait prétextant une évolution bénéfique dans la vie de ma fille, voyant ça comme une expérience nouvelle de détachement et de préparation à l’école (oui bon, c’est vrai je l’avais paumé dans la voiture, mais on est pas obligé de tout dire à la garderie non ?).

La directrice de la garderie en personne m’a convoquée à la fin de ma matinée pour me dire que visiblement ma fille n’était pas prête vu qu’elle avait hurlée toute la matinée et que sincèrement ce n’étais pas une expérience à reproduire à la garderie au vue de quoi la prochaine fois elle ne me l’acceptera pas !

Humm bon respire et réfléchis !

Je suis descendue avec dans la salle à manger. Je lai posé sur la table. Jai pris le lait dans le frigo. Jai versé le lait dans les bols. J’ai reposé le lait dans le frigo. Mais… alors si le lait est toujours sur la table qui est dans le frigo ?

Bingo ! Doudou est bien au frais et se gèle ses fesses de lapinou dans le frigo.

— Aller on y va.

8 h 35 : tous le monde est dans la voiture c’est un vrai miracle.

Je vérifie que je n’ai oublié personne.

Manteau (ça m’est déjà arrivé plein de fois d’emmener mes filles à l’école sans manteau, ben oui, on est à l’heure et on ne se méfie plus, en général c’est là que ça foire), bottes, cahiers, doudous, enfants par trois, clefs de la voiture. Ouf !C’est parti.

7.

L’école c’est la jungle…

Oui c’est évident que ce n’est pas du tout « éco responsable » de prendre ma voiture, un gros 4x4, acheté d’occasion sur un gros coup de cœur, d’une marque coréenne imprononçable, pour faire les peut être… quatre cent cinquante mètres qui nous séparent de l’école. Mais, et il y a toujours une bonne raison à un acte complètement farfelu, si je ne veux pas que mes petits monstres adorés n’arrivent trempés comme des soupes à l’école je n'ai guère le choix.

Car rappelons-nous qu’en ce lundi matin de janvier breton (oui ça cumule un peu) et bien badaboum il pleut ! Nonnnn.

Déjà qu’elles sont habillées comme des truites alors mouillées n’en parlons pas.

Cependant il va vite y avoir un problème de taille et je ne parle pas seulement de la taille gigantesque de ma voiture !

Mais bien sûr comme rappelons le nous, nous sommes en retard il va sans dire que je ne suis la seule à être en voiture par temps de pluie, alors avec un peu de bonne volonté si je cherche une place correcte, bien garée, sans faire aucune infraction ; il vaut mieux que je retourne me garer chez moi cela va sans dire…

Du coup vaille que vaille je me gare à trois mètres de l’école entre un passage piéton à cheval sur un bateau de sortie de voiture, en me disant que franchement si il n’est pas parti au boulot avant 8 h 45, c’est tant pis pour lui ! Ou alors c’est que comme moi il est en retard…mais n’y pensons pas !

Par contre un détail me chiffonne, j’ai quand même l’impression d’être la seule habillée comme un sac, mal coiffée, pas maquillée, sans bijoux, ni fanfreluches.

Heureusement c’est l’hiver et mon manteau et écharperattrapent un peu le tout mais pour ma tête c’est bel et bien raté…

Je n’y peux rien, je n’arrive pas à m’y habituer.

Pourtant cela fait déjà six mois que nos filles sont scolarisées dans cette petite école privée bien sous tout rapport.

Très bien fréquentée, que du beau monde et finalement c’est bien là le souci !

J’ai l’air de quoi moi autour de toutes ces mamans formidables qui arrivent toutes à l’heure alors qu’elles ont pour la plupart bien plus d’enfants que moi. Dans ce quartier la règle étant de 3 au moins, 4 étant plutôt la moyenne et on compte une petite dizaine de familles ayant 6 ou 7 enfants, et ces mamans ultra organisées arrivent non seulement à l’heure mais avec chacun de leurs sept enfants impeccables et la maman bien coiffée maquillée et bien habillée… et la bien sûr je crois qu’une bonne minute de silence s’impose pour leur rendre hommage : Mesdames vous êtes formidables ! Mais comment faites-vous ?

Bon j’ai honte je me faufile vite fait bien fait jusqu’à la classe de moyenne section de maternelle ou ma fille Constance fait une arrivée très remarquée avec sa tenue folklorique… du coup je me sens quand même l’obligation de dire à la maitresse que ce matin Constance s’est habillée toute seule limite fière de moi car vu la tète qu’elle a fait en la voyant, elle avait l’air à deux doigts de téléphoner discrètement à la DASS !

Ouf une de moins, l’étage en dessous et la classe de grande section toujours en maternelle je sens que mon calvaire va être un peu plus long avec Mathilde qui met plus de dix minutes juste pour ôter son manteau, puis tout doucement son écharpe, puis s’approche de la classe à reculons en marmonnant son énième « j’aime pas l’école ».

— Mais si ma chérie tu vas voir c’est formidable tu vas apprendre plein de choses aujourd’hui.

— Je préférerai faire l’école à la maison…

— Heu là ça ne va pas être possible, en plus elle est gentille la maitresse.

— J’n’aime pas la cantine.

— Mais tu ne manges pas à la cantine !

— Bof de toute façon je n’aime pas la récré, c’est trop pas juste.

Et la heureusement la maitresse de Mathilde qui est une femme dieu merci formidable l’a prise par le bras et pouf !pouf ! me l’a collée en classe sans lui laisser la moindre alternative.

Bon il est neuf heures et déjà deux enfants de moins, ce lundi matin s’avère prometteur.

Je récupère mon chouchou que j’avais laissé bien attaché dans son siège auto dans la voiture.

Bien sûr déjà sur le principe super nanny me dirait que non ce n’est pas bien et puis zut si je commence à sortir tout le monde je ne m’en sors pas !

Mais quand j’ouvre la voiture panique totale ! Le chouchou si mignon a réussi à se défaire de ses chaines pourtant être censé archi sécurisé, humm vais-je faire un procès à cettemarque mondiale de siège auto ?

Et surtout, surtout elle a trouvée mon sac à main sur le siège avant et l’a complètement retourné, argh ! Il est vide et elle est en train extrêmement sereinement de vider une à une mes pièces de dix centimes de mon porte monnaie.

Bon, bon, bon n’y pensons plus ou tout du moins essayons même si juste pour retrouver mes papiers d’identité ça va être dur.

En même temps comme je n’avais pas prévu de me faire contrôler par la gendarmerie, je suppose que ce n’est pas trop grave, mais fichtre que c’est rageant !

Heureusement la garderie n’est qu’à dix secondes de voiture le temps de retrouver une fausse place et de jeter la miss sans aucun scrupule…

J’espère juste que j’arrive à temps car la garderie a un petit inconvénient et non des moindres ils ne prennent que dixenfants avant 9 h et cinq ensuite donc si je suis trop en retard, en gros je me fais refouler avec ma fille sur les bras pour toute la journée alors adieu veau, vache, cochons…et sieste.

Du coup pour feinter, ça m’est déjà arrivée de passer à la garderie avant l’école en me disant que même en retard à l’école ils étaient obligés de les prendre ! Vicieux non ?

Heureusement ce matin ce n’est pas le cas et tout roule comme sur des roulettes.

09 h 15 : Je suis enfin de retour chez moi seule ! Haaaa je regarde à peine la cuisine dévastée et je me jette dans le canapé avec un capuccino bien tassé et une énorme tranche de quatre quart bien breton et allume la télévision sur mon émission préférée « les maternelles ».

Oui petite précision j’ai arrêté les régimes après la naissance de Éléonore soit il y a bien plus de deux ans en me disant que de toute manière vu que j’avais pris 15 kg en faisant trois mioches c’était peine perdue de ne serait ce qu’essayer de les reperdre et depuis je croque la vie et les crêpes à pleines dents ! Et croyez le ou non et bien je le vis beaucoup mieux… la vie est tellement plus simple quand on est ronde.

Avachie dans mon canapé avec mon chat qui ronronne de plaisir, la télé qui tourne, la vie est belle…

Par contre le revers de la médaille c’est que femme au foyer c’est quand même un métier à temps plein, pas de femme de ménage pour les jours sans ! Et quand on fait un rapide tour d’horizon de mon intérieur il ne vaut mieux pas que me mère débarque à l’improviste, oui elle est un peu maniaque et elle ne comprend pas que l’on ne puisse pas vivre sans « rangement et organisation », qui sont ses meilleurs amis.

Allez comme dirait Bree, mon idole, lundi c’est ménage, le temps de remettre la main sur mon aspirateur, il n’a quand même pas pu disparaitre aussi facilement ou alors il a pris ses pattes à son cou quand il a su que ce matin c’était lundi !

Heureusement je mets la main dessus au bout de dixminutes dans le placard à chaussures.

La règle chez moi c’est le non rangement, je mets les choses bien rangées ou plutôt bien cachés juste à coté de làoù elles se trouvent déjà, résultat on ne trouve jamais rien. Mais au moins on dirait que c’est bien rangé car de fait rien ne traine et puis en plus zut ça prend quand même bien moins de temps.

Résultat en règle général quand mon mari rentre le soir il peste à tout va en me demandant ou est le sel, ses caleçons…et moi de lui répondre « rangés mon chéri » ce qui le fait pester deux fois plus fort.

En toute bonne mère de famille presque nombreuse (oui je dis presque par pur respect de ces mères formidables de mon entourage !) je lance déjà ma seconde machine à laver de la matinée et donc le premier sèche linge.

Le sèche linge bien que lui aussi complètement « non éco responsable » est devenu mon meilleur ami.

Si je devais attendre que le soleil brille plus de trois heuresconsécutives pour sécher les habits, autant dire que je n’aurai jamais d’habits secs pour les enfants. Non ce n’est juste pas possible, c’est un constat ; en même temps ça arrive mais j’ai carrément la flemme…vive la vie moderne !

Par contre je suis assez fière de ma seule et unique forme d’organisation que j’ai piquée dans un bouquin d’ailleurs très intéressant « comment devenir une mère parfaite et organisée » que je n’ai lu qu’en travers, mais sur le fond tout était écrit !

Jai réussi à complètement organiser le linge sale avecquatre grand bacs différents pour trier le linge directement à la source et non plus en vrac par terre dans ma salle de bain :

Il y a un bac pour le linge blanc, un pour la couleur, un pour le linge noir et foncé, et un pour la laine.

Et bien sûr pour que les enfants s’y retrouvent j’ai dessiné un rond blanc, un rond rose, un rond noir et un joli mouton sur la boite adéquate ! Njat Njat Ukea est là heureusement !

Malheureusement ça ne marche pas à tous les coups mais c’est un énorme progrès en tout cas à mon niveau bien sûr !

Avec un bémol tout de même pour mon mari que nous appellerons l’Homme qui lui préfère mélanger toutes ses fringues sur une chaise ne se décidant pas vraiment si elles sont propre ou sale…

Quand enfin la maison ressemble à peu près à quelque chose et que mon sentiment de mère accomplie est à son comble, je jette un œil sur l’heure et là horreur il est plus de 11 h 30 !

La garderie ferme à 11 h 45 et l’école se termine à 11 h 50 et bien sûr je n’ai absolument rien prévu pour le déjeuner…

Bon la priorité ce sont les enfants car les remarques du genre « il faudrait penser à arriver à l’heure ma petite dame »commencent à me gonfler.

Je récupère donc à pied cette fois car il y a un rayon de soleil ma crapule à la garderie avec sa poussette car sinon elle me tape un scandale du haut de ses deux ans, elle s’assied par terre en disant :

– Moi mâche pa !

Et comme Je me suis toujours dit : Ma biche, tu restes à la maison ce serait quand même un comble que tes propres enfants mangent à la cantine, bon si vraiment je n’ai pas le choix elles y vont mais bon c’est un énorme budget à prévoir et cela doit essayer de rester exceptionnel, j’admets ne pas trop savoir comment font les mamans qui n’ont pas le choix !Tout leur salaire doit y passer, d’autant que connaissant mes petits moineaux ce serait sacrement de l’argent directement jeté sur la chaussée car je suis intimement persuadée qu’elles n’avalent rien à la cantine.

Nous nous dirigeons vers l’école toujours à pieds, oui bonça vous épates non ? Mais il y a que cinq-cents mètres ! Et j’arrive pile à l’heure pour la sonnerie fatidique !

Constance. — C’est quoi le gouter ?

Mathilde. — J’ai faim.

— Ma chérie c’est l’heure du déjeuner pas du gouter.

Constance. — Désespoir ohhh non ! Qu’est ce qu’on mange ?

Mathilde. — Elle est garée où la voiture ?

— Non je suis venue à pieds c’est plus sympa !

Mathilde. — Ohh ! J’aime pas marcher c’est pour ça que je veux plus aller à l’école.

Constance. — T’as pas fait des légumes j’espère ?

— De toute manière je n’ai encore rien fait.

Et la grosse erreur de ma part j’ai osée une question que je n’aurai jamais du poser :

— Vous voulez manger quoi les filles ?

La réponse a non seulement été immédiate mais à l’unissons et en cœur :

— Des pâtes !

— Des pâtes comment ? Bolognaises, carbonara, en gratin, en salade ?

— Non, non, juste des pâtes avec de l’eau.

Désespoir ! Là vous ne le voyez pas mais franchement il se lit sur mon humble petit visage.

Moi qui suit une « fashion » cuisinière si l’on puis dire, qui aime recevoir, me décarcasser ou juste cuisiner pour donner envie de manger de bonnes choses, leur apprendre la valeur du goût…

Tu parles, la dernière fois que je me suis décarcassée j’ai fait un couscous, maison en plus, ça m’a prit plus de la moitié de la journée ! Bien sûr mon mari a adoré, il en a repris 3 fois mais les filles ont fait une tète de huit mètres de long parce que la sauce baignait dans plein de légumes (visiblement l’horreur absolue)… elles ont du a peine prendre de la semoule sans rien dessus.

Le désastre, ça valait bien le coup de se décarcasser.

Bref ! Retour à la maison et mise en route des pâtes nature sans rien, sans beurre, sans sauce, sans trucs vert dessus, NATURE.

La bonne nouvelle évidente, c’est que forcement c’est moins long à préparer et de fait avec un peu de chance on devrait largement avoir le temps de déjeuner.

— A table !

— Apable apable.

Des cris de joies et de réconfort de la part de Éléonore qui arrive en courant vers son siège, ouf au moins une à qui ça fait plaisir, non, non les vrai petits plaisirs de la vie.

Un peu plus tard je me tâte pour allumer la télé afin d’entrevoir la fin des infos mais mon élan est vite réduit à néant par des cris stridents cette fois venant de la salle de jeux, ou plutôt de la salle dévastée par un cyclone de moins de six ans.

Il faut avouer que ce qui est pratique avec les salles de jeux c’est qu’au moins quand la porte est fermée c’est comme si tout était bien rangé non ? Enfin moi je le vois comme ça et je ferme la porte sans aucun remords.

Bref ! les filles étaient en train de s’acharner sur une poupée Barbie. L’une avait les cheveux, l’autre les jambes et la petite dernière courrait autour en espérant qu’elle tombe !Et bien sûr des noms d’oiseaux volaient en tout genre à travers la pièce.

Toute la question est : Dois-je intervenir ?

Que ferait cette bonne Françoise Dolto dans cette situation précise ?

Humm ! Je vais essayer l’approche psychologique on ne sait jamais sur un miracle ça pourrait fonctionner !

— Oulala ! Mais que se passe il, la pauvre poupée doit avoir très mal dis donc.

— Elle m’a volée ma poupée et en plus c’était pas la sienne mais lamienne.

— Mais c’est même pas vrai té une menteuse.

— Je vois et si on jouait à autre chose, pourquoi pas au jeu du silence ?

— Nan mécénul, je veux ma poupée.

Bien sûr s’en suivirent les larmes, les cris, les pleurs…et j’en passe !

Du coup à bas Dolto j’ai pris la poupée en lui arrachant la tête, j’ai ouvert en grand la fenêtre et là après un quart de seconde d’hésitation je l’ai jetée !

— Voila ce qui se passe quand on ne partage pas (ouuuh c’est beau).

Elles ont été tellement surprise que d’un coup le niveau sonore a largement diminué.

Ah ! Ah ! Je les ai scotchées, là profitons en, aller you ! à l’école.

7.

L’après midi de rêve

Normalement les après midi j’essaye d’en faire le moins possible car le bon secret d’une bonne mère de famille c’est de savoir se ressourcer, se reposer, lâcher du lest.

Pour pouvoir être en pleine forme à 16 h 30, car non la journée n’est malheureusement pas finie à cette heure là.

Donc je prends toutes mes petites affaires : téléphone, télécommande, chocolat, thé, mon gros chat, ma petite couette et hop la je me plonge dans mon canapé avec un bon bouquin.

J’oublie tout : ménage, enfants, maris, factures, devoirs rien, rien, rien, je ne compte rien faire et en général au bout d’une petite demi heure je fais comme mon chat je tombe de l œil c’est l’extase ce calme qui règne sur la maison, ce bonheur futile mais utile.

Il y a toujours un imbécile pour téléphoner mais maintenant je filtre les appels, hors de question de prendre ma mère au téléphone, par exemple : ça va durer plus de 40 ou 50 minutes alors que je n’ai en tout et pour tout que 2 h 30 tout au plus pour recharger les batteries.

Vers 16 h j’entends des petits petons qui descendent l’escalier et qui sonnent la fin de la tranquillité et le début du gros câlin de fin de sieste.

Éléonore, son doudou bien en main grimpe sur le canapé et sur mes jambes et se rallonge sur mon ventre, je fonds.

— Moi plu dodo !

De toute manière c’est bientôt l’heure…

Et oui déjà la fin de l’école encore un aller retour le dernier de la journée enfin !qu’est ce que je passe comme temps à aller et venir c’est infernal ! Mais comme elles sont bien trop jeune pour sortir seule de l’école c’est bibi qui s’y colle.

Surtout ne pas oublier le gouter, règle de base, bon je l’oublie un jour sur deux prétextant que celui-ci sera meilleur à table à la maison, mais ce soir il fait beau il faut en profiter, si je veux aller au parc avec les filles il me faut ce fichu gouter !

Gouter, poussette, doudou bébé on a tout.

Je récupère mes crapules et en route pour le parc qui jouxte l’école de quelques mètres seulement et duquel on a une incroyable vue sur le port militaire de Brest et sur la mer.

Éléonore. — Bato papa ça ?

— oui mon poussin le bateau que tu vois est celui de papa.

Éléonore. — Papa ou ?

— Papa travaille encore un peu et il sera bientôt là d’accord.

Éléonore — Cacor.

Et comme Éléonore le fait remarquer on a donc aussi une vue absolument imprenable sur le bureau ambulant et flottant de papa, l’homme !, qui travaille dans la marine nationale.

Des fois une bonne paire de jumelles me tenteraient pas mal...

Le coté sympa du parc c’est que c’est le repaire des bonnes copines, des mamans de l’école, on papote on ragote, en jetant un œil vague mais efficace sur nos chères tètes blondes...

18 h :

L’homme va bientôt rentrer il faut être la pour l’accueillir sinon les filles feront la tronche.

Oui c’est sûr d’un point de vue, j’ai tout de même eu la malchance d’avoir 3 filles alors papa c’est un peu le héro, le géant qui sort des boites de mais tout vert, le superman en collant moulant bref ! Oedipe peut dormir tranquille son petit commerce fonctionne bien.

— Pappaaaaaaaaa.

— Coucou les filles.

C’est à peine si j’existe en général à ce moment la car quand papa passe la porte vers 18 h 15 c’est à celle qui lui sautera dessus le plus vite ; le plus haut et le plus fort.

Je n’en crois pas mes yeux il y a même mon adorable petit bout de choux trop mignon qui lui apporte ses chaussons (vendue va !).

— Allez laissez papa tranquille tout le monde au bain.

Dis-je pleine d’espoir, mais surprise absolument personne ne m’a entendue.

– Heu je sorts acheter une piscine volante pour barbecuter la chèvre de Mr Seguin.

– Hum, hum !

Oui c’est ça personne ne m’écoute.

Ceci étant il y peut être un filon à exploiter ... Si je disparais la comme ça pour aller disons en thalasso par exemple, PAR EXEMPLEUUU sans aucune arrière pensée, puis je suppose que personne ne me verra partir, et par la même que finalement je ne manquerais à personne...

Bon arrête de rêver et reviens sur terre où tu es indispensable tu le sais, qui ferait à manger si tu disparaissais ? Papa !

Et que donnerait-il à tes petits anges blonds pendant dixjours : des pâtes, des frites et des nuggets ! Alors oublieeeeee.

Le problème de mon mari, c’est que entre ses principes d’éducation, ceux qu’il a depuis l’enfance, les sérieux, les solides, les vrais…et ceux qu’il applique au quotidien : les bizarres, les farfelus, les subtils, il y a comme qui dirait un léger fossé voire un gouffre certains jours de fatigue.

D’autant que quand la petite dernière arrive à l’heure de l’apéro avec ses yeux en cœur et sa bouche en forme de fraise et qu’elle demande dix minutes avant de diner si elle peut en toute impunité s’empiffrer de chips avec l’accord bienveillant de papa...

Bien sûr super papa dirait un truc du genre « non ma chérie nous allons bientôt diner tu peux encore attendre un peu, alors cours jouer avec tes sœurs ».

Alors que mon mari lui il fond, si si il se liquéfie sur place et il marmonne un truc du genre : « elle est trop mignonne » ou pire il m’a déjà fait le coup alors qu’elles sont déjà à table en train de diner un excellent repas équilibré (oui ça m’arrive !) tandis que les grands sont à l’apéro, il leur apporte des chips alors qu’elles n’en ont même pas demandées ! J’hallucine.

Je le pratique depuis déjà sept ans et en le psychanalysant un peu j’ai à peu près compris le principe de l’homme :

Monsieur rentre du boulot fatigué, du coup il n’a aucune envie d’entendre crier ses joyeux mais bruyant enfants.

Résultat si on leur donne tout ce qu’elles veulent avec un peu de chance entre le retour et le coucher elles ne vont pas se disputer (enfin ça c’est ce qu’il pense, parce que dans la pratique ça ne fonctionne pas du tout en fait).

Pire si on devance leur attente elles n’auront peut être même pas besoin de crier …avec un peu de bol...

Et l’homme s’étonne lorsque non seulement ça ne fonctionne pas mais qu’en plus ça a pourrie la soirée et optionnellement aussi pourrie tout les semblant d’autorité que j’avais essayée de mettre en place au court de la journée !

Ahh les hommes quoi...

J’entends hurler dans la baignoire, peut être une fille qui se noie ! nannnnn ! l’homme est à coté… enfin théoriquement.

Il a bien dit un truc du genre : ma chérie je vais leur donner le bain !

Je monte...

Il y bien trois filles dans la baignoire EN MEME TEMPS !(heu il est fou ?).

Et pas d’homme dans la salle de bain.

Par contre on peu inviter flipper le dauphin car la salle da bain ressemble au Marineland.

Et à mon humble avis on peu encore fourrer au moins une otarie encore dans la baignoire siiiii on va se serrer.

L’homme lui est dans le bureau … serein… il lit ses mails !

— Ôtes moi d’un mélancolique doute mon chéris, tu n’avais pas dit que tu leur donnais le bain ?

— Ben si elles sont dans le bain !

— Haaaaaaaaaaaaa ! oui ça elles le sont TOUTES.

— Oui, c’est plus écolo tu ne crois pas ? Ça consomme moins d’eau.

— Certes, mais est-ce que tu comptes l’eau qui va falloir remettre dans la baignoire entre temps ?

— Pourquoi faire ? La baignoire ne fuie pas à ce que je sache.

— Si si elle fuie par le haut !

— Ma pauvre chérie tu racontes n’importe quoi, les femmes et la technique ne sont pas les meilleurs amis, tout le monde sait ça !

Ma petite allusion a au moins eu le mérite de lui faire bouger ses adorables mais non moins lourdes fesses de l’ordinateur pour se rendre compte par lui-même que quelque part j’avais raison.

— Alors les filles qui a vidé la baignoire ?

— Cé pas nous.

(Ben tiens c’est surement le pélican du voisin).

— Papa est pas content il avait dit qui fallait être bien sageuuu.

— Mé on la pas fé expré bouhou.

(Je rêve ou elle fait semblant de chouiner là !).

— Bon ce n’est pas grave papa va éponger ! Mais la prochaine fois je me fâche très très fort.

(Tu parles).

— Allez tout le monde en pyjama, le diner est prêt !

7.

Le diner

Ce soir je suis très fière de moi j’ai pondue un diner express mais équilibré.

Du riz avec un tian de courgettes et tomates.

Pour ceux qui veulent : une petite cuillère de cancoillotte sur les légumes.

Mon fromage préféré, celui de mon enfance, le plus light du marché, qui se marie très bien sûr le pain mais aussi les pates, le riz, les légumes, et les pommes de terre.

Et surtout qui ne compte que 8 pour cent de matière grasses ! Le rêve quoi...

Et la alors que tout le monde se régale (ben oui franchement en plus c’est bon) je sens l’homme qui titille au fin fond de lui.

— Il y a un souci mon chéri ?

— Nonon.

— Si dis moi, tu veux plus de riz peut être ?

— Non mais, elle est ou la viande ?

— Tu vois ce soir il n’y en a pas sinon c’est moins équilibré.

— Oui mais ce n’est pas un repas complet la : ya pas de viande.

— C’est pas si grave prend du fromage.

Et la je lui sors mon frometon allégé : je suis stupéfaite car on en trouve plein en fait (ben oui je suis grosse j’avais jamais fais gaffe ! ce n’est pas le rayon que je fréquente le plus...

Et la tronche de l’homme devant un calendos à onze pour cent de matière grasse franchement, rien que ça c’était extrêmement jouissif.

Mais il a lui-même admit que sincèrement ce n’était pas la mort ! Et ce n’était pas si mauvais !

Le diner expédié, l’homme grommelant et les enfants épuisés tout ce petit monde est allé au lit, nous les premiers car mine de rien c’est épuisant d’être parents.

Cependant il ne faudrait pas pour autant omettre le petit mais très important rituel du soir, au risque de mettre en péril une confortable nuit de sommeil ! Il va donc falloir lire encore une fois, blanche neige et les sept nains à nos filles, qui définitivement à notre grand damne, ne se lassent pas de cette histoire.

Pourtant je ne comprends pas pourquoi elles l’aiment tant : après tout cette blanche neige a quand même failli se faire trucider par sa belle mère et vit, depuis, avec sept mecs au fin fond de la forêt, pour qui elle fait le ménage et qu’elle attend patiemment quand ils rentrent du boulot... sincèrement c’est un peu le désespoir de la femme moderne tout de même.

7.

Je suis barbouillée

C’est vrai que je ne vous ai pas tout dit ! Vous devez vous dire : je ne comprends plus rien, il y a trois pages elle disait qu’elle s’en fichait de son poids et la pif pouf tout est allégé au menu...

C’est parce que en fait depuis un bon mois je suis hyper barbouillée.

J’ai très mal à l’estomac avec un certain type d’aliment : beurre, huile, café, tomates…jusqu’à être pliée en deux tout de même.

Je suis allée voir mon généraliste qui m’a dit que j’avais surement une bactérie dans l’estomac.

Jai fais des tests, essayé des médicaments et ça va un petitpeu mieux.

Et bien sûr il ma glissé subtilement une petite phrase du genre :

— Vous savez avec 5 kilos en moins vous auriez beaucoup moins mal, ça doit être la graisse qui entoure votre estomac. Essayez le régime hyper protéiné pendant une petite semaine plus les médicaments vous allez voir vous allez vous sentir toute légère !

Bon bien sûr j’ai acheté le bouquin ! C’était la semaine dernière.

Au menu viande, poisson œuf.

Ça parait un peu bizarre quand même, mais je souffre tellement que je veux bien manger du chat si ça me soulage un peu.

Évidemment le médecin me pose la question fatidique :

— Par contre vous n’êtes pas enceinte ?

— Ahh non docteur, impossible ! C’est mon gynéco qui me l’a affirmé.

Et c’est vrai : cela fait 3 mois que j’ai fait enlever mon stérilet qui arrivait en fin de vie et le gynéco m’a dit qu’il fallait entre 1 et 6 mois pour que le corps se remette en forme et que les règles reviennent...

C’était il ya trois mois donc aucun stress toujours pas de règles mais c’est normal enfin parait il !

Bref ! régime en somme à part que ce n’est pas de gaité de cœur et à reculons mais bon 5 kg en moins je suppose que çava pas me tuer enfin j’espère parce que vu le menu on dirait bien que c’est probable !

Il va quand même falloir être inventif : que peut-on concocter avec juste de la viande des œufs et du poisson et éventuellement des yaourts nature à zéro pour cent.

Bon le matin fastoche, moi qui suis plutôt petit déjeuner anglais ça me va : au menu omelette au jambon thé sans sucre.

Le midi deux steaks hachés à cinq pour cent et beaucoup d’eau car c’est pâteux quand même au fond de la bouche.

Et le soir poisson en papillote avec une sauce au yaourt citron et herbes.

Pas mal !

Ce régime là pendant trois jours et j’ai déjà perdu 3 kg ! Un par jour c’est stupéfiant.

Par contre la lassitude est affreuse et je sens que le chocolat m’appelle par mon petit nom.

Et surtout, j’ai toujours mal à l’estomac ce n’est quand même pas la gloire.

L’un dans l’autre je me dis que ce sont peut être aussi mes ovaires qui me torturent après deux ans de stérilet sans règles (le bonheur…), et que ça va surement douiller quand elles vont revenir !

J’appelle tout de même mon gynéco pour avoir un conseil avisé :

— Écoutez si vraiment ça vous gène je vous donne des petits cachets pendant dix jours et vos règles se déclencheront chimiquement toutes seules.

(Il n’aurait pas pu le dire y a trois mois celui la !).

Je courre à la pharmacie, j’achète les cachets et la pharmacienne me colle un test de grossesse avec.

— Désolé mais j’en ai pas besoin.

— Si c’est plus sur avec ce genre de médicaments.

— Oui mais mon gynéco est sûr de lui.

— On ne sait jamais.

Bref ! je repars avec le tout.

Par acquis de conscience je fais le test pour faire plaisir à ma petite mamie pharmacienne et puis après tout pour ne pas gâcher vu que je lai payé et que j’ai donc du contribuer au trou de la sécu !

Et à ma grande surprise… … … tout vire au rose...

Attend c’est quoi rose : positif, nul ou négatif ?

Tu n’es pas douée ! Tu as eu trois enfants et t’es pas fichue de lire un test de grossesse.

Rose : positif.

Ben ce n’est pas possible !

Le test se trompe (genre ce type de test se trompe ! Ahnon tiens je me suis trompée, paf ! Je change de couleur).

Et la d’un coup je commence à comprendre pourquoi mon estomac me fait tant souffrir.

Bactérie tu parles, sacrement grosse la bactérie.

Entre le généraliste et le gynéco il n’y en a pas un pour rattraper l’autre : bandes de mollusques.

J’appelle illico mon gynéco qui comme par miracle me trouve un rendez vous sur le champ alors que normalement il faut attendre 4 mois...

Arrivée sur place dans la demi heure qui suit, il me prend au milieu de tout le monde entre deux rendez vous, genre poussez vous c’est une urgence gravissime !

J’ai quand même droit au regard haineux des dix bonnes femmes dont la plupart sont ménopausées ou enceinte qui attendent depuis des plombes dans la salle d’attente…en même temps à leurs place j’en aurais fait autant si ce n’est pire.

— Bon on va vérifier ma petite dame mais croyez moi c’est impossible, ceci étant la semaine dernière une dame quasiment ménopausée de 45 ans est arrivée enceinte alors moi maintenant je ne dis plus jamais : jamais haha.

Et il se croit drôle en plus, heureusement qu’il est beau comme un dieu parce que franchement c’est un peu light comme diagnostique.

— On va faire une petite écho, mais j’ai bien peur de ne pas voir grand-chose même si vous étiez vraiment enceinte.

Je m’installe on commence et la paf le noir complet ! Tous les plombs ont sautés.

Je suis maudite, c’est ça, ou maraboutée.

Dix minutes plus tard et la lumière en plus, l’appareil échographique se sent mieux et on peut y aller.

— Ahhhhhhhhhhhhh oui, là effectivement on voit bien un bébé.

— Pardon c’est une blague ?

— Ben non regardez, j’en vois même deux.

— QUOIIIIIIIIIII ?

— Détendez-vous je plaisante, mais on en voit très nettement un.

Je le tue maintenant avec ses blagues foireuses ou j’attends qu’il ait fini ?

Je tourne un œil vers le moniteur et que vois-je ? Un bébé.

Comprenez moi je ne vois pas un têtard de 15 jours je vois un BÉBÉ ! Avec des bras des jambes, une tète on voit même les doigts.

— Bon on va mesurer mais je dirais que vous êtes enceinte de 3 environ.

— Trois semaines ?

— Trois mois !

La douche froide.

Il est beau mais vraiment incompétent ça m’apprendra à choisir un gynéco sur son physique.

Impossible il avait dit !

J’aurais du prendre son confrère du même cabinet de 70 ans ! Un vieux de la vieille lui au moins il a de l’expérience ! Il aurait su.

Bon et bien de toute façon c’est fait c’est fait ! Il ne reste plus qu’a prévenir l’homme et les enfants...

La seule bonne nouvelle c’est que mes nausées (puisque c’est ça !) devraient bientôt disparaitre ça fait un point positif ! Et c’est toujours ça de prit ! Je suppose !

7.

Les hommes sont imprévisibles

C’est connu, les hommes sont parfaitement imprévisibles !Ils ont toujours une réaction inappropriée à une situation catastrophique donnée !

Donc même en retournant le problème vingt mille fois dans ma tète, il ne sert à rien de vouloir les ménager, mais il faut leur dire clairement les choses car les hommes se fichent de tout et surtout ce qui nous concerne.

Donc ce jour, 18H30, l’homme rentre épuisé de sa longue journée de travail (mon œil !) les filles lui sautent dessus, comme d’habitude, et moi j’annonce de tout mon sérieux: « j’ai un truc grave à t’annoncer ».

— Quoi ta mère est morte ?

— Mais nonnn pourquoi ?

— Je ne sais pas ça aurai pu être une bonne nouvelle !

— Très drôle et en plus tu glousses comme une gonzesse ! Non je suis enceinte...

— Ahhh tu m’as fait peur j’ai cru qu’on mangeait du poisson ce soir.

— Pourquoi ? Tu es content ?

— Ben oui euh non enfin tu es contente toi ?

— Je te demande pas MON avis je te demande TON avis !

— Euh comme toi ma chérie ?

Ouaip, je me disais aussi ! Ne demandez jamais son avis à un homme: il n’en a pas !

Sa seule réaction a été de se dire qu’avec un peu de chance et une intervention divine on aurait peut être un garçon après 3 filles !

Et surtout de faire remarquer non sans malice que du coup je n’avais plus besoin de retravailler vu que je suis à nouveau enceinte !

Oui parce que sur le principe j’avais commencé à émettre le souhait de retravailler puisque Éléonore allait avoir 3 ans en novembre et que de fait mon congé parental se terminait...

Mais non paf c’est raté et bien sûr ça arrange pas mal l’homme qui ne se voyait paaaaas du tout devoir s’organiser avec les enfants.

Devant ma mine déconfite il a quand même essayé de me réconforté en me disant: « mais ce n’est pas grave ma chérie tu pourras retravailler dans …quatre ans ».

Je lui broie les couilles maintenant ou j’attends qu’il s’endorme ?

Bon allez ressaisissons nous, du coup nous l’avons aussiannoncé aux filles qui elles avaient l’air vraiment très heureuses d’avoir un nouveau joujou dans la famille à torturer ! Nous avons même eu droit aux idées de prénoms très originaux choisis par elles, que je pense nous allons exclure assez rapidement ! Parce que flanchement charlotte c’est mignon mais charlotte aux fraises c’est un peu surfait !

Et là bien sûr l’étape suivante c’est de l’annoncer à la famille ! Le pire de tout…

Quand on dit que l’on ne choisit pas sa famille ce n’est quand même pas faux !

Entre ceux qui font la gueule, ceux qui pensent que je suis déjà trop grosse pour accoucher ENCORE une fois, ceux qui pensent et qui disent très haut que je ferai mieux de retravailler ce serait plus intéressant que de s’occuper de mioches, ceux qui disent que vraiment je dois être très fatiguée pensant sûrement dire un truc gentil ! … bref ! je crois qu’on a eu droit à tout ! Même ma grand-mère qui pourtant est née à une époque où l’on prônait la maternité et la femme au foyer a réussi à me demander très sérieusement si je n’allais pas finir par me faire renvoyer à force de faire des bébés...

Humm bon ça c’est fait et pour couronner le tout quand j’ai eu ma mère au téléphone (qui bien sûr fait tout de même partie des mécontents qui s’ignorent) elle a dit un truc du genre : « j’arrive ! Il faut absolument que je vienne vous voir… ».

Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnn pas ça !

— Mon chéri belle maman débarque le weekend end prochain pour nous rendre visite !

Branles bas de combat on a 6 jours pour ranger, briquer,nettoyer, astiquer, et faire de nos enfants de vrai petites miss perfection !

Oui ma mère est comment dire un peu maniaque, du coup j’ai un peu de mal à rester plus de 3 jours avec elle car elle passe tout au peigne fin, déménage la totalité de la cuisine parce que définitivement mon rangement est illogique, et passe son temps à critiquer tous nos choix, mais toujours sous le signe de la suggestion bien sûr.

Et la je vois déjà le tableau :

— Mais tu te rends compte ? Tu vas détruire ta santé, tu vas user ton corps. Des millions de femme se sont battues pour que tu puisses travailler et toi tu restes à la maison à ne rien faire ?

Oui ma mère est aussi persuadée qu’une femme au foyer perd son temps assise dans son canapé...

Bref ! le cliché quoi et tout ça en critiquant ce que je fais à manger (humm c’est bien trop gras) et en changeant les casseroles de place parce que sous l’évier c’est bien plus prêt du lave vaisselle !

Nous ne sommes pas rendus…

Du coup j’ai passés les six jours suivant à réfléchir à moult parades possibles, à changer moi-même ces fichues casseroles de place, et bien sûr à me taper un méga rangement de printemps !

Bon une fois par an ça ne fais pas de mal ! Et j’ai réussi à retrouver toutes les chaussettes perdues, j’ai vidé au moinsquatre sacs poubelles de trucs en tout genre qui ne servent à rien : des stylos qui n’écrivent plus, de vieilles factures d’objet que nous n’avons même plus…

Donc merci maman (mais pitié ne vient qu’une seule fois par an c’est crevant !).

Le jour j est arrivé : ma maison n’a jamais été aussi lustrée, mes filles sont parties à l’école avec leur plus beau habits, j’ai fait un effort vestimentaire terrible, j’ai cuisiné léger et briffé l’homme…

Que peut-il m’arriver ? Je ne vois pas !

Le train arrive en gare bien à l’heure ! Dommage avec une bonne heure de retard elle aurait pu piaffer contre la SNCF tout le weekend !

En plus il fait très beau ce qui est plutôt rare à Brest on devrait passer le weekend à cramer sur la terrasse...

Bon je ne vous raconte pas tout le séjour en détail car bien sûr ce qui dut arriver arriva, on a eu droit à « Une piscine !Mais c’est très dangereux », « Elle n’est pas un peu trop grosse votre nouvelle voiture ? »… j’en passe et des pasmûres...

Finalement elle a dit un seul truc utile pendant deux jours, après : « Je crois que j’ai cramé. Je pensais qu’en Bretagne c’était impossible ! » (il faut admettre que malgré nos recommandations elle est restée tout le samedi sur un transat à cramer !)

Mais elle a aussi dit : « Tu sais quand j’étais plus jeune (à l’ère du néolithique a répondu l’homme ce qui n’était pas forcement approprié mais je crois qu’elle n’a pas entendue ou du moins a fait semblant de ne pas comprendre…) j’étais jeune fille au pair. Ça doit toujours exister. Tu devrais peut être en prendre une ça te dépannerai pas mal ! »

Bingo ! Mais bien sûr pourquoi pas ! Ce n’est pas très franchouillard comme concept mais à la guerre comme à la guerre, si je veux concilier un peu de tranquillité et arrêter de passer du temps à hurler sur mes gosses c’est peut être la solution !

Internet est mon ami et j’ai passé les deux jours suivant àtrouver LE bon site dédié à ça !

J’ai banni les agences qui promettent monts et merveilles et qui le font payer très cher et choisi un site qui recense toutes les familles souhaitant une jeune fille au pair et les jeunes filles au pair du monde entier, on en trouve plus dedouze mille inscrites sur le site.

Pour les intimes dès ce jour, mon statut Facebook a changé : Youpi je cherche une JFAP !

7.

Comment bien choisir sa JFAP !

Bien sûr il faut établir des règles strictes de ce qu’est une bonne JFAP. Je ne savais pas trop ce que je voulais car je débute en la matière mais je savais exactement ce que je ne voulais pas :

Ce ne doit surtout pas être une bombe atomique ! En tout cas bien moins bien que moi, c’est évident que c’est trop risqué ! Combien de bon vieux films américains vantent le départ de l’homme avec la nounou suédoise ! Ahhh non merci donc :



Pas de blonde pulpeuse, pas de suédoise, et pas de russes en tout genre…



Elle ne doit pas passer son temps à sortir le soir en boite sinon on va très vite devenir dingue si elle rentre bourrée à 4 h du matin, donc exit les grosses américaines et leurs copines alcolos du genre irlandaises.



Elle doit savoir un peu cuisiner pour faire à manger aux enfants, ça me parait la base ! Du coup adieu anglaises, bulgares...



Elle doit savoir parler français avec les enfants pour au moins communiquer un minimum.



Elle doit être un peu discrète pour ne pas nous envahir notre espace perso, hop au revoir espagnole et portugaise.

Bien sûr ça fait un peu cliché ! J’admets mais bon les clichés sont peut être bien fondés sur une petite partie de réalité non ?

Du coup sur le site je choisi mes critères qui sont :

Je veux :



Une jeune fille (et pas un jeune homme ! Notez qu’on en trouve presque dix pour cent sur le site) ;



Qui parle au moins un peu français ;



Qui maitrise l’anglais (je me dis que ça peut servir) ;



Qui ait entre 18 et 23 ans (plus vieille elle va lorgner sur l’homme) ;



Qui soit disponible 12 mois.

Et ensuite je me tape toute la liste des pays qui me conviennent.

J’ai choisi.

Toute l’Asie, Chine comprise, certains pays nordiques comme l’Islande car c’est assez connu que les pays du nord sont très proches des enfants.

Certains pays frontaliers comme l’Allemagne, la Suisse, lesPays-Bas car on les dit assez rigide (et mes monstres ont bien besoin de rigidité !).

Paf ! Je clique et j’enregistre !

Je me fais une petite page sur le site avec des photos des enfants pour attirer la JFAP ! De jolies frimousses bien propres et bien sages !

Avec un petit message engageant qui vante ma famille formidable et mes filles adoooooorables et bien élevées (tu parles…), les avantages en nature comme la chambre particulière que nous lui promettons, la grande maison en centre ville, la possibilité de suivre des cours de français à deux pas en bus... Bref ! je me vends.

Avec tous mes critères mon « easy find JFAP » me trouve seulement 200 jeunes filles correspondant à mes critères sur les 12 000 existantes !

D’un coté c’est bien pratique car je ne me voyais pas contacter 5 000 jeunes filles mais tout de même j’ai un peu le sentiment d’être exigeante !

Le seul bémol que j’ai omis d’anticiper et non des moindre mais qui ne me serait jamais venu à l’esprit c’est le fait que définitivement TOUTES les JFAP du monde veulent aller àParis ! La plus belle ville du monde, la ville de l’amour… Et moi j’habite à... Brest.

Du coup sur les 200 JFAP que j’ai contactées seule unedouzaine étaient d’accord pour venir s’enterrer à Brest et uniquement des asiatiques, comme si la seule possibilité de ne pas atterrir à Paris intramuros avait fait fuir les européennes !

Bien sûr, sur la douzaine restante j’ai du éliminer celles qui ne parlaient pas suffisamment français à mon gout...

Et au bout de presque quinze jours intensifs de recherche j’ai choisi DINA ! Une jeune fille de 21 ans indonésienne, petite et brune, qui veut devenir interprète et parle très correctement français, de ce français que l’on apprend uniquement à l’étranger dans les universités et qui ressemble plus à notre ancien françois !

Elle est dispo, elle est d’accord et ses parents aussi, elle a de solides références et en plus elle est connue de l’ambassade de France qui me la conseille !

Bingo ! J’en parle vaguement à l’homme qui est resté sur la délectation subtile de se faire servir par une jolie asiatique…mouais oublions, je lui montre quand même la photo et c’estun peu la douche froide :

— Mais elle est moche.

— Oui mais ce n’est pas ce qu’on lui demande ! Elle a l’air très compétente.

— Oui, bon, fais comme tu veux ma chérie !

Et oui surtout rappelons le l’homme ne prend jamais aucune décision ! Donc comme d’habitude je fais comme je veux c’est encore ce qu’il y a de mieux !

Deuxième étape : la paperasse.

Un autre oubli de taille de ma part: la France est une énorme machine à paperasse et bureaux en tout genre. Je m’étais bien marrée devant les douze travaux d’Astérix avec les filles mais la j’hallucine devant l’ampleur de la tache à accomplir ! Ahhhhh faut vraiment la vouloir sa JFAP sinon le commun des mortels abandonne au bout du second bureau !

Pour commencer il y a un bureau dédié uniquement à ces jeunes filles à Quimper (qui doit surement traiter 20 dossiers pas ans mais ce n’est pas grave ça prend quand même troismois).

Il faut remplir un dossier haut comme une montagne avec des lettres de motivations (comment dire positivement que j’en ai marre de hurler sur mes gosses !).

Des CV., des lettres de recommandations que la jeune fille doit faire traduire elle-même de l’indonésien en français, tout comme ses diplômes car bien sûr les deux greluches qui ne font que ça ne parlent même pas anglais !

Et ensuite seulement quand le dossier a été retourné dans tous les sens et accepté, je vous jure que ça a mis trois mois, on peut enfin faire la demande de visa pour elle auprès de l’ambassade de France à Djakarta en Indonésie !

Là aussi son dossier est retourné (les français se méfient à la fois des terroristes et des mariages blancs) mais le plus ubuesque c’est que pour délivrer le visa, il faut déjà avoir pris les billets d’avion.

Ça peut paraitre idiot mais comment voulez vous que je prenne un vol Paris Djakarta à une jeune fille dont on ne sait pas quand sera délivré on visa !

Si je le prends trop tôt elle reste bloquée à la douane et ne peut pas entrer en France.

Si je le prends trop tard je perds des jours de tranquillité absolue ! Bref !, j’ai du batailler avec l’ambassade en direct au téléphone (décalage horaire compris soit vers 22 h pour moi pour avoir quelqu‘un au bout du fil !) avant d’obtenir le précieux sésame en temps et en heure.

Elle arrive donc la semaine prochaine, au bout de 18 heures de voyages, 3 avions et 30 minutes de voiture !

Comment vous dire : on est tous surexcités ! Enfin surtout moi et vive la liberté !

7.

L’arrivée de Dina en France

— Les filles j’ai une bonne nouvelle, nous allons accueillir une jeune fille qui va passer six mois avec vous.

— Pourquoi faire ?

— Et bien, des jeux, elle va lire des histoires, vous emmener à l’école…çava être comme une grande sœur !

— Mais tu le fais déjà ça !

— Oui (justement…) mais je ne suis pas une grande sœur moi, ça va être bien plus drôle avec Dina.

— Mais tu vas faire quoi toi alors maintenant ?

(Ais-je le droit de lui dire que justement je ne compte rien faire, juste me relaxer…).

— Et bien maman va avoir de l’aide grâce à Dina donc elle va moins crier sur vous, c’est chouette non ?

— Mais qui va nous punir alors ?

Bon la je sens que l’on tourne en rond donc rien ne sert d’expliquer… Rien ne sert de suivre le manuel « j’élève mon enfant » de toute façon les réponses que je donne sont toujours foireuses.

— Bon écoutez c’est comme ça, je suis sure que Dina va être très gentille.

Le lendemain 17 h nous sommes tous à l’aéroport pour son arrivée, je me doute que son voyage a été long donc j’espère que les filles vont être sympas ce soir. Le vol Paris Brest vient d’atterrir et grâce aux photos les filles la reconnaissent tout de suite parmi les passagers.

J’ai un léger haussement de cœur en voyant comment elle est habillée ! Elle porte un ti short à manches courtes, un short en jean et une légère paire de ballerines ! Aurais-je omis de lui expliquer que si le temps est à peu près au beau fixe en ce début de printemps sur le reste de la France, heuuu en Bretagne c’est quand même toujours l’hiver...

Zut je me sens nulle j’aurai du y penser !

Les filles lui font un bon accueil et nous sortons du terminal pour récupérer la voiture sous un vent glacial et une pluie battante ! Et à voir sa mine déconfite je comprends assez vitequ’elle ne s’y attendait pas du tout.

— Tu n’as pas de chance Dina il ne fait pas très beau aujourd’hui, ce devrait s’améliorer bientôt.

— Ce n’est pas grave madame, mais est-ce toujours comme ça ?

— Quoi le temps ?

— Oui ?

— Non des fois il fait beau avec du soleil.

— Quelle température maximum.

— Et bien je dirai en moyenne 25 degrés en été.

— Ah d’accord.

— Pourquoi c’est un souci.

— Oh non madame mais c’est la température qu’il fait chez moi en plein hiver, je n’ai donc pas pris de pullover.

(Pullover c’est amusant je n’avais pas entendu ce nom depuis dix ans hihi).

Bon ok j’ai foiré la ! La pauvre je me sens mallllllllllll.

Heureusement comme je commence à prendre du ventre j’ai plein de trucs d’hiver qui ne me vont plus que je lui refile dès son arrivée à la maison car visiblement elle est clairement frigorifiée.

Elle enfile un sweat plus une polaire, des chaussons en moumoute et ses chaussettes de ski assorties et un bon vieux mais chaud, jogging.

Jai tellement honte que je remets le chauffage pour la nuit !

Le lendemain je suis parée pour tout lui expliquer.

— Alors dis moi Dina que déjeunes-tu le matin ?

— Du riz et du poisson frit madame.

— Ahhh bon ici ce sera plutôt thé café tartine et Nutella.

(Oui je crois dure comme fer qu’il faut mettre les gens dans l’ambiance tout de suite !).

Je fais le tour de la cuisine avec elle, lui explique le fonctionnement de la machine à café, du micro ondes (elle est visiblement impressionnée) houai mais on est comme çanous, on a un four ET un micro ondes ! Bon là c’est vrai-je sens réellement le décalage entre nos deux cultures surtout quand je lui explique que en France nous ne sommes pas spécialement richissimes et que c’est plutôt courant d’avoir une cuisine aménagée, des chambres séparées, une douchedans la maison et des toilettes !

Humm l’acclimatation va surement être dure mais heureusement c’est déjà un ange avec les enfants qui l’ont complètement adoptée !

Dès le lendemain je l’emmène à l’école avec les filles qui lui tiennent la main plutôt qu’a moi !

Ce matin décalage horaire faisant surement, Dina s’est levée bien avant moi, bon c’est sur ce n’est pas dur…elle a réveillé tout le monde et habillé Éléonore après lui avoir donné son biberon.

Quand j’ai ouvert un œil de panique à 8 h 10 et que j’ai voulu réveiller tout le monde ! Il n’y avait plus personne dans son lit ! Quoi ? Au secours on a kidnappé mes enfants ! Non visiblement un petit bruit s’échappait de la cuisine. Tout le monde déjeunait tranquillement en se préparant pour l’école.

Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrro merciiiiiiiiiiiii.

Je l’aime déjà !

Seul bémol Constance avait dut réussir à lui faire gober que aujourd’hui ce serait surement l’été et elle arborait fièrement sa foutue robe rose sans manches !

J’ai donc du lui expliquer qu’avant d’habiller les enfants en France on regardait déjà le temps dehors et ensuite on voit...

Du coup pour vous faire saliver voici comment s’organise ma vie depuis que Dina gère ma maison.

Ps : ensuite relisez le chapitre 1 et sautez sur le net pour vous trouver une JFAP hihi.

Le matin c’est Dina qui gère ! Puis elle emmène les grandes à l’école.

De retour elle range leurs chambres, fais les lits, et je lai déjà vu faire tourner une machine !

Le rêve !

Je fais tranquillement le déjeuner car j’adore cuisiner.

Elle va chercher tout le monde à l’école et nous déjeunons sans cris et sans larmes car c’est beaucoup plus facile de gérer avec deux grosses paires d’yeux !

Le soir après l’école elle met directement Éléonore au bain et elle au moins reste avec elle pour jouer ! Ce qui, rappelons le est bien différent de l’homme qui lui, aime à laisser la salle de bain se transformer en piscine olympique...

Du coup je jette un œil sur les deux autres et chacune son tour prend son bain sous l’œil de Dina.

Le soir nous dinons tous en famille encore une fois dans le calme et la bonne humeur et au coucher chacun de nous lit une histoire à chacun des enfants, ce qui a l’avantage de prendre 3 fois moins de temps, (merci le reste de cours de math du lycée… Je n’ai jamais été très douée mais là j’assure non. Hihi !) et surtout de chacun porter notre attention exclusive sur chaque enfants.

Le résultat rapide et voyant est très flagrant, nos filles se disputent nettement moins, car elles savent que même si nous sommes occupés à des taches de « grand », Dina est toujours là pour jouer avec elles, ou discuter, ou même juste pousser la balançoire, vous savez tous ces trucs que l’on a plus du tout envie de faire passé 18 h parce que tout simplement on est crevée !

7.

Prévoyons nos vacances d’été !

Nous sommes, depuis que Dina est là, beaucoup plus relax !

Nous nous autorisons beaucoup plus de sorties au restaurant ou au ciné ! Et oui car maintenant plus besoin de courir après une baby sitter disponible là tout de suite maintenant ! Nous acceptons toutes les invitations de dernière minute sans nous poser de questions !

Du coup en ce jolis mois de mai ne serait il pas temps de penser à nos vacances d’été !

Bon c’est sûr de mon coté mon magnifique rêve de vacances d’été tombe à l’eau ! Car moi mon rêve, outre celui de passer mes vacances seules sur une ile déserte avec de beaux apollons en paréo, mais oublions cela ,j’avais réussi à convaincre l’homme qu’un projet solidaire serait très sympa !

Je voulais participer à un projet d’éco volontariat, passer quinze jours au fond de la savane africaine pour sauver les bébés singes ! Bon vous allez vous dire que je vire directement à la folie furieuse ! Mais quoi de mieux après les beaux apollons en paréo que l’homme ne risque pas d’accepter, que de passer quinze jours seule au bout du monde sans enfants, ni mari, ni même téléphone ou connexion internet ! Le retour aux sources quoi… mais bien sûr tout cela, c’était avant le drame !

Comment l’homme pourrait il gober que je veuille aller dans la jungle africaine alors que j’ai un ventre énorme et que c’est tout de même loin d’être sérieux !

Moi qui adore voyager je suis bloquée de chez bloquée !Selon l’homme pas question de prendre l’avion, éventuellement le train mais pour de court trajets ! (mais qui sont ces hommes surprotecteurs pour les femmes enceintes !).

Du coup il a dit un truc du genre « on pourrait aller chez mes parents ? ».

J’ai du éclater de rire, vous savez un rire gras et gros et nerveux en plus ! Mais je vous jure que j’ai vraiment cru qu’il plaisantait !

Heu ! Visiblement vu sa tête en fait il était très sérieux !

Oups !

Déjà que j’ai du mal à supporter ma mère plus de deux jours, trois semaines chez mes beaux parents à la campagneça tient du surnaturel !

Bon en même temps c’est vrai qu’ils ont une maison de campagne sympa dans le Perch, c’est sûr ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir dire, sur un faux air très présomptueux « je vais dans notre maison de campaaaaagne en Normandie ».

Ok ! Sur le papier ça en jette mais en vrai c’est une autre affaire.

C’est une très jolie maison, certes mais dans un bled complètement paumé à deux pas d’une moyenne ville tout aussi paumée: Nogent le Rotrou !

Comprenez, pas de centre commercial digne de ce nom, pas de connexion à internet, pas de facebook, les trois enfants sur les bras, juste une boulangerie pour se distraire et un petit lac accessible en vélo ! et surtout… ben, les beaux parents pendant trois semaines !

Non parce que ma mère n’est pas commode mais eux ils sont carrément hysteros… enfin si je puis dire « of courses » !Et puis on se connaît, même avec les meilleurs parents du monde et les plus adorables des beaux parents de la terre, on aime bien se plaindre nous les femmes, on aime bien dire des vilainies, et comme on ne peut pas taper sur l’homme à longueur de temps, et bien faut taper plus haut. Hihi ! Et en même temps il tape bien sûr la belle mère alors...

Disons plutôt pour être plus polie qu’ils vieillissent, ils font comme ils veulent quand ils veulent mais bref ! L’expérienceest à tenter après tout on ne pourra pas me reprocher si ça foire de ne pas avoir essayé !

Pour le moment le seul bémol à ma quiétude naturelle est simple :

65 jours de galère se profilent à l’horizon car dans deux jours ce sont les grandes vacances !

Peut on me dire qui a eu cette idée grandiose d’imposer à nos bambins deux mois d’ennuie et de disputes…

Non parce que je ne suis pas sure que Charlemagne avait prévu ça au programme. Bon je veux bien que les enseignants se reposent c’est vrai que supporter mes toutes mignonnes têtes blondes huit heures par jour ce n’est pas donné à tout le monde mais quand même, l’éducation nationale veut nous tuer ou quoi !

Donc au programme de ces merveilleuses... grandes vacances il y aura :



Trois semaines chez grand père et grand-mère.



Rien.



Quinze jours de colos pour mes deux grandes (oui je ne suis pas suicidaire quand même).



Rien.



Et le 5 septembre (jour auquel je rêve déjà): ÉCOLE !

Mouaiiii ce n’est pas gagné gagné mais prenons les choses dans l’ordre.

Nous avons une voiture énorme genre camping-car américain mais quand j’ai vu tout ce que tout le monde comptait emporter, la je me suis dit curieusement que çan’allait pas le faire mais alors pas le faire du tout !

Outre les petites valises d’été que je nous ai personnellement confectionnées, genre trois t-shirt et un pantalon…

Outre le fait d’avoir bien ri quand l’homme à demandé si je pouvais aussi faire sa valise ! Non mais il déconne ou quoi ? Et pour entendre dire ensuite : « t’as pas pris mon short rouge ? ».

Y’a pas marqué pigeon !

Nous sommes donc la veille du départ et s’entasse dans la cour juste devant la voiture :



Deux valises ;



Trois vélos ;



Des barres de toit en vrac ;



Un coffre de toit ;



Des rollers ;



Des cages pour les chats ;



Des valises de joujoux et livres en tout genre ;



Mon mari dépité ;



Le pique nique ;



Couvertures et oreillers ;



Dina et sa toute petite valise… dépitée ;



Paperasse, trousse de toilette ;



Seau pelles râteaux épuisettes ;



Tongs chaussures ;

Et moi morte de rire si si je vous jure… et je vois très bien lui dire :

— Dis moi mon chéri tu crois que tout va rentrer ? Non parce que je peux y aller en train aussi...

— attend ce n’est pas drôle tout DOIT rentrer. On ne peut épargner ni les vélos, ni les joujoux, ni Dina... Par contre on peut virer tes foutus chat !

— Ahhhh non pas les chats, pas pour trois semaines !

Ben quoi c’est vrai c’est cruel non ! Autant je les laisse une bonne semaine avec un gros paquet de croquettes mais làtrois semaines je vais avoir Brigitte Bardot sur les bras…

Bon je m’éclipse parce que l’homme a décidé de commencer par monter le coffre de toit sur la voiture. Ce qui en soit est une bonne idée, cependant je n’ai pas souvenir que mon tendre époux soit un fin bricoleur donc j’imagine déjà cris et hurlements, grognements en tout genre, le tout dans la nuit noire car bien sûr ça risque de durer des plombes.

Moi j’ai une règle simple: ne t’en mêle pas, tu auras moins d’ennuis.

Deux heures plus tard et une liste d’injures impressionnantes contre la notice en chinois même pas digne de chez Ikea au compteur, le tout dans le noir, et notez que le noir en juillet tombe tard…ben oui ce fut à prévoir, la voiture était chargée.

Par contre il ne faudra pas re ouvrir pour chercher une petite culotte sous peine d’explosion du coffre !

Bon je crois que nous avons tout :



Les enfants ;



Les chats ;



Les doudous ;

Tout fermé, tout éteint.

Allez hop demain matin c’est parti…

7.

Trois semaines à la campagne

Tout le mondes est dans la voiture à l’heure, ce qui nous connaissant, tiens du miracle !

Monsieur enclenche le GPS, et oui soyons moderne, qui nous propose trois itinéraires différents... mouais je suis un peu sceptique là mais bon ! Tant qu’il trouve le chemin !

Six heures de routes...

Au bout de deux minutes, nous n’étions même pas encore sortis de Brest que j’entends derrière :

— Miaouuuuuuu.

— Maman il est où mon doudou ?

— J’ai faim.

— Je ne me sens pas très bien.

— Beurk ça sent le caca.

— Quoi ?

— Maman le chat il a fait caca !

Okkkk j’admets que là c’est assez mal parti.

Mais rien ne peut me miner le moral après tout ce sont les vacances !

D’autant que depuis cinq minutes il s’est mis à pleuvoir …mais ce n’est pas grave puisque dans ce sens là, en quittant la Bretagne nous devrions voir revenir le beau temps, non ?

Nous prévoyons de pique niquer au zoo à Saint Brieuc pour couper la route ! Et soulager les monstres qui vers Morlaix (soit 40 km après le départ) étaient déjà en train de s’entretuer pour une Barbie et le chat agonissait dans sa cage.

Heuuu par contre je ne vois pas le temps se dégager.Arggghhh ! Ça va être serré.

Bref , deux heures de zoo et un pique nique plus tard, plusieurs crottes de chat nettoyées et une tentative d’abandon sauvage du dit chat par l’homme, un « gourage » grave du GPS qui nous a fait sortir 50 bornes trop tôt...

Nous voilâmes arrivés à la campagne.

Heu par contre il pleut toujours… bohhh ondée passagère surement.

Les enfants sont ravis, les grands parents aussi… ça pourrait donc bien se passer je dois juste être un peu médisante voila tout !

Le lendemain matin après une bonne nuit de sommeil, le vidage de la voiture, le lâchage des chats, le soleil est revenu !

Super, les filles peuvent profiter du jardin immense !

Tas de sable, trampoline, piscine, balançoire, arbres fruitiers, jeux en tout genre… le rêve pour des enfants, il faut avouer que les grands parents ont mis le paquet, je suis scotchée !

Bon nous on se doute déjà un peu qu’on va se faire chier mais bon si les enfants sont occupés après tout ça peut le faire.

Heureusement Dina est là pour avoir l’œil partout car trois enfants dispatchés dans un immense jardin c’est assez vite la connerie assurée surtout connaissant mes enfants.

Au menu midi et soir : légumes vapeur (haricots ou choux fleur) avec un filet d’huile d’olive.

Viande rouge jamais hachée, du coup assez vite ma petite dernière s’est mise à recracher les morceaux après cinqminutes de mâchage intensif.

Et bien sûr pain et fromage.

Peu de dessert juste yaourt ou fruits.

Bon c’est archi équilibré, tout bon nutritionniste vous le dira.

Mais zut, flute, crotte ce sont les vacances quoi !

Et pis je suis enceinte après tout et niet les razzias dans le frigo, adieu bonbons gâteaux... bouhouhou.

Of courses, impossible de cuisiner à sa place sous peine de contrariétés de la belle mère...

Du coup mon mari a perdu six kilos en une semaine, c’est vrai que ça ne peut pas lui faire de mal... mais vous avez déjà vu un homme sous nourri ? C’est Cro-Magnon en pire, aigri le mec, il aurait bouffé un bœuf, il est de mauvais poils du matin au soir.

Mardi : Pluie torrentielle.

Merdeuuuuuu.

Mercredi : Pluie torrentielle.

Remerdeuuuuu.

Attend mais qu’est-ce qu’on va « foutre » des gosses à l’intérieur ? Ce n’est pas du tout au programme ça !

Et en plus ce n’est pas prévu pour !

L’intérieur de la maison n’est que vieux mobiliers, tableaux, tapis et parquet ancien !

Jeudi : pluie toujours.

Là je pense que l’homme va craquer, il lui faudrait un bon moelleux au chocolat coulant pour faire passer son exaspération mais bien sûr ce n’est pas du tout prévu au programme !

Vendredi : ben pluie et froid en plus...

Oualala, l’homme va péter un câble ! Ça monte la marée,ça monte.

Et résultat quand ça monte trop fort c’est connu c’est comme le soufflé au fromage : soit ça explose dans le four, soit ça retombe…

Et mon petit mari sous nourri ben il a explosé ! Comme un œuf trop cuit.

Il a craché du venin pendant un bon quart d’heure sur tout le monde et a décrété que vu le temps pourri taratata on rentrerait à la maison dès demain matin !

Du coup branles bas de combat comme on dit ! Dans la fureur générale on a refait les valoches en vrac et tout jeté dans la voiture toujours en vrac et miracle tout est rentré !Comme quoi fallait pas se prendre la tête pour tout faire entrer à l’aller... finalement en vrac ça marche aussi.

Seul bémol les chachas sentant la pourriture du trajet retour venir assez rapidement se sont carapatés bien loin.

Résultat on a eu l’air très con en cherchant minou dans le noir dans le petit village ! Pour décréter finalement qu’après tout c’était la vie et que si une petite vieille l’adopte, y sera pas si malheureux le matou...

Nous sommes donc repartis par la route la plus courte :l’autoroute, et « fuck » le GPS ! Avec un chat en moins ! Et le miracle s’est produit en passant le panneau bienvenu en Bretagne ! Et oui miracleeee la pluie s’est arrêtée, si si c’est possible et le beau temps est revenu.

Pour résumer au lieu de trois semaines nous avons passées seulement sept jours à la campagne et il va falloir réorganiser les quinze jours qui viennent… heureusement le temps est splendide et les filles sont ravies de n’être rien qu’avec papa et maman !

Alors plage, voile, jardinage, pêche à la crevette, repos, jeux…

Ça me laisse du temps pour réorganiser mes vacances !Oui après tout faut pas se laisser aller ! Zut de zut.

Mon mec bosse, mes deux grandes partent en colos, donc si on fait le compte et que j’arrive à recaser intelligemment la petite, je vais pouvoir partir sur Mars, planète de mes rêves.

— Dinaaaaaaaa ? Tu veux bien garder Éléonore pendant les dix jours de départ des deux autres ?

— Bien sûr.

— Yesssss.

Facebook est mon ami alors je peux en toute tranquillité poster :

« Jeune femme seule sans enfants recherche amie sympa pour partir au bout du monde se divertir. Ps: Hommes’abstenir… ».

Et en faisant le tour des copines on a trouvés en deux jours :



Une copine pour venir avec moi.



Une copine pour nous héberger à new York ! Ben oui on ne se refuse rien.



Des billets d’avion pour nous driver…

Yessssss bibiche part en vacances... un truc de filles.

7.

Les vacances de bibiche alias moi

Je suis tellement fière de moi d’avoir très bien gérée ces vacances fortuites.

C’est vrai quand même caser trois gosses et un mari en deux temps trois mouvements si ce n’est pas de l’organisationça ?

Ne reste plus qu’à jeter les filles au train pour la colo et c’est parti New York, New York.

Nous voici donc lundi matin 15 août à la gare de Lyon … ou nous avons failli ne jamais arriver tellement sure que ce devait être à la gare Montparnasse comme l’année passée !Mais non il ne faut jamais se fier aux vieux souvenirs…heureusement après moult vérifications nous avons trouvés le bon quai, la bonne colo (ce serait quand même dommage qu’elles partent à la montagne alors qu’elles n’ont que des maillots de bain) et larguées tic et tac au train…

Rassurée de ne pas les voir fondre en larme comme une partie des autres petites filles, on va même tenter de se sauver avant le départ officiel du train !

En même temps si on ne nous voit plus sur le quai on ne pourra pas nous les redonner pour des raisons ambigües non ?

Alors youpla départ pour Charles de Gaulle terminal 2E !« Viva las vacancias ».

Notre vol part à 13 h 30, un A380 tout neuf, génial !

Je n’ai jamais pris un avion aussi gros, c’est vrai ça a de quoi impressionner, il est deux fois plus gros que les autres avec ses deux ponts complets !

Du coup à l’embarquement malgré les salles adaptées à cet avion unique c’est un peu la cohue vu le monde !

Pas moins de cinq guichets ouverts, et trois passerelles mises en place mais il faudra tout de même une bonne heure pour que tout le monde s’installe enfin dans cet avion !

Nous décollons vers 14 h 30 soit une bonne heure de retard, enfin décoller c’est un bien grand mot, l’avion a bien poussé sur plusieurs kilomètres de piste et j’ai bien cru que vu le poids nous allions nous s’écraser en bout de piste…heureusement le gros pachyderme s’élève doucement au bout de cinq très longues minutes et nous sommes enfin parties…youpiiiiiiii !

8 heures 50 plus tard et après avoir potassées longuement les grand classiques de la vie new yorkaise alias « les pintades à New York » nous atterrissons en « ricanie » . Les aventures de bibiche et Mme Poney (ma copine) commencent.

Vous pourriez peut être vous demander pourquoi je l’appelle ainsi et comme c’est important pour la suite de l’histoire je vais devoir vous le raconter : si si !

Bon je n’en suis pas très fière mais il faut ce qu’il faut n’est-ce pas ?

Dame Poney est une bonne copine, le genre qu’on appelle si on veut sortir le soir, la célibataire sympa qui adore les enfants même si ce sont des monstres et a toujours le mot pour rire, bref ! dame Poney était célibataire depuis trop longtemps et nous rabattait les oreilles avec ses pseudo rencontres qui tombent à l’eau ou ses mecs très louche, enfin de mon point de vue.

Donc à un moment je me suis dit: ton petit mari connait plein de jeunes célibataires, militaires et bien sous tout rapport, il devrait y’en avoir au moins un qui lui corresponde.

Du coup après un ou deux cocktails de boulot, bibiche avait ciblé LE candidat idéal… le seul souci: dans la marine tout le monde s’appelle par des petits surnoms, résultat mon« Johnny » n’avait ni nom ni prénom ! Et en plus Johnny même en surnom ça peut sous entendre plein de choses: peut être est il fan de Johnny Halliday ? Bonjour l’angoisse…

Zut de zut.

Par contre je remarque une très belle et très chère voiture décapotable avec comme sigle extrêmement reconnaissable un gros poney rouge ! Oui oui tout le monde s’est évidemment bien fichu de moi ! On ne peut pas avoir l’œil partout et de loin dans la pénombre, ben on aurait vraiment dit un poney rouge ! Et en plus je suis une femme moi je m’y connais bien plus en chaussures qu’en voitures cela va sans dire !

Du coup c’est devenu LE mec au poney rouge !

N’empêche au moment ou je vous parle le poney s’est carrément installé chez dame Poney… comme quoi çafonctionne non ?

(et au moment ou je me relis, ils se sont mariés la semaine dernière dans le Finistère, c’est pour dire !)

Heureusement il a suivi mes recommandations à la lettre du guide du parfait gentleman ! quoi ? quand on veut mettre toutes les chances de son coté faut y aller; je ne résiste pas je vous les donne aussi !

Attentions ces règles sont à mettre dans de bonnes mains... masculines !

Recommandations de base du gentleman débutant ou confirmé !

Règle n°1 : On arrive TOUJOURS à l’heure (Mme peut arriver en retard c’est son droit !).

Règle n°2 : On apporte TOUJOURS quelque chose à une dame :



Des chocolats et ou une bouteille de vin à une dame de plus de 40 ans.



Des fleurs à une jeune fille (on estime toujours à moins de 40 ans la « jeune fille »).

JAMAIS de bouquet à un premier rendez-vous-même amical (ça fait prétentieux).

JAMAIS de roses ni même une seule (c’est du déjà vu et ça fait « je me suis pas trop foulé »).

JAMAIS de bouquet ou de fleurs de supermarché (ça fait radin).

L’idéal : une seule fleur, de saison, de fleuriste, de grande taille : en ce moment lys, tournesol...

Règle n°3 : Je m’habille en fonction de l’occasion :

La bonne tenue : casual chic : c'est-à-dire, un jean ou un pantalon sombre (bleu marine ou noir).

Pas de couleur clair, pas de costume.

Des chaussures décontractées mais chic (pitié pas de basket) genre chaussures bateaux qui ne puent pas ou en daim marron, taupe ou bleu marine, voire noir.

Pas de chaussures de costumes en cuir.

Ceinture de la même couleur que les chaussures (c’est dans le détail que l’on reconnaît un vrai gentleman).

On oublie les chaussettes si on ne pue pas des pieds sinon attention à la couleur ! De la même que les chaussures !

En haut deux solutions : une chemise colorée à carreaux ou rayures TOUJOURS à manches longues (c’est le détail décontracté).

On peut faire sauter le bouton du haut !

Ou.

Un polo type rugby toujours dans des couleurs claires type bleu ciel, beige, on peut même oser le rose s’il est associé à une autre couleur.

Règle n°4 : A moins que la demoiselle ne le souhaite on ne décapote pas sa jolie voiture : le vent dans les cheveux c’est pas chic et Mme arrive complètement décoiffée.

Règle n°5 : On choisi soit même le resto que l’on aura pris le soin de réserver (rien de pire qu’un endroit d’où on se fait jeter faute de place !).

Ou un endroit type bar pas trop bruyant, c’est le détail qui tue.

Règle n°6 : Les femmes adorent parler donc ON ECOUTE !

La plupart aiment beaucoup titiller, c’est leur manière de dire « tu me plais » donc on ne prend pas la mouche, on peut relancer mais toujours de manière moindre et appropriée.

En résumé : On est subtil, on n’est pas un gros lourd !

Règle n°7 : Quand on a à faire à une bretonne, on adooooore la Bretagne et on oublie le « moi je préfère la creuse ! ».

Règle n°8 : On s’excuse vers la fin du repas pour aller se laver les mains (non on ne va pas faire caca !) et on en profite DISCRETEMENT pour payer ! Et oui malgré ce que l’on en dit ça fait toujours plaisir et ça fait gentleman.

Et NON on n’attend pas la note car sinon on met la jeune fille dans une position mal à l’aise, et de doute.

Règle n°9 : on refuse le dernier verre même si elle l’a proposé, on ne monte pas chez elle et bien sûr ON NE COUCHE PAS LE PREMIER SOIR ! Si si ça se fait encore !

Comme ça on garde une part de mystère et on surprend la demoiselle (ben oui on est un mec bien !).

On s’éclipse avec classe (on ne doit pas aller se coucher tôt parce que papa va nous punir si on arrive en retard).

Si la soirée a été sympa et que l’on souhaite revoir la jeune fille on le lui fait comprendre voir on le lui dit clairement !sinon elle va se morfondre, les hommes ne sont jamais assez explicite au dessus de la ceinture !

Bref ! parenthèse fermée…

Et revenons à nos aventures ricaines.

Sur le tarmac nous arrivons enfin et nous nous pressons pour passer la douane ou tout du moins essayer…oui car qui dit gros avion dit très très longue file d’attente à la douane et comme c’est sans compter sur les démarches administratives hallucinantes des américains pour éviter que quiconque n’ait seulement envie de mettre les pieds chez eux…forcement ça nous a pris un peu plus d’une bonne heure et demie pour arriver jusqu’au comptoir du douanier !

Et même là, l’angoisse et le stress est énorme avec la grosse goute de sueur qui perle sur le front de peur que pour une raison X ou Y il ne nous refuse… qui sait peut être suis-je recherchée pour mangeage de choucroute prohibée ou importation de lapin de contrebande…voir même ais je planquée une banane dans mon sac à main...

Par contre pour les néophytes en anglais on peut ici y apprendre son premier mot : NEXT… hurlé haut et fort par les aides douaniers qui vous collent dans des files pour faire avancer le schmilblick !

Mais c’est tout bon pour nous, heureusement nous avions correctement remplis les douze mille documents d’importance capitale qui vous demandent si par hasard vous comptez terroriser l’Amérique ou vous frotter à quelques activités frauduleuses, mais finalement avec un grand sourire, nous passons ! La french touch of course ! Et puis nous avons des tronches d’anges avec ma copine. Si si !

Les valises sont déjà là depuis certainement une bonnedemi-heure ! C’est déjà ça et nous voici parties avec nos valoches et notre plan de métro !

Oui car nous décidons de faire comme les vrais new yorkaises, de nous fondre dans la population car c’est ça le vrai new York ! Donc pour nous ce sera sac à main et tongs, en mode gossip girl ! Et métro of courses.

Par contre même avec le plan, New York n’est pas offert à tout le monde !

Nous devons nous rendre à Brooklyn (le new Manhattan chic et choc bobo).

Sur la South first street comprenez le sud de la rue numéro un !

Bon jusque là on c’était dit : Pfffff ! attend fastoche !

Ok ! Brooklyn c’est un peu gigantesque c’est à lui seul plus grand que Paris.

Mais une fois qu’on a pigé comment fonctionnent les rues et les avenues ça devrait le faire, par exemple pour un même numéro de rue : la première en l’occurrence on peut avoir laSouth (sud) la North (nord) la East (est) et la West (ouest).

Cela vient du fait que les rues ou avenues sont extrêmement longues !

De même il peut y avoir une first street et aussi une first avenue ! Oui c’est vrai ça complique.

Nous, nous repérons la first North street en se disant que par la force des choses le coté South ne devait surement pas être loin !

Nous voilà donc comme deux grandes filles très fières d’elles dans le métro aérien, sympa, propre et tout et tout.

Puis dans le métro tout court, un peu moins propre mais bon RAS comme on dit, rien à signaler !

Puis sortie de métro au top de notre forme toujours aussi fières d’être comme de vrai new yorkaises fastoche quoi !

Sauf qu’à partir de cet instant précis tout est plus ou moins partis en cacahouètes… bon déjà dès la sortie du métro on était un peu paumées… si si faut quand même bien le dire.

Sur la carte ça paraissait fastoche mais dans la vraie vie ça ne voulait rien dire…

Bon on trouve bien une rue mais pas la bonne: la North.

Okkkk ! pas de souci il suffit de marcher ! Mouai ! c’est sûr mais on ne voyait pas le plan aussi petit par rapport à la réalité.

Résultat on a marché 20 minutes, pour enfin tomber au bon croisement, hummm ! il commence à faire nuit…hummm ! ça craint pas un peu comme quartier… ?

Bon, au bout de plusieurs recherches on tombe bien sûrune first street.

Mais pas la South first.

Ce qui en soit est un peu bizarre non ? Comme on est un peu cruche et légèrement blonde on s’est tout de suite dit :Ben c’est parce que aux States ils connaissent bien leurs rues hi ! hi ! Mais par acquis de conscience on va quand même demander hein ?

Nous croisons donc un mec pas trop louche qui parait assez surpris et commence par nous dire un truc du genre :

— Humm ! non je ne connais pas cette rue…

— Mais ce n’est pas ici ?

Ou plutôt « it’s nout hire ? » Ben quoi on est fluente qu’à moitié…

— Non et en plus ça ne me dit rien, ce n’est pas du tout ici.

Okkkkkk ! ça pue un peu … et là il fait franchement nuit noire…

Je vous rassure le charme à la française opère toujours dans ces moment là ! Surtout avec le gros bidon qui est le mien, faut bien le dire.

Du coup ce gentil américain, que je remercie encore douze mille fois ici et aujourd’hui, est allé chercher chez lui son ordi et son GPS pour nous sortir de la mouise !

Et aux vues du résultat du dit GPS, il faut bien admettre que nous ne sommes pas du tout au bon endroit mais alors pas du tout !

Et ya au moins quinze bonnes minutes de bagnole pour rejoindre le bon endroit !

Bon taxi ?

Ok…

Alors la seule bonne nouvelle c’est qu’à New York c’est vrai que c’est un peu comme dans « sex and the city » : Tu lèves le bras et douze taxis se bousculent…

Seul hic, parce que quand on a la poisse on l’a jusque au bout : on donne l’adresse au taxi…et lui non plus y sait pas oùc’est !

Je me marre mais c’est juste nerveux là... parce que à ce stade je vous rappelle qu’on a 9 heures d’avion dans les cuisses, 6 heures de décalage horaire, faim optionnellement, 2 heures de douane, 1 heure de métro, 30 minutes de marche, 30 minutes de recherche et on est toujours pas arrivées... ... ... ... …

Alors oui zut crotte et saperlotte ! Il va réfléchir vite ce mexicain de taxi et trouver le chemin fissa fissa… quoi je m’énerve pas je suis enceinte j’ai des droits moi !

Bon heureusement ma copine est là et avec son calme olympien elle lui explique dix fois quel chemin il faut emprunter parce que elle au moins elle a un plan ce que ferait bien de potasser ce taximan.

Alléluia… miracle et poussière de fées au bout de quinzebonnes minutes nous voici dans la bonne rue au bon numéro avec le bon nom sur la porte… … … merciiiiiii mon dieu !

7.

Que font deux girls à New York : du shopping of course

Nous pouvons enfin nous poser, nous et nos valises (heu assez légères pour le moment) dans l’appart de ma copine Gaëlle.

Je ne vous ai pas encore parlés de Gaëlle, c’est ma copine globe trotteuse ! On se connaît depuis le primaire, on s’est souvent perdues de vues à cause des études et du boulot mais on arrive toujours à se croiser souvent chez elle et toujours au bout du monde.

Je suis déjà allée la voir à Shanghai avec mon frère (enceinte de ma seconde d’ailleurs) et là elle nous accueille aux States…

Elle est comme moi : bonne ambiance camping sans prise de tête ! Je l’adore…

Par contre là je tombe des nues : on m’avait dit New York c’est très cher donc je m’attendais à un mini studio mais je découvre un superbe appartement spacieux, lumineux, dans un quartier plutôt bobo chic whaouuuuu je suis scotchée.

Bon Gaëlle n’est pas là, elle se fait un trip à Hawaii, le rêve, elle nous avait fait envoyer les clefs par UPS donc en plus c’est comme à la maison…

Allez une bonne douche et dodo.

Le lendemain au réveil les téléphones sonnent dans tous les sens : C’est poney et l’homme qui s’inquiètent déjà de savoir si nous sommes toujours vivantes…

Et oui l’homme seul est toujours très inquiet, attendez imaginez que je ne revienne pas : qui devra s’occuper des gosses, des chats, de la bouffe, des activités scolaires, de la lessive !

Non mon mari sait bien que je suis précieuse pour lui. Du coup il est toujours inquiet dès que je suis un peu trop loin, et en prime ultra affectueux allez savoir pourquoi… si ce n’est pour que je n’ai pas l’idée saugrenue de m’enticher d’un gentil américain.

Par où commencer, New York est grand, pour ce premier jour ce sera repérages : non pas des musés ou autres activité culturelle, repérage de shopping bien sûr.

Nous fonçons dans le métro, promis on ne se fera plus avoir, et débarquons tong et sac à main, au sud de Manhattan.

Bon le premier jour nous avons un peu marchées comme des sauvages mes pauvres pieds s’en souviennent encore !Huit heures de shopping intense à remonter Broadway du début jusque central parc et redescendre toute la mythique 5eavenue jusque au même point de départ.

Mais alors pff gavage de mes boutiques préférées avec arrêt gourmand à tous les coins de rues :



Starbuck mon fournisseur de café ;



Dunkin donuth pour les gourmands ;



La M and M’s factory magasin dans lequel : si tu rentres tu prends 30 kilos juste avec les yeux ;



Le Levis store pour l’homme (pour se donner bonne conscience !) ;



Times square bien sûr ;



Le géant Toys’ru’s avec sa roue gigantesque à l’intérieur du magasin ;



Central parc et ses petits écureuils trop mignons (oui j’aime les bêtes... ) ;



Abercrombie et Fitch et ses hommes beaux, grands et à moitié nus devant le store même par moins dix degrés.

...

Non on a profités quoi !

Pendant dix jours on n’a fait que ça ! Siiiiiiiiiiiiiiiii c’est possible et c’est possible uniquement à New York ça !

On a fait une journée créateurs et luxe chez Tiffany oùdame Poney, « Mo » pour les intimes a essayée un solitaire à 23 000 dollars sans sourciller et ça c’est la classe ! Ou encore chez Marc Jacobs où la plus grande taille de jeans ça devait être du 34 ! Mouai là c’en un peu vexant... et cette « garce » a réussi à en trouver un à sa taille… le dernier ! Et la c’est deux fois plus vexant ! Nan mais je t’aime Mo...

Heureusement juste à coté de chez Marc Jacobs il y a la très gourmande « magnolia bakery », une petite fabrique de cupcakes, ma gourmandise préférée aussi beaux que bon ! Oùje me suis vengéeeeee. D’autant que ce qui est bien quand on est enceinte c’est que l’on prend soin de vous : « T’as pas soif ? T’as pas un petit creux ? Tu veux un gâteau ? ».

— Heuuuu oui…

On a aussi fait une journée ou deux… ou trois de dépôt vente de luxe, et ça c’est THE révélation du séjour ou comment trouver des chaussures PRADA et DIOR à dix dollars au fond d’un vieux bac à godasses !

Bon là on a craquées complet si bien qu’à la fin on y allait tous les jours pour dénicher THE OCCAZZZ !

Et le dicton de la semaine fut: j’en ai raz la prada :Comprenez j’ai rien trouvé à ma taille zut et rezut (pour être polie !).

Mais tout cela c’était avant le drame... car à 9 000 km de là se jouait un sombre drame dont je me serai bien passée…

7.

Le drame du chachat perdu refait surface

Un matin, douze messages sur mon répondeur l’homme surexcité est de mauvais poils !

Mince je m’imagine le pire. je suis loin de mes petites progénitures alors d’un coup je culpabilise, si ça se trouve elles ont un souci, si ça se trouve une est malade si,si,si,si,si,si...

Bref ! je m’inquiète quoi !

J’ai enfin l’homme au téléphone (optionnellement à 7 h du matin pour moi, donc un peu moyennement fraîche) de mauvaise humeur.

Qui me dit du tac au tac.

— Oui heu bonjour, j’ai un mec au téléphone qui me dit qu’il a retrouvé TON chat.

(Rappelons à cet instant précis que les hommes sont tous les même, c’est-à-dire que dès qu’il y a une couille dans le potage c’est toujours MON chat, MA fille, MA voiture, MA faute quoi…).

– Ben c’est formidable mon chéri non ?

(Oui, rappelons que NOTRE chat s’est fait la malle le jour ou nous étions partis de chez beau papa et belle maman fort fort fâchés…).

« Et il est ou ? » demandais-je sans me douter que je venais de mettre mais alors les deux pieds dans le plat !

— Ben ce con de chat de mes deux il est à dix bornes de chez mes parents alors tu fais ce que tu veux avec ton chat mais moi je ne m’en occupe pas …

« Tut, tut, tut… ».

Attend je rêve ou il m’a raccroché au nez la !

Et il veut que je fasse quoi de New York pour récupérer un chat qui se trouve dans le trou du cul du monde et en France en prime !

Bon avec dame Poney on réfléchit, heuuu je suis un peu furax quand même l’homme s’est bien fichu de moi là, et il aurait fait quoi si sa fille s’était cassée une jambe... il m’aurait appelé au secours avant ou après avoir téléphoné au SAMU ?je me pose la question…

ya sûrement une solution voire plusieurs.

46.

dire au monsieur de relâcher le chat dans la nature (avec un peu de bol il va trouver le chemin en sens inverse…ou pas !). Le seul truc c’est qu’il risque de nous dénoncer à la SPA !

47.

lui dire de le déposer à la SPA (en lui disant que quelque un ira le chercher là bas !) …ou pas...

48.

lui donner l’adresse de mes beaux parents et se débrouiller ensuite avec ça !

Bon je choisis la plus sure la 3 ! Chaque problème ayant une solution, ne résolvons pas tout à la fois, la priorité c’est de débarrasser ce monsieur que nous ne connaissons pas et qui doit partir en vacances, pour déplacer le problème chez des gens que nous connaissons !

Du coup bien sûr l’homme se renseigne pour savoir ce que nous allons faire et peste dans tous les sens devant la solution choisie.

— Ben oui mon vieux mais si t’es pas content t’avais cas le faire toi-même que je sache !

— Fais chier… ils vont gueuler, je te préviens je ne vais pas le chercher blablablabla…

Bon la j’avoue je n’ai pas tout écouté ça me gonflait pas mal à ce stade !

Le chat est donc arrivé comme un cheveu sur la soupe chez grand père et grand-mère qui effectivement n’étaient pas ravis du tout !

Mais qui eux ont trouvés une solution rapide et efficace pour s’en débarrasser au plus vite !

Texto à 9 h New York time from Grand père : « on ramène le chat. On est dans le train. On arrive à 16 h 30 à la gare. Point. ».

MERDE !

Si je compte le décalage horaire là tout de suite maintenant il est 16 heures à Brest (heuuu, à paris aussi d’ailleurs !).

ET JE FAIS QUOI LA !

Moi je suis à New York.

Mes deux grandes en colos.

Mon mari au boulot (à au moins une heure de bagnole de la maison).

Et ma JFAP ben j’en sais rien après tout elle fait ce qu’elle veut…

Bon ben après tout chiotte l’homme n’a qu’a se re-démerder donc je laisse un message concis et précis sur le répondeur de l’homme:

« Tes parents arrivent avec chat – stop — sont déjà dans le train – stop — en fait sont déjà à Brest – stop — heuuu bonne soirée ! »

Oui c’est un peu rat mais il l’a mérité non ?

Après quoi l’homme ayant un peu réfléchis et étant quand même sacrement dos au mur avec ses parents a retéléphonépour la douzième fois un peu penaud en se disant que peut être, oui PEUT ETRE il s’était un peu emporté… (nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn quelle idée) et qu’il s’occupait de ses parents ce soir; au grand soulagement de Dina qui commençait gravement à paniquer.

Car bien sûr de désespoir je lui ai téléphonée en lui disant que GP et GM arrivaient … la maintenant tout de suite.

— Mais je suis en ville avec Éléonore, on est au manège, je dois rentrer madame ?

— Heuuu non Dina ce n’est pas grâve, fais comme tu as prévu.

— Mais madame il faut leur faire à manger ? Ils dorment ici ? Ils restent longtemps ?

— Et bien pour te dire la vérité je ne sais pas…

— Haaaaa.

— Mais ne t’inquiète pas monsieur a prévu de rentrer assez tôt il se débrouillera…, bon ben bonne après midi Dina fais un bisou à Éléonore.

Bip, bip.

7.

Ça ne va pas nous gâcher les vacances !

Bon les quelques jours qui ont suivi j’ai fait un peu téléphone mort et nous avons pu reprendre notre shopping avec Mo.

Pour ceux qui se demandent encore : NON on a rien vu d’autre à New York que des boutiques, des restos, et des boutiques pourquoi y’avait autre chose à voir ?

Aujourd’hui est un jour à marquer d’une pierre blanche, ce matin nous ne savons pas quoi faire ! Siiiiii c’est possible, on a pas mal fait le tour.

Bon c’est sur nous pourrions trainer au MOMA ou dans un petit musé sympa... nonnnnn j’ai une bien meilleure idée :

Et si on allait essayer les robes de mariées, juste pour rigoler.

Merci l’iPhone nous dégotons trois boutiques et nous rendons dans le première.

Et à la bonne adresse surprise il n’y a rien, pas de boutiques, pas de devanture rien juste une porte d’entrée d’immeuble.

On s’est peut être encore trompée de rue ! Mais nonl’iPhone nous dit bien que nous y sommes ! Bizarre non ?

Finalement nous entrons dans le hall et demandons au concierge qui nous indique juste un numéro d’appartement.

De plus en plus étrange ! C’est Alcatraz les robes de mariées ? Il ya peu être un réseau mafieux !

Nous sonnons et là miracle une jeune fille nous ouvre les portes d’un appart rempli de robes.

Mais second hic visiblement il fallait prendre rendez vous !Nous lui racontons un mensonge bien rodé des deux pauvres froggies qui voulaient trouver la robe de leur rêve et qui cherchent encore avant de repartir au pays ! Et elle nous laisse regarder, mais pas question d’essayer quoi que ce soit car elle a un vrai rendez vous après !

Bon jetons un œil, et surprise c’est assez moche en fait, c’est un mélange de cendrillons la fée clochette et le château de Versailles, des robes meringues pleines de perles ultra lourdes !

nous avons du tomber sur la mauvaise boutique, ça doit arriver, ce n’est juste pas à notre gout voila tout.

Nous changeons donc de crèmerie et un peu plus loin miracle une vrai boutique mais sans devanture car tout est clos avec de grands rideaux… et le spectacle à l’intérieur est des plus étranges.

Des filles en âges de se marier sont là avec toutes leurs amies, mère, belle mère, témoins, la totale quoi, et elles ressemblent toute à de grosses religieuses en chocolat avec leurs robes à froufrou qui coutent un ou deux bras.

Et là il nous arrive un truc dingue juste après s’être fait une seconde fois virée parce qu’il fallait prendre rendez vous…

La vendeuse regarde la jeune fille dans sa robe choucroute hideuse grisâtre à dentelle et perles et lui demande très sérieusement :

— Do you think we find THE dress?

— Yes I think I find THE dress.

— Are you sure ?

— Humm yes.

Et là d’un coup la vendeuse dit a tue tête :

— We find THE dress !

Et toute la boutique s’est mise à applaudir et à féliciter la future mariée qui gloussait comme une truite !

Et nous on s’est regardées avec Mo et on n’a pas pu s’empêcher d’éclater de rire parce que franchement elle était bien moche et c’était carrément burlesque !

Et nous sommes parties dépitées en se disant que nos gouts étaient quand même un peu différents en France et c’était peut être pas si mal !

Quelques jours avant notre départ ma copine Gaëlle à débarquée de ses vacances à Hawaiiii et a enfin pu nous raconter ses aventures ricaines comme elle les appelle si bien.

Parce que si si les USA ça vaut son pesant de cacahouètes.

Bon c’est sûr il y a de super cotés que moi j’adore : le brassage culturel, les petites échoppes à tous les coins de rues, les moult resto où tu ne sais plus quoi prendre pour pas trop cher…

Mais là elle nous a fait halluciner, nous françaises sur le sort que réservent messieurs les américains aux pauvres filles du coin.

Tout d’abord quand on te donne un rancard ici saches que tu n’es pas la seule en liste, et oui aux States une « date » comprenez rendez vous galant, peut être donné à plusieurs filles histoire de ne pas perdre de temps. Comme ça si ça ne fonctionne pas avec la première, et bien on peut toujours avoir 3, 4 roues de secours ! Ce qui n’empêche ni de coucher, ni d’embrasser !of course…

Même une relation suivie risque d’être suivie par plusieurs au cas ou ! ici on n’a pas le temps de perdre du temps car le temps c’est de l’argent .

Et quand on est invité à un déjeuner : comprenez barbucken terrasse… on peut inviter dix potes si on veut tant qu’on amène de la bière… SAUF que quand Gaëlle invite pour un déjeuner à la française : comprenez repas à table et j’ai passée la journée à cuisiner un petit veau à la normande.

Ben quand elle voit débarquer dix potes même avec de la bière… ben ça ne le fait pas !

Pour son boulot elle prend très souvent l’avion ! Et bien on peut critiquer AIR FRANCE tant qu’on veut ! Depuis que je la suis dans ses périples sur Facebook elle n’est jamais partie à l’heure, bien sûr jamais arrivée à l’heure et souvent atterrie pas dans les bonnes villes pour des causes multiples et variées du genre : on a perdu une pièce en vol, ou encore et c’est véridique : le pilote a fait une crise cardiaque…ça fait réfléchir non ?

Mais bon ! hein ! quand même ! j’avoue que malgré tout ça j’aimerai bien être à sa place !

Allez encore un peu de shopping quelques robes plus tard et le plein de cadeaux fait, il va falloir penser à rentrer en France.

Bon ! pour se rendre à l’aéroport on va pas se faire chier cette fois : on oublie le métro et vive la limousine taxi !

Il a quand même fallu vraiment réfléchir à comment faire nos valises pour pas être complètement en surpoids et s’asseoir dessus comme deux grosses bourriques pour tout faire rentrer !

Et nous revoici parti pour la France !

Le voyage retour s’est bien passé sans encombre et welcome Paris, ses parisiens, ses bouchons, son odeur de pipi de chien… ouai ben ça me manquait pas tant que ça !

Bon là même si on était super organisées au départ faut admettre que notre retour est très très mal organisé on fignole toujours le départ et le retour on se dit qu’on verra bien…

Planning de la journée.

07 h : arrivée Roissy.

17 h : arrivée des filles gare de Lyon retour du ski.

21 h : vol Paris Brest.

Hummm ! C’est moi ou la journée va être looonnngue.

Plus le décalage horaire dans les pattes, heureusement qu’on est deux pour gérer les deux monstres qui elles ont bien dormies, ne sont pas en plein « jet lag » et ont (malheureusement) une méchante patate !

Nous arrivons donc très tard à Brest mais nos hommes sont là et nous accueillent (tu m’étonnes des fois qu’on ne seraitpas rentrées…).

7.

La vie reprend son cours bien trop vite à mon goût

Il ne reste plus qu’une semaine avant la rentrée des classes youpiiiiiiii !

Enfin libre car ma petite dernière toute mignonne (tu parles) rentre à l’école !

Par contre cette rentrée sonne aussi le départ de Dinanotre JFAP qui change de famille et part pour Paris son rêve !

Bien sûr nous sommes un peu triste surtout l’homme qui va devoir à nouveau faire des tâches ménagères et autres menus travaux ingrats…Ben oui monsieur ! c’est fini les vacances !

Nous avons passés avec elle une merveilleuse année, elle nous a fait un magnifique diaporama avant son départ très émouvant.

Et je ne la remercierai jamais assez d’avoir su s’adapter si facilement dans notre famille de fou…

Il va juste falloir s’organiser un peu différemment sans elle… et ce n’est pas gagné.

Mais qui dit retour de vacances dit deuxième échographie et retour chez mon jeune et beau gynéco !

Ahhhh ! il m’avait manqué celui la… le second homme de ma vie en ce moment car sur la fin de grossesse je risque de le voir bien plus souvent que mon mari !

C’est la première fois que j’accouche en clinique, uniquement parce que c’est plus près de chez moi car pour lestrois autres je suis allée à l’hôpital public ! Mais je suis surprise de la prise en charge que je trouve bien plus prévenante et rassurante; on a quand même l’impression d’être bichonnée par rapport à l’hôpital où tu es juste un numéro !

Donc deuxième écho… on va enfin savoir le sexe du bébé, ce qui devrait réduire nos engueulades sur le prénom !

Mon mari est venu avec moi et même si je lui ai dit que mon gynéco était jeune, pensez bien que je ne me suis pas trop étendue sur le sujet !

En salle d’attente commune nous croisons les autres gynécos, la soixante dizaine bien tapée :

— Tu ne m’avais pas dit que ton gynéco n’était pas trop vieux ?

— Si pourquoi ?

— Je vois que des vieilles et des médecins frôlant la sénilité.

— C’est parce qu’il y a plusieurs médecins dans ce cabinet !... … … levoici justement !

La tronche de mon homme… … ... … elle n’était pas triste à voir, j’étais morte de rire !

— Heuuu ! c’est lui ton gynéco ?

— Oui ! pourquoi ?

— Mais il est stagiaire ?

— Non

— Mais tu ne m’avais pas dit qu’en plus il n’est pas moche ?

— Ah ! tu trouves. Non !… je n’avais pas fais gaffe !

Oui je n’allais pas lui dire que je l’avais uniquement choisi pour son physique avantageux !

— Le gynéco : Alors, vous voulez connaître le sexe ?

— Oui !

— Bon ! voyons ça ! vous avez quoi déjà ?

— Trois filles.

— Ah oui ! ça me met la pression alors ! La petite tête…, le cœur,… les poumons… et… … … un gros zizi ! Bravo monsieur vous avez enfin réussi à faire un garçon.

— Ah ! mais… je ne le vois pas la le zizi !

— Si regardez ce n’est pas une troisième jambe ! Ça fait un peu disproportionné en gros plan mais c’est bien un zizi avec tout ce qui va avec...Allez on se voit la semaine prochaine après la rentrée pour faire le point, voir ou vous en êtes après les petits examens sanguins et urinaires que voici !

Youpi encore de quoi me faire ponctionner dix litres de sang. Je suis ravie !

7.

Vive la rentrée

Avec les copines en ce lundi matin de septembre nous sommes à fond !

Facebook est rempli de post du genre : Vive la rentrée, vive les maîtresse, youpi ! c’est la fête.

Et il faut bien admettre que moi aussi je jubile complètement.

Seul bémol après vérification des horaires nous avons troisenfants à faire entrer à la même heure mais pas au même endroit, oups !

Mathilde entre au CP.

Constance en grande section.

Et yes ! Éléonore en petite section !

Et justement devant la petite section c’est la cohue pour ne pas dire l’état de siège ! Il y a autant de mamans qui pleurent que d’enfants, on a perdu des doudous, des papas… et la maîtresse parait sereine et reposée… je la plains un peu la !

Sur le tableau il est écrit : si vous souhaitez récupérer votre enfant à dix heures c’est possible ! Et ne pas le mettre cet après midi c’est possible aussi.

Ohhhhhh non ! ça ce n’est pas possible !

Moi j’ai déjà prévu plein de trucs aujourd’hui alors elle va s’acclimater dare dare la minette !

Heureusement elle doit être du même avis que moi car elle grille toute la file d’attente avec son doudou et son cartable bien en main, lance un joyeux « bonyiour » à la maîtresse et rentre en classe comme si de rien était !

Du coup je me faufile derrière elle, pardon, pardon avec mon gros ventre et dit à la maîtresse : « Bon heu ! moi je vous revois ce soir hein ! Elle reste toute la journée… ».

Ah ! vive la rentrée.

Pour Constance et Mathilde tout s’est bien passé aussi et l’appréhension qu’elles avaient a disparue devant leurs petitscamarades retrouvés.

Et me voici enfin seule vive les cafés entre copines, les boutiques, le téléfilm débile de M6 à 13 h 30. Bref ! la vie youpi !

Je dois cependant revoir mon gynéco avec mes moultanalyses de sang !

Et après auscultation le verdict n’est pas très bon !

— Oulala ma petite dame le col est ouvert et c’est bien trop tôt la ! Il va falloir rester couchée un bon mois.

— Très drôle docteur.

— Non je ne plaisante pas sinon vous allez nous faire un petit prématuré votre bébé ne fait que 1,5 kg à ce stade !

— Oui et qui s’occupe de mes trois autres enfants ? Vous peut être, vous ne les voulez pas en pension par hasard ?

— Votre mari, ou des amis… moi je vous dit juste que la aujourd’hui en rentrant chez vous, vous vous couchez et vous vous relevez dans un mois pour revenir me voir.

— Vous voulez que je divorce c’est ça vous êtes un briseur de couple hein !…parce que d’une mon mari ne me croira jamais ! Alors vous allez commencer par lui faire une ordonnance en rajoutant un bon antidépresseur pour ses jours sombres qui vont être nombreux en trente jours !

— C’est bien simple dites lui que c’est soit au lit trente jours, soit à l’hôpital trois mois…

— Ah oui ! vu comme ça il devrait peut être faire un petit effort !

— Bon la prochaine fois faites-moi le test de glycémie.

(oui , quand tu es enceinte tu as toujours des devoirs pour le mois suivant !).

— Celui ou il faut ingurgiter du sucre pur et rester trois heures au laboratoire ?

— Oui celui la.

— Ah non ça ne va pas être possible docteur.

— Ben pourquoi ?

— Je l’ai fait une fois et j’en suis encore malade, du coup pour les deux autres j’ai réussi à feinter… alors on ne pourrait pas feinter ?

— Bon écoutez je ne vais pas vous accabler encore plus disons que vous allez faire la prise de sang a jeun et si votre taux de sucre dépasse la limite autorisée de 0,92 grammes de sucre par litre et bien je vous envoie direct chez un endocrino !

— Mouai ça me va ! Aucune raison que mon taux ne dépasse !

Ce mois va me paraître absolument insurmontable… d’une parce que je ne vois pas comment je peux gérer trois enfants de loin couchée dans le canapé, ça va être la jungle. Et de deux comment mon mari va gérer trois enfants debout en leur courant après !

Du coup quand il rentre ce soir là c’est un peu la douche froide pour lui ! Et en ce premier jour d’école Mathilde nous annonce fièrement qu’elle a des devoirs à faire !

Quoi c’est une blague, le premier jour ? Ben oui le privé ça carbure ! Et de nous faire carrément halluciner quand on ouvre son cahier (car il faut bien admettre que je n’y croyais qu’à moitié !) et de voir écris en minuscule et en attaché, chose que ce matin encore de rentrée elle ne savait pas faire !« lire la page 2 du livre de lecture… »

— Mais vous avez déjà commencé à travailler.

— Oui.

— Alors effectivement il faut faire les devoirs.

— Mais la maîtresse elle n’a pas dit qu’il fallait le faire, elle a dit qu’il fallait l’écrire dans le cahier.

— (Ouille ouille, ouille), oui ma chérie c’est pour que le soir à la maison tu travailles un peu.

— Mais j’ai déjà travaillée toute la journée. Je ne veux pas recommencer…

Comment lui dire que ça va lui prendre au moins quinzeans à partir de maintenant sans la traumatiser !

J’avoue nous avons quand même eu droit à une bonne crise de nerf de la part d’une petite fille de CP dépitée à quivisiblement on aurait menti… mais au final elle a fait ses devoirs et c’est là que je me suis dit « ça y est la galère commence ».

Surtout que ce mois ci ce sont les cinq ans de Constance et pas question de lésiner sur l’anniversaire de folie !

7.

Un anniversaire de folie

En bonne mère au foyer tu te dois de prévoir un anniversaire de folie… la réputation de ta fille en dépend tout comme ses invitations aux autres anniversaires tout au long de l’année !

Du coup nous avons prévu gros : 30 invitations lancées, le thème: le monde sous-marin (ce n’est pas moi qui ai choisi c’est elle !) la déco est au top, avec ballons à l’hélium et tout et tout, bien sûr gâteau géant et folie de bonbons et confettis... faut assurer ! Et je ne vois toujours pas comment je vais pouvoir rester allongée…

Surtout qu’en règle générale les mamans ne te donnent pas du tout un coup de main ! Et là tu te sens bien seule au monde, car elles sont bien trop contente de passer un mercredi après midi sans leur progéniture et te les jettent en te souhaitant faussement « bonne chance et à dans troisheures ».

Bon heureusement j’ai deux trois amis qui se sont relayées et j’ai pu rester assise dans un coin en regardant ma maison se faire dévaster car bien sûr mi septembre... il pleut et tout est prévu à l’intérieur… ! il faudrait prévoir la date de naissance de vos enfants avant même la conception en fait c’est hyper important !

Ce soir là l’homme est rentré dépité et a fait le ménage pendant au moins deux bonnes heures alors que moi j’ai fini au lit d’épuisement !

Surtout qu’ il y a quand même un truc que je ne comprends pas: je pensais que mes nausées et mon mal de ventre devait s’arrêter au bout de trois mois et force est de constater que nous sommes à six mois et que mine de rien j’ai toujours mal au ventre, toujours des nausées, toujours des aliments qui ne passent pas !

Bon j’en ai parlé à mon gynéco qui m’a donné des cachets assez costaud où c’est bien indiqué dessus: ne pas prendre en cas de grossesse car ce sont carrément des cachets contre les graves problèmes intestinaux ! Mais il a dit : aux grands maux les grands remèdes, en me précisant que malheureusement pour une femme sur dix si les nausées ne partaient pas au bout de trois mois… elles resteraient jusqu’à l’accouchement !

Et merdeuuuuuu ! Pourquoi c’est pour ma pomme ? Je suis maudite c’est ça ? J’ai fait une crasse à quelqu’un dans une autre vie surement mais à qui ?

J’ai quand même eu trois autres enfants, sans aucun incident majeur à déplorer. Ok je suis un peu ronde mais je suis en bonne santé, je n’ai que trente-et-un ans, donc autant dire que les risques de la quarantaine ce n’est pas encore pour moi... alors quoi ? C’est un cauchemar !

Du coup je prends mon mal en patience et des cachets tous les jours pour éviter de devoir vomir à TOUS les repas. Oui !en plus ce n’est pas seulement le matin c’est à tous les repas !

Seule bonne nouvelle dans cette galère c’est qu’à six mois de grossesse je n’ai pris que 5 kg ce qui n’est pas énorme par rapport à mes autres enfants… pourvu que ça dure !

7.

Un lundi de merde !

Ce matin je suis patraque j’ai mal dormi, ici c’est la tempête le vent a soufflé toute la nuit et la pluie est tombée en masse noyant mon jardin !

Je descends au rez de chaussée et que vois-je ? La porte de la cuisine ouverte : super l’homme l’a mal fermée en partant donc en plus on se caille les fesses ! Je la referme et tente de mettre la main sur mon sac histoire de prendre les clefs pour la fermer à double tour car le vent ne devrait pas s’arranger ce matin…

Oui mais voila où est il ?

Bon je suis tète en l’air c’est un fait mais la clairement un truc ne tourne pas rond car après un bref ! mais rapide tour de la maison, mon sac à disparu, mon portefeuille aussi, lecaméscope et mon frigo est ouvert à moitié vide... . ..

Zut nous avons été cambriolés cette nuit !

Je mets un bout de temps avant de me rendre à l’évidence mais il n’y a aucun doute : cette nuit en notre présence et pendant notre sommeil des petits imbéciles ont réussis à forcer la porte sans bruit, à entrer et à voler des trucs ! C’est l’hallucination totale !

Et en plus ils ont pris quoi : Mon sac ! Ma vie ! Tous mes papiers d’identité alors qu’il n’y avait pas un sou à l’intérieur !

Oui mais voilà ce n’est pas n’importe quel sac, c’est un sac Burberry que je me suis offert pour mes trente ans qui vaut la peau des yeux ou pour chiffrer les yeux : 450 euros ! Les mufles, les petits cons… J’y crois pas ! Et nous bien sûr on a rien entendu !

Et le pire c’est que l’homme est parti ce matin au boulot SANS MEME SE RENDRE COMPTE que la porte de la cuisine était défoncée…

Là je me sens un peu seule au monde faut bien le dire !

Du coup ce lundi, où je, dois-je vous le rappeler, rester allongée va être marathon. De toute manière je n’y croyais déjà pas trop au gynéco quand je lui ai dit : « Oui ! oui ! je vais me reposer... ».

Alors ce sera déclaration de police : Deux heures.

Déclaration à l’assurance: Une heure.

Attente de la police sur place pour les empreintes et les dégâts : hummm !... … toute la journée.

Attente de l’expert de l’assurance : Bon lui il viendra carrément demain.

Mairie pour les papiers: Une heure et … … trois mois d’attente.

Et bien sûr tout le reste : Carte vitale, carte grise……ah non mais ! quelle journée de merde.

Les flics ont du mettre un grand coup dans la porte pour la refermer… et de me dire que Brest finalement ce n’est pas si bien fréquenté que ça.

Je peux vous assurer que toute la semaine je n’ai pas dormie de la nuit, quelle trouille et puis on se dit qu’il y avait les enfants ! Tout aurait pu arriver qui sait un psychopathe, un tueur... brrrrrrr ! j’en ai froid dans le dos…

Autant vous dire qu’au bout de 28 jours je suis bien reposée… Si si !

C’est donc sereinement, mais pas trop que je vais faire l’analyse médicale des presque sept mois (oui bon ! on est un peu à la bourre.).

Et qu’en ouvrant l’enveloppe je sens le fou rire me gagner :0,94 g de sucre par litre de sang et je ne devais pas dépasser les 0,92 !

Ohhhh ! 0,02 g c’est que dalle ça va passer non ?

Entre ça et mon repos furtif je le sens bien le rendez vous chez le gynéco là ! ça va se terminer à l’hosto en eau de boudin tout ça ! Comme ça on aura passé un bon mois de merde !

J’arrive donc chez le docteur la bouche en cœur (j’aurai peut être du prendre une boite de chocolats pour l’amadouer non ?).

Et badaboum il est sympa mais pas trop finalement... je suis presque déçue !

— Ah non ma petite dame, le risque de diabète c’est très grave, vous allez me prendre rendez-vous avec un endocrino de ce pas, il faut prévoir un régime spécial et blablabla…

Bon là ça m’a un peu gonflée… il a réussi à me mettre la trouille avec son histoire de bébé naissant insulinodépendant avec un pancréas qui ne fonctionne pas… un bébé en hypopglycémie, un risque accru de bébé trop gros qui ne passerai pas par voie naturelle et reblablabla… … …

D’ailleurs il est tellement persuadé que je ne vais pas y aller (il me connaît bien quand même …) qu’il prend rendez vous sous mon nez lui-même avec l’endocrinologue… du coup je ne peux pas trop me défiler d’autant qu’il lui précise, le mufle, que si je ne viens pas il faudra le prévenir… sympa la confiance règne !

Bon les deux bonnes nouvelles quand même : Mon col n’est pas trop mal ce qui tient du miracle je peux donc me relever (j’espère juste que s’il lit un jour ce livre… il saura que siiiiiiiiiiiiiiiiii je suis bien restée couchée ! Ouiiiiiiiiiiiiii tout le mois !).

Et le planning de l’endocrinologue est archi plein il faudra donc patienter dix jours soit le temps des vacances de la toussaint pour avoir un rendez vous ! Et j’ai envie de dire :OUF ! Ça me laisse un peu de temps pour souffler.

Surtout que miracle l’homme est en vacances aussi…

À ce stade de l’année scolaire toujours débutante :

Mathilde sait déjà presque lire, c’est fou comme ça va vite je suis très très impressionnée ! Et elle a enfin compris que faire ses devoirs, c’est obligatoire.

Constance s’est mis la maîtresse dans la poche et tout roule.

Et mon petit bout de choux s’adapte bien et revient ravie de l’école avec un petit bémol pour la cantine ou je les mets depuis que je suis obligée de me reposer… mais bon rien de grave, elle me fait juste une tronche de dix mètres de long tous les matins en me disant :

— Moi pas cantine !

Ben oui c’est triste mais pas de pitié !

Alors prévoyons ces vacances familiales qui vont me faire un bien fou !

7.

Vacances anglaises !

A ce stade de ma grossesse soit plus de sept mois il fallait trouver un endroit accessible et pas trop loin pour partir en vacances. Nos dernières vacances à cinq avant l’arrivée du bébé.

L’Angleterre ou l’Irlande s’est assez vite imposée de par le coté pratique que cela engendre.

De Roscoff le ferry est direct jusqu’à Plymouth en Cornouaille anglaise ou Cork au sud de l’Irlande.

Il suffit donc de poser sa voiture dans le ferry…

Par contre comme tout bon français qui se respecte notre image des anglais n’est peut on dire pas terrible, et à notre décharge la vision des anglais nous concernant n’est pas fameuse non plus !

Comme tout le monde, je me disais que la nourriture anglaise est ... relativement beurk ! pleine de gelée verte et de sauce brunâtre étrange.

Que les chips et le poisson pourri sont leur nourriture principale…

Qu’il y pleut 23 h 45 sur 24…

Que s’ils roulent à gauche c’est juste pour nous casser les pieds…

Qu’ils boivent beaucoup trop de bière…

On n’en fait pas le tour mais on s’en rapproche non ? Et que celui qui n’y a jamais songé me jette la première pierre…mais pas tous en même temps « please » !

Nous voila donc partis à cinq en ce petit matin d’octobre frais et noir sur les routes de notre bonne vieille Bretagne française et nous nous retrouvâmes euh !... cinq en arrivant au port de Roscoff pour un embarquement prévu à huitheures sur un des bateaux de la Brittany ferry.

Voiture garée dans les soutes et première excellente surprise ; nous ne sommes pas sur un mini rafiot en bois mais sur un immense bateau de croisière qui n’a pas moins de neufponts, deux salles de cinémas, plusieurs restaurants et bars,une salle de spectacle, une piscine, plusieurs boutiques et magie... une aire de jeux pour les enfants !

Whaouuuuu !… Je ne peux retenir mon admiration.

Nous avons 6 heures à passer sur ce ferry et pas une minute les enfants ne se sont ennuyés, et il faut bien admettre que moi non plus.

D’autant que la vue de pleine mer est absolument magiquequand on se trouve aussi haut sur l’eau.

Deuxième point positif et non des moindres: nous voyageons en fait en voiture, du coup pas de valise à porter, pas de sac à trimballer, juste nos petites fesses sans encombrement !

Notre voyage commence à merveille et je commence à me dire que peut être je me suis un peu trompée ? Nannnnnn !

Six heures plus tard de shopping, de dessins, de déjeuner, de courses poursuites sur les ponts… nous arrivons à Plymouth au sud ouest de l’Angleterre.

Hop ! hop ! hop ! retour dans la voiture, branchage du GPSpour ne pas tout de suite se perdre et surtout: NE PAS OUBLIER DE ROULER A GAUCHE ! Sinon couic !

Heureusement parait-il et seulement selon le routard « l’anglais est très zen en voiture » et j’ai envie de dire heureusement parce l’homme lui est carrément neurasthénique rien qu’à l’idée de rouler à gauche !

Et cela se confirme au premier rond point où j’ai bien cru qu’on allait tous mourir… et l’homme lui ne s’est pas du tout démonté et a baragouiné un truc du genre : « mouais ce n’est pas logique ces ronds point quand même ! ».

Arghhhhhhh ! Au secours… d’autant que quand j’ai émis la possibilité de conduire à sa place car moi ce ne me dérangeait pas… j’ai carrément cru que je lui avais coupée une couille !

« Tu n’y penses pas ma chérie » genre si c’est trop dur pour moi comment veux tu y arriver avec ton petit cerveau juste féminin ?

On est mal partis là ! Non ?

Heureusement Plymouth est une petite ville et nous trouvons assez facilement notre premier « Bed andBreakfast » juste en hauteur de la marina.

Une très jolie petite maison anglaise (oui bon ! en Angleterre ce n’est pas trop dépaysant je suppose) où nous avons une très jolie petite chambre avec lit en bois, papier peint à reflets blancs et couette ultra chaude ! Bref ! le cosy anglais et je ne suis pas déçue !

Nous nous dirigeons vers le grand aquarium de Plymouth pour distraire les filles avant le diner et là encore les bonnes surprises se succèdent.

En Angleterre tout est fait pour le bonheur et le plaisir des enfants, du coup même le musée le plus ennuyeux est étudié pour se mettre à la hauteur des enfants.

Donc qu’elle ne fut pas notre surprise quand à la caisse on a donné aux enfants un cahier de coloriage et un crayon de papier pour pouvoir dessiner les poissons… ben oui ! c’est tout con mais fallait il encore y penser.

Nous avons donc tous passés plusieurs heures très agréables avec des enfants calmes et sereins qui malgré le fait qu’elles ne comprenaient absolument rien aux explications en anglais ont pu profiter un maximum des attractions multiples proposées aux autres enfants !

Ensuite nous avons flânés sur le port avec ces petites boutiques de « cupcakes » et de produits anglais et fini par dîner dans un petit « fish and chips » pour voir si nos craintesétaient réelles… et en fait ce n’était pas si mauvais, bon ! un peu gras c’est sur mais le poisson était très frais et du coup délicieux ! Nous nous sommes régalés, il faut peut être éviter d’en manger tous les soirs c’est tout.

Nous sommes tous bien fatigués et rentrons à l’hôtel pour une bonne nuit de récup bien méritée.

Le lendemain nous sommes complètement dans le bain au petit dej : une petite mamie bourrée d’énergie nous assomme avec un tonitruant « good mooorning. Have a good night girls ? ».

Nous nous sommes régalés de céréales, jus d’orange, toast, beurre, œufs, « beans », saucisses et bacon… blurp !

Après un tel petit déjeuner je comprends mieux pourquoi ici on ne déjeune pas réellement à midi ! Je suis archi pleine !

Et nous voici partis sur les routes anglaise direction la côte ouest et un petit village de pécheurs puis nous avons visité une espèce de gigantesque jardin tropical sous serres genre parc d’attraction. Et là encore la bonne surprise : bien sûr nous n’avions pas du tout prévu de poussette pour notre dernière en se disant que cette morue allait quand même bien marcher… Et bien non ! elle a du se lever du mauvais pied car depuis ce matin elle nous tape un scandale et refuse de marcher… mais heureusement là aussi l’anglais a une solution.Il suffit de demander et on nous prête une poussette ! Génial,la morue est ravie et nous sommes soulagés !

Avouez que c’est quand même limite extraordinaire !J’aurai demandé ça en France on m’aurait certainement dit :« Mais ma bonne dame il fallait y penser vous-même !Débrouillez vous ».

Alors que là j’ai eu droit à un grand sourire et a de plates excuses car elle a du bien mettre cinq minutes à la retrouver dans son bric à brac…

C’est décidé je veux vivre ici !

Nous avons donc passés une excellente après-midi à passer de l’espace tropical à l’espace méditerranéen avec ses plantes exotiques et inconnues.

Ce soir nous dormons à Penzance au bout du bout de la Cornouaille.

Allons-nous mourir en voiture ? Seul dieu et l’homme le savent…

C’est sûr j’aurai peut être du m’inquiéter quand il m’a demandé naïvement :

— Au fait chérie, tu peux fouiner dans le routard pour voir quelle est la limitation de vitesse ?

— Gloups, heuuu ! ils disent 50 miles per hour

— Humm et ça fait combien en kilomètre heure.

Nan mais genre j’en sais quelque chose moi ?

Et d’insister en me disant :

— Tu crois que si on a une amende pour excès de vitesse elle arrivera en France.

— Ahhhhhhhh ! Ralentis et on verra après !

Bon nous avons encore une fois eu droit à quelques toursde rond point gratuit, pour bien voir le paysage comme il dit, mon œil !

Bien sûr il refuse toujours que je conduise, on ne sait jamais, mais je ne pense pas que cela puisse être pire…

En plus c’est bien connu que les femmes sont bien plus prudentes au volant ! Et puis dès qu’il s’énerve sur les enfants qui font, il est vrai, un peu trop de bruit, on rate la sortie....ahhh ! les hommes.

— Dis on peut s’arrêter au supermarché ?

— Pourquoi faire on mange au resto tous les soirs !

— Ben pour voir comment c’est, prendre des gouters aux filles…; faire du shopping quoi !

— Mouai ! bof ! pourquoi pas ça nous fera une pause.

Nous voici donc arrêtés au supermarché anglais, un grand moment et mon seul plaisir shopping de la semaine… Oui je vous rappelle que l’homme est plutôt culture que shopping du coup je compte passer la semaine à bouillonner intérieurement en passant devant moult magasins alléchants dont je ne verrai que la devanture car ... L’homme ne compte s’arrêter que dans les musées, et comme c’est lui qui conduit,c’est lui qui choisi (c’est son proverbe fétiche…).

Nous arpentons donc les allées de Salisbury un supermarché de moyenne surface bien achalandé.

Nous rigolons un coup au rayon fromage ! il y a bien un semblant de brie anglais mais il faut bien admettre que le reste n’est que cheddar et pâtes dures un peu jaunâtre… ça se tente mais pour l’expérience.

Par contre nous restons très largement scotchés au rayon des chips ! Bon déjà le rayon est gigantesque il doit bien faire 20 mètres de long des deux cotés !

Et surtout ils ne vendent que des minis paquets mais par 48 ! Et à des goûts carrément effrayants du genre cheddar oignon,… mouaiii !, ou sel vinaigre,… remouaiii !, ou encore estragon poivre, ok !

Par contre je trouve des « cupcakes » de folie ! Ma nouvelle passion depuis les US, et bien sûr tout l’attirail pour les faire soi-même et les décorer. Le bonheur !

Après cette petite parenthèse sous gastronomique nous filons vers notre second « bed and breakfast » sous une pluie dirons nous anglaise ou plutôt torrentielle serait plus juste.

La suite de notre séjour se passe chez un couple de retraités très sympa, nous y avons ici deux belles chambres grandes et spacieuses. Les filles sont ravies d’avoir une petite grand-mère de substitution même pour deux jours ! D’ailleurs elles ne comprennent absolument rien à ce qu’elle raconte mais ce n’est pas grave elle fait de bon œufs au plat !

Nous visitons encore de nombreux musés et coins pittoresques : Le musé de la marine, le bout du monde, la ferme des moutons et le Mont St. Michel.

C’est sûr cela peut surprendre de se dire que le Mont St.Michel est aussi anglais ! Déjà qu’ici en Bretagne on ne doute pas qu’il soit breton alors que les normands le revendiquent !Alors si en plus c’est anglais personne ne s’en sort !

Mais je dois admettre que c’est assez surprenant car c’est tout de même très ressemblant, cette petite ile avec son monastère ! Alors « why not ? ».

La ferme des moutons par contre on s’est bien amusés !J’avais ciblée cette activité en me disant que les enfants auraient peut être un peu marre des musés… et quel fut le spectacle ! Ici on peut toucher aux moutons, leur donner le biberon, les tondre, en voir 40 espèces différentes… comme nos vaches en somme ! Nous avons aussi vu une course de canard et fait du manège, bref ! bonne journée.

Le lendemain nous avons visitée une abbaye très intéressante avec des gens costumés des salles d’armes impressionnantes ou chacune a pris sa grosse épée et autre armure… et dormi la nuit suivante dans le parc national du Dartmoor dans une ferme avec des chevaux !

Nous sommes revenus en France avec le même ferry toujours aussi beau, ravis de ces vacances idylliques au non soleil anglais.

Et nous reprenons le cours de nos petites vies sur le bon pied ! Je suis pleine d’énergie pour affronter ces deux derniers mois !

7.

Le diabète c’est la galère

C’est avec une petite mais sérieuse appréhension que je me rends chez cet endocrinologue après avoir remis toutes mes filles à l’école !

Et ce matin c’est un peu la douche froide comment dire… ce médecin est affreusement désagréable ! C’est vrai je suis plutôt rigolote et pleine d’humour mais là j’ai failli sortir de son bureau en pleurant, c’est un comble tout de même.

Il m’a regardée de haut en bas en me dévisageant et en me culpabilisant d’entrée de jeu :

— Dites moi ma petite dame vous n’êtes pas un peu grosse ?

— Heu, un petit peu enrobée c’est sûr mais peut être pas grosse docteur ?

— Vous pesez combien ?

— Pour de vrai ou pour les copines ?

— Je ne plaisante pas du tout vous savez ce que vous risquez et ce que vous faites subir à votre bébé ? Vous avez un risque énorme qu’il soit obèse à la naissance, qu’il ne passe tout simplement pas par voie basse et que l’on soit obligés de pratiquer une césarienne en urgence très risquée pour lui, que son pancréas ne fonctionne pas, que son petit cœur s’emballe et ne supporte pas l’accouchement, ou même qu’il devienne lui-même diabétique toute sa vie JUSTE PARCEQUE VOUS ETES GROSSE ET QUE VOUS NE FAITES PAS ATTENTION A VOTRE ALIMENTATION.

Bon d’accord là je ne rigolais plus du tout et j’étais tout bonnement au bord des larmes et triste. C’est vrai en général ce n’est pas un choix d’être grosse comme il dit, on fait avec, on met de beaux décolletés, on plait aux hommes ça a aussi des avantages que je sache, mais oui c’est vrai je ne me suis pas réveillée un matin en me disant : « tiens si je devenais grosse ce serait le rêve ! ». Donc on vit avec plus ou moins bien et moi jusqu’à ce matin et bien je le vivais très bien. D’ailleurs comme le dit si bien Obélix moi je ne me trouve pas grosse pour tout vous dire je trouve ces rondeurs plutôt jolies dans le miroir une fois qu’on a mis les rayures dans le bon sens, d’autant que mon mari adooore aussi ces rondeurs joliment placées.

Je devais donc me mettre au régime tout de suite et perdre du poids très rapidement si je ne veux pas gâcher ma vie !Enfin selon ce fichu médecin !

Sincèrement il exagère un peu tout de même, je ne suis pas si grosse 80 kg pour 1,70 mètre ce n’est pas génial mais c’est quand même assez loin de l’obésité morbide que jesache ! En tout cas là tout de suite je me sens comme une grosse baleine échouée et joufflue et je ne souhaite qu’une chose m’enterrer sous une tonne de sable.

D’autant qu’à la lecture du régime, les restrictions sont bien plus importantes que les aliments autorisés et en plus il faut que je me pique six fois par jour pour contrôler mon taux de glycémie et ajuster mon alimentation !

Je ressors de chez lui paniquée et déstabilisée et dois me poser à plat chez moi après une bonne crise de larme pour enfin oser ouvrir son pseudo régime et essayer de comprendre !

Il y a plusieurs règles qu’il faut superposer :

49.

Manger équilibré comme un régime classique c’est-à-dire déjà ce que je ne fais jamais on est bien d’accord car j’ai une règle très simple qui dit : « la privation fait grossir ! ».

50.

Éliminer les aliments à risque. Le sucre sous toutes ses formes : adieu chocolat, gâteaux, bonbons. Mais aussi la plupart des sucres lents comme les pâtes fraiches, pomme de terre, riz, betteraves, carottes, pain !

Et bien sûr limiter les quantités.

Je suis au bord du gouffre, mon seul plaisir de femme enceinte est de manger c’est sur ! Je suis grosse et nauséeuse, plus aucun de mes habits ne me va donc je déambule en jogging moche, j’ai mal partout et maintenant je ne peux plus me faire de plaisir culinaire ? Je vis un cauchemar c’est affreux.

Mon alimentation va se résumer aux légumes verts et quelques pates complètes… ça va être gai !

L’homme est un peu éberlué aussi quand il rentre et comprend vite que je ne ferai pas de repas séparés pour tout le monde !

Alors vive les brocolis et le poisson ! J’ai dit youpi ou pas ?youpiiiii !

Je suis allée faire un tour dans le rayon diabétique des supermarchés et je ne conseille à personne de développer cette maladie même durant sa grossesse car c’est un micro rayon complètement vide qui ne compte que deux tablettes de chocolat et quelques biscuits, je suis déçue ! Aucune aide de ce coté là ! Je tente tout de même une tablette de chocolat à95 pour cent de cacao et beuuurk ! C’est infect et pâteux et làc’est sûr on a plus du tout envie de manger du chocolat ! Au moins ça c’est fait !

C’est déjà l’heure de la 3e échographie et bébé se porte bien, c’est toujours un garçon ce qui est bon signe !

Et elle le prévoit pour 3,800 kg environ à la naissance.

Ce qui est certain c’est que c’est déjà le plus gros de mesquatre enfants, les autres ayant fait plutôt entre 3,200 kg et 3,500 kg ! Et il ne doit surtout pas grossir plus au risque de devoir pratiquer une césarienne !

C’est quand même la grosse pression ! Et je vais passer tout le reste du mois à essayer de contourner le régime en cherchant des aliments qui pourraient passer sous mon taux de glycémie qui doit être à jeun au réveil de moins de 0,90 gr de sucre par litre de sang et après le repas moins de 1,20 gr de sucre par litres.

Bien sûr la comme ça de but en blanc ça ne vous dit rien mais par exemple avec des pâtes au beurre le taux monte à 1,46 ! Sans rien manger d’autre au repas !

Et au petit déjeuner un quart de baguette de pain donne le même résultat.

Alors que finalement deux ou trois chocolats après un déjeuner sain (comprenez des haricots ou des trucs verts avec un petit steak haché) et bien ça passe à l’aise ! J’ai même trouvée des glaces et des sorbets qui passent très bien le test ! Donc tout n’est pas perdu. Mais ce qui est déstabilisant c’est que ce qui est interdit finalement (ou qui ne passe vraiment pas sous le taux) et après essais nombreux et infructueux ce sont tous les féculents sans aucune exception… et franchement c’est quand même le seul aliment qui cale vraiment surtout les nausées.

Donc le dilemme est simple : soit je sauve mon fils d’une obésité atroce (enfin selon le médecin !) et je souffre de nausées et de crampes d’estomac extrêmement douloureuses durant encore un bon mois.

Soit je vais mieux et donne une affreuse, potentielle et vilaine maladie à mon bébé !

Réjouissant non !

Et c’est là que je me suis dit : « VIVEMENT QUE CET AFFRREUX CAUCHEMARD SE TERMINE ».

C’est aussi là que je me suis dit : « Un bébé plus jamais, mais ça fait déjà trois fois que je le dit… ».

Et aussi : « Mon mari va pouvoir se brosser très longtemps avant de revoir mes fesses ». Mais bon ça aussi je n’y arrive pas longtemps.

Et encore : « Mais zut alors qu’est-ce qu’on peut vous entourloupiner sur la grossesse ! Ce n’est pas le bonheur du tout et dire que mon arrière grand-mère a eu 14 enfants... et donc 14 GROSSESSES... Pfffff ! c’est une sainte et j’espère que rien que pour ça elle trône au paradis ».

7.

Le neuvième et dernier mois

Nous sommes début décembre et j’entame le neuvième mois, le début de la fin ! Mon terme est prévu le 1er janvier mais mon joyeux gynéco et moi ne le prévoyons pas de cette oreille !

J’en ai déjà ultra raz le bol des haricots et je rêve en secret de moelleux au chocolat qui dansent dans mes rêves en se fichant de moi et criant: « tu ne peux pas nous manger nananèreuuu ». Oui, le moelleux au chocolat est terriblement vicieux le bougre.

Et mon gynéco a prévu un nouvel an de folie car c’est l’anniversaire de son frère !

Nous décidons donc d’un commun accord qu’il serait plus prudent de déclencher l’accouchement un peu plus tôt pour éviter les risques de bébé trop gros et optionnellement de gynéco bourré !

Nous choisissons le lundi 19 décembre : c’est le début des vacances scolaires des enfants et de l’homme qui pourra ainsi superviser la troupe pendant que je serai à la maternité.

De plus ce jour est le jour d’anniversaire de ma grand-mère paternelle qui aura 82 ans ! Ce serait quand même amusant qu’ils aient la même date de naissance !

Nous prenons donc rendez vous pour ce jour en espérant que peut être j’accoucherai avant !

J’ai quand même tenté pour le fun de lui demander un accouchement le 9 mais là ça a coincé ! Bon en même temps qui ne tente rien n’a rien !

C’est le moment de commencer peut être à préparer des choses car pour le moment il faut bien admettre que nous nous sommes un peu laissés débordés enfin l’homme surtout… C’est notre premier mec et j’avais comme projet de repeindre en bleu une chambre, of course ! Ou pour être plus clair j’avais comme projet que l’homme repeigne en bleu !

J’ai acheté la peinture, les pinceaux, les bâches et tout posé dans la future chambre de bébé… le message est clair non ? Et bien pour l’homme le message ressemble à un vieux parchemin moisi parce que clairement il n’a rien compris.

Heureusement j’ai plus de deux cordes à mon arc et commence à prendre mes petites pattes et un pinceau dans la main et fais mine d’ouvrir le pot de peinture bleu azur qui entre nous est absolument magnifique ! Juste sous le nez de l’homme qui me regarde avec de grands yeux.

Va-t-il comprendre ? Je trempe le pinceau dans ce bleu splendide et l’observe avec mon regard de cocker plaintif.

— Tu veux que je t’aide ma chérie ?

Bingo !

— Oui un petit peu… mais il n’y a qu’un pinceau !

Oui je ne suis pas idiote non plus ! Mais rusée la renarde…oh et puis zut il faut bien ça non ?

Et voici comment mon cher et tendre a repeint la chambre de notre cher et tendre futur fils bien aimé en deux temps trois mouvement ! D’autant qu’il est allé dix fois plus vite que moi et évidemment c’est mieux fait car avec un gros ventre il faut bien admettre que ça coince un peu.

Bon mesdames n’oubliez pas la règle essentielle :demandez lui à 17 h un jour de match le soir pour être sur que ce soit terminé à 20 h ! sinon ça risque de trainer sur plusieurs heures voir jour ! Et là c’est le drame… Et ce n’est pas ce que nous voulons mesdames !

Ça c’est fait ! Une case de cochée sur ma très longue liste des choses qu’il me reste à faire avant d’accoucher.

Récapitulons :



Trier les habits de bébé ;



Faire ma valise de maternité ;



Essayer de caser mes trois filles pour le jour J (pour éviter le débarquement de belle maman !) ;



Prévoir un plan d’urgence de secours pour chaque enfant en cas d’accouchement prématuré ;



Aller chez Ikea (oui aucun rapport mais j’ai envie !).



Acheter des macarons pour après (dès que j’aurais le droit d’en manger je vous promets que je me jette dessus) ;



Briffer l’homme (ça sert toujours !) ;



Aller me faire épiler (oui c’est plus classe quand même !) ;



Faire le plein de courses et me faire livrer des tonnes de litres de lait, de jus, de pates et de riz pour tenir un siègeet ne pas avoir à sortir bébé de la maison !



Faire les courses de frais pour l’homme car sinon je ne crains que mes trois tètes blondes ne mangent que Mc do pendant cinq jours !

Bref ! il me reste du boulot.

Et bien sûr j’oublie aussi « faire un super ménage d’automne ».

Je décide de commencer à trier les armoires de ma petite dernière pour envoyer des habits de naissance à ma copine Amélie.

Elle est enceinte comme moi.

Dois accoucher en même temps que moi.

Sauf qu’elle a trois garçons et attend une fille.

Nous avons donc décidés de faire une échange de bon procédés j’ai reçu hier deux énormes cartons de déménagement plein de petits habits bleus youpi ! Et moi je lui envoie deux cartons plus petits mais tout rose…

Ya quand même un truc drôle c’est que ce petit bonhomme n’est pas encore né et il a une armoire pleine de fringues jusqu’à ses DEUX ans ! Et je n’ai encore rien acheté, j’attends les soldes rrrrrrooooo !

Mes filles sont très intriguées par cette grossesse et commencent à être en âge de comprendre et de poser mille et une questions étranges comme ce soir au diner.

Constance. — Maman il mange quoi le bébé ?

— Et bien il mange comme moi.

Constance. — Et tu crois qu’il aime les haricots ?

— Sûrement.

Constance. — Et s’il n’aime pas il te le dit ?

— Non.

Constance. — Il ne peut pas recracher alors, ce n’est pas de chance parce que quand même ce n’est pas bon les haricots ! !

Et dans le même genre quand au dessert je leur montre les échographies ma plus grande me dit.

Mathilde. — Maman pourquoi elles sont noires les photos il aurait pu te les donner en couleur.

— Mais on ne peut pas ma chérie il fait noir dans mon ventre.

Mathilde. — Ben ya même pas de lumière dans ton ventre il doit s’ennuyer le bébé…

Bref ! Décidément elles en ont des bonnes… Faites des gosses je vous dis !

Le lendemain je lance le plan « rescue » c’est-à-dire le plan copine sympa pour garder les enfants !

J’écris donc un petit mail à toutes mes connaissances plus ou moins loin et plus ou moins proche qui dit :

« Cherche copine sympa et courageuse pour garder séparément mes petites et adorables tètes blondes pour le jour J et / ou en cas de venue prématurée de bébé, de jour de nuit et de weekend ! ».

Et la je dois admettre que HEUREUSEMENT que j’ai des copines sympa parce que clairement mes filles sont peut être blondes mais elles sont loin d’être sage et adorables en toute circonstance ! Du coup j’ai bien conscience que je demande un gros sacrifice à mes copines !

Mais après 20 retours de mail et un planning de ministre je trouve trois familles assez folles et courageuses pour s’occuper de nos filles, elles sont toutes casées chaque jour du1er décembre jusqu’au 1er janvier dans plein de familles différentes un vrai miracle ! Merciii les copines.

Et si tout se passe comme prévu Mathilde ira chez sa copine Hortense.

Constance chez sa copine Brune.

Et ma petite toute petite Éléonore ira dormir pour la toute première fois chez sa copine Garance.

Oui c’est un peu dur mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour ne pas avoir ses beaux parents dans les pattes.

Nous sommes dimanche soir, un de ces soirs pluvieux et froids de décembre le 18 exactement.

— Bon ça y est les filles vous êtes prêtes.

— Ouiiiiiiiiiiiiiiii !

— Vous avez tout pris, valise, doudous, brosse à dent ?

— Ouiiiiiiiiiiiiiiii !

— On va chez les copines ?

— Ouiiiiiiiiiiiiiiii !

Alors c’est parti, nous déposons tout le monde dans leur famille d’accueil respective avec un gros bouquet de fleur pourne pas décourager les mamans … Les pauvres !

J’ai l’impression que tout le monde part en colonie de vacances pas que je vais accoucher !

C’est idiot à dire mais une certaine appréhension me gagne, finalement même si c’est assez pratique je crois que c’est tout de même affreusement frustrant de savoir quand on va accoucher !

C’est d’autant plus angoissant que normalement quand tout se passe naturellement on n’a guère le temps de réfléchir et làce soir, cette nuit je crois que j’ai tout le temps de réfléchir… malheureusement et finalement de m’angoisser ! 

Nous passons déposer tout le monde et profitons de notre toute dernière soirée seuls avant de longs mois pour nous faire un petit ciné resto !

7.

Le jour J

Je suis réveillée tôt et très angoissée, en cas de déclenchement prévu il faut téléphoner à la maternité à septheures du matin pour savoir s’il y a de la place !

Et ce matin la sage femme me dit : « C’est ok, venez dès que vous êtes prête ! ». Ouf ! Je n’imaginais pas devoir poiroter 24 heures de plus.

Nous partons donc à la maternité.

— Humm ! Dis mois ma chérie ôtes moi d’un doute pour aller à la maternité c’est bien à droite là !

Voila j’étais à peu près sereine et là je panique ! L’homme ne se souvient plus par ou passer ! Reste calme.

Vois le bon coté des choses : j’aurais pu être en train d’accoucher dans la voiture c’est déjà ça !

— Non mon chéri la maternité c’est de l’autre coté et s’il te plait ne grille aucun feu rouge on a le temps !

Quinze minutes et de la paperasse d’hôpital plus loin nous voici devant les salles d’accouchement que nous avons eu assez de mal à trouver vu qu’aucun de nous n’a pris le temps de venir visiter cet hôpital avant le jour J ! Oui il faut bien avouer qu’à la quatrième grossesse on se passe de certaines obligations que sont : préparation à l’accouchement barbant ou visite de l’hôpital bla bla bla...

Mais comme quoi ça peut servir quand même !

La sage femme qui nous accueille est très sympa mais dès le début je sens comme un hic.

— Ma petite dame aujourd’hui ça va être compliqué car nous avons neuf accouchements de prévu.

Et oui nous sommes pile cinq jours avant noël et tout le monde veut pouvoir être sorti pour être en famille ce jour la !Zut de zut.

— Du coup on ne sait pas si on va vous déclencher réellement ce matin.

Et voila la poisse me gagne je savais bien que c’était trop facile tout ça.

— On va commencer par une heure de monitoring au cas où vous ayez des contractions naturellement et ensuite on voit !

Rrraaaaaaaa ! Je le sens pas, je le sens pas.

Et en général c’est là que commence une longue très longue attente, déjà que pour moi c’est stressant mais savez-vous qui en ce jour de joie et de bonheur est encore le plus stressant c’est l’homme bien sûr :

— S’il te plait mon chéri arrête de tripoter les boutons de ce monitoring.

— Non mais attend c’est intéressant : tu vois là c’est le cœur du bébé et làce sont les contractions.

— Et ça dit quoi ?

— C’est facile ça dit que tu n’en as pas justement des contractions, c’est tout plat !

— Super alors arrête de toucher sinon ça va être pire.

Je sens qu’il va m’agacer il commence à tourner en rond etça fait seulement 10 minutes que nous sommes là.

— Tu ne veux pas lire un bouquin, t’assoir, je ne sais pas moi.

— Je m’ennuie…

— Oui ben profites en bien parce que ça ne risque pas de s’arrêter !

La sage femme revient au bout d’une heure.

— Ce n’est pas folichons ma petite dame il ne se passe rien là.

Oui enfin en même temps je viens pour être déclenchée la !Ça se saurait si j’étais en train d’accoucher ça irait beaucoup plus vite pfffff !

— Bon je vais voir avec ma chef et votre gynéco si on vous garde ou pas !

Et la je crois que j’ai paniquée ! L homme s’est ramolli en un clin d’œil … grosse angoisse.

S’il y a un jour pour prier Bouddha, Dieu, Mahomet, Noé ou même Louis XIV je crois que c’est maintenant !

Alors prions, prions, prions !

Elle revient cinq petites minutes plus tard.

— Bon allez ça va le faire ma petite dame on y va.

Elle m’agace celle là à m’appeler « ma petite dame » mais bon à cet instant précis on va lui pardonner hein !

— On va vous poser un gel, vous devrez rester allonger deux heures sans bouger pour qu’il agisse, ensuite vous pourrez vous lever jusqu’à l’arrivée des contractions. Par contre sachez que nous ne maitrisons rien, si ça se trouve ça ne fonctionnera pas, ou vous accoucherez demain !

Humm ! réjouissant ce n’est pas du tout ce que nous avions prévus, je me disais que ce serait rapide et efficace allez hop et qu’à 14 heures tout serait fini.

Encore un mensonge, un de ces trucs que l’on nous cache et là il n’est que dix heures du matin !

la bonne nouvelle dans notre malheur c’est que dans cet hôpital ultra moderne et tout neuf il y a la télévision dans les salles d’accouchement et que mon petit mari a enfin compris que ça allait prendre des plombes pour ne pas dire des jours et qu’il s’est posé avec des copies à corriger !

10 h 30 : Je zappe. Pfff ! ça va être dur de trouver un programme un peu moins neuneu que des Disney en ce lundi de vacances de noël ! Et en plus la belle et la bête je l’ai déjà vu vingt fois avec mes filles.

11 h : Je m’ennuie et comme l’homme est plongé dans ses pseudos copies il ne me parle même pas !

11 h 30 : Desperate Houswives… au moins ça va me détendre.

Midi : La sage femme fait irruption :

— Bon vous pouvez vous lever, vous allez déjeuner tranquillement et vous revenez vers 14 heures ou avant bien sûr si vous avez des contractions.

— Oui enfin là c’est le calme plat……on peut sortir de l’hôpital ?

— Ahhh non ! Vous êtes sous notre responsabilité.

— Zut de zut mais je peux marcher.

— Oui c’est même préférable si vous voulez accoucher avant mercredi.

Chouette une sage femme qui a de l’humour. Qu’est-ce qu’on va se marrer !

Là ça ne se voit pas vraiment mais j’ai vraiment une tête de désespérée…

Retour en chambre avec le plateau déjeuner.

Un de ces bon vieux plateau d’hôpital qui vous rappelle que décidément la nourriture dans les hôpitaux ce n’est pas gagné gagné : salade œuf jambon blanc. Youpiiiii !

L’homme qui l’a vu venir de très loin s’exclame :

— Je ne vais pas te déranger je vais aller au Mac do hein !

— C’est cela oui… sauves toi lâcheur !

Vers 13 heures ne voyant rien venir tel sœur Anne dans les mille et une nuits, tout du moins pas de contractions.

Je décide d’enfreindre la règle et de me carapater de cette hôpital pour aller marcher, courir, sauter, fuir que dis je…bref ! Faire avancer le schmilblick.

Nous sortons donc comme des fuyards et allons faire un tour au supermarché du coin à environ 1 km de là.

Et au pas de course oui monsieur !

De retour dans les salles d’accouchement : victoire avec une petite dilatation à 2 cm mais toujours aucune contraction.

Rrrraaaaaaaaaaaa ! On n’est pas sortis de l’auberge dirait-on !

Et rebelote : télé, attente, stress, pffffiouuuu ! On s’ennuie hein ?

16 h : Toujours rien.

17 h : Le calme plat.

18 h : Vaguement l’impression que je vais rentrer chez moi bredouille.

18 h 30 : La sage femme entre (enfin j’ai envie de dire !).

— Bon on a vu avec votre gynéco qui a un peu pitié de vous (ben tiens ! il peut le bougre…) on va vous percer la poche des eaux pour accélérer le mouvement.

Et on ne pouvait pas le faire à 9 heures ce matin ! ! Je n’ai pas toute la journée moi…

19 h : Ploufffff ! y a plus d’eau.

Et la effectivement le petit bonhomme a du se dire que mon ventre si accueillant était en fin de bail et que concrètement on le mettait à la porte car subitement tout s’est accéléré.

Enfin calmement tout de même c’est un accouchement pas un marathon.

Au passage sachez que je déteste ses copines qui vous disent sans aucun scrupule : « Ohhh moi tu sais j’aiaccouchée en 2 heures à peine… ».

Morues va !

20 h : 4 cm.

Ahhhhhh on tient le bon bout.

21 h : 4 cm.

Nonnnnnnnnnnn.

22 h : 8 cm.

Youpiiiii.

Bonjour je suis la relève.

Un sage homme vient de rentrer dans ma chambre.

Décidément c’est le pompon encore un homme dans cette piaule…

Du coup on va appeler votre gynéco pour qu’il vienne assister à l’accouchement.

Et de trois…

Notez tout de même qu’à cette heure avancée de la nuit je suis la seule femme, à moitié à poil de surcroit avec troishommes dans sa chambre ! Sorti du contexte ça fait un peu jaser non ?

22 h 10 : 10 cm.

— Aller on va y aller madame.

— Heuu ou ça ? On n’attend pas le gynéco ?

— Votre bonhomme ne va pas l’attendre je pense.

Trois poussées plus tard et un gynéco à la bourre…

22 h 30 : ALBAN est né.

22 h 33 :

— Bonjour bonjour, ahhh ! tiens j’arrive trop tard là ! »

— Oui effectivement docteur…

— Bon tout est ok ?

— Dites donc il est bien dodu celui là on parie sur le poids ?

Le gynéco. — Moi je penche pour 4 kg.

Le sage homme. — Ohh je dirai 3,700 kg.

Mon mari. — A vu de nez ce n’est pas fastoche 3,800 kg.

— Heuuu youhou j’existe ! Au cas où cela intéresserait quelqu’un j’ai encore un placenta coincé et un cordon qui pend !

— Ah oui !

— Help ! ! Y a-t-il seulement une personne ici qui pense à moi au lieu de papoter golf, rugby ou souvenir de mec.

Heureusement l’infirmière revient avec mon petit bonhomme tout mignon dans les bras et le verdict :

— Alors il fait 4,100 kg et 51 cm ce petit jeune homme.

— J’ai gagné ! [Jubile mon gynéco] non mais je vous l’avais dit : le regard de l’expert.

— Mouaiii !

Deux heures plus tard et quelques photos envoyées à nos filles nous revoici en chambre avec notre héritier.

Oui car dès à présent c’est comme cela que l’homme l’appelle : l’héritier !

Vous imaginez la pression à plus deux heures du début de sa vie…

7.

1 homme, 3 filles, 1 héritier…

L’euphorie passée, la vie reprend son cours dans notre petite famille et l’homme se rend compte qu’il va falloir aller récupérer les trois crapules éminemment surexcitées dans leur famille d’accueil respectives et les ramener à la maison seul… vu que bibiche reste à l’hôpital quelques jours pour se « reposer ».

Entre nous vous avez déjà réussi à vous reposer dans une maternité ? Rien que l’idée me fait rire… des bébés qui pleurent jours et nuits en alternance, des belles familles en vrac dans les couloirs, des papas paumés… nonnnnnn impossible.

Cependant l’homme seul avec ses filles se sent lui aussi intégralement dépassé d’autant qu’il n’a lui aussi que peu dormi, le contraire des enfants… elles bien, bien en formes !

— Alors papa il est comment le bébé ?

— Il s’appelle comment ?

— Ce n’est pas un peu moche comme nom ! Je préférais Spiderman c’est plus joli.

— Et elle est ou maman ?

— Et on va le voir quand le bébé ?

— On pourra le ramener à la maison ?

— On peut jouer avec lui ?

— Il faut lui amener des petites voitures non ?

Au secourrrrrrsssssssssssss………... .

Pour finir tout le monde est venu embrasser bien baveusement le petit frère qui né fin décembre aura de la chance si il ne ressort pas de là avec un rétrovirus bien breton ! Il est beau, il est chou mais dès qu’il pleure ou qu’il sent mauvais… ahhh tiens plus personne !

Finalement nous sortons de l’hôpital le 23 décembre juste avant Noël. Quel beau cadeau !

Et le souci principal de mes filles la veille de Noël :

Mais comment va faire le père Noël pour amener un cadeau à Alban ? Il n’a pas fait sa lettre, il n’a aucun petit chausson et en plus ses petits pieds sont bien trop petits ! Et personne n’a du prévenir le père noël !

Heureusement pour nous le père Noël est formidable et son petit doigt lui a tout raconté…

Nous voici donc pour débuter une nouvelle année avec 3 filles, un héritier, un mari et moi !

7.

Une nouvelle vie à 6…

Cela peut vous surprendre mais s’occuper d’un petit mec après 3 filles, m’a complètement chamboulée. J’ai l’impression que c’est mon tout premier bébé ! Je me fais avoir comme une débutante, et je ne compte plus le nombre de mes pyjamas mouillés en pleine nuit pour cause de pipiintempestif, et de geyser plus haut que mes épaules. Mon cota shopping a, lui, explosé et les armoires sont pleine de salopettes bleues !

Je suis maintenant parée pour faire des trucs fous ! En effet en général quand je m’ennuie, je fais des trucs dingues comme revendre tout le mobilier sur le net pour en acheter du neuf, ou retaper toutes les pièces de la maison sous l’œil de l’homme désespéré et résigné ! La semaine dernière j’ai inter changées toutes les chambres de la maison pour que chacun des enfants aient leur petit coin à eux.

Et ce matin devinez quoi je me suis inscrite sur un site d’échange de maison, j’ai mis une jolie annonce vantant les qualités de ma maison bretonne qui, il est vrai est spacieuse et bien située. Je me dis que l’expérience doit être sympa et surtout en échangeant on diminue de beaucoup le montant d’un voyage, et maintenant que nous sommes six autant vous dire qu’il va falloir économiser.

Je pousse cependant un peu le vice dans mon annonce car j’aimerai beaucoup passer un moins entier dans un paysanglo-saxon pour pouvoir y scolariser les filles, histoire de voir comment ça se passe ailleurs !

Quelques jours plus tard je reçois un mail de Jeanne, une anglaise du nord qui habite à l’est de Manchester, dans unfrançais impeccable :

« Chère madame,

Quelle idée incroyable, notre famille est totalement partante pour l’expérience .nous avons trois enfants Edward qui est en CE2, rose en CP etÈve en CE1, mon mari est enseignant et ne pourra pas venir et moi je travaille depuis mon domicile donc je viendrai avec mon ordinateur.

Nous habitons à 500 m de l’école « mundella » qui est une école primaire nous avons déjà discutée avec la directrice qui est d’accord pour scolariser vos filles !

Rappelez moi vite si vous êtes d’accord nous avons hâte de vous rencontrer !

Votre famille anglaise ».

Waouh ! C’est génial… mon idée a plu… oui mais comme je n’ai rien dit ni à l’homme ni à l’école, vu que je pensais que cette annonce n’aboutirait jamais, ça va être compliqué de le faire adhérer ! C’est tout moi ça…

Ce soir je décide de mettre les petits plats dans les grand,enfin pas trop sinon mon cher et tendre époux qui n’est pas dupe va se douter de quelques chose… coucher les enfants, et surtout faire de la viande au diner sinon toute négociation sera veine, je fini avec un coulant au chocolat pour pouvoir lancer l’appât dans la mare.

« Dis mon chéri, est ce que tu penses que l’apprentissage des langues pour les enfants c’est important ?

– Oui bien sûr pourquoi ?

– Tu ne crois pas que l’on devrait leur apprendre l’anglais vraiment trèstôt ?

– Oui sûrement… humm ton dessert est délicieux.

– Encore une part ???... tu vois l’Angleterre n’est pas loin on devrait peutêtre y retourner un peu plus souvent ou plus longtemps.

– Enfin ce n’est pas donné tout de même et je n’ai pas beaucoup de vacances.

– Justement tu sais je t’ai vaguement parlé de ce site d’échange de maison, j’ai trouvée une famille qui veut bien échanger la sienne.

– Super, quand ?

– Heuu… dans 3 semaines !

– Dans COMBIEN ? Mais enfin je n’ai pas de vacances de prévues en juin.

– Oui je le sais bien le monsieur anglais non plus en fait ! On partirai sans toi pour un mois

– QUOI !!! Mais c’est n’importe quoi, et je dors où moi ??? Et je mange chez qui ? Mais tu me fous à la porte là !!!

– Il reste un petit gâteau… »

Ok, j’avoue ce n’était pas la meilleure approche je suppose ! Il lui faut le temps de digérer cela, peut être va-t-il changer d’avis. En tout cas pour le moment l’homme fait lagueule car la seule chose qu’il a retenu ce n’est pas le bienfait pour les enfants mais bel et bien le fait qu’il est mis à la porte de chez lui par des « roastbeef » et ça, ça le dépasse !

Il a donc fallu quelques jours de réflexion à monsieur, qui bougonne toujours autant, mais nous avons reçu tellement d’encouragement de nos amis qui trouvent l’idée « tellement »formidable, et que l’homme est « tellement » incroyable de nous laisser entreprendre un tel voyage et blablabla… alors maintenant c’est monsieur le héros éploré et moi la vilainesorcière qui l’abandonne seul dans son bureau…

Bref il a dit oui !!!

Nos billets sont pris, l’école est briffée, la maison astiquée, les enfants parés, les cartables prêts. C’est partie pour « one month in england » !

7.

Un voyage extraordinaire

Nous prenons le ferry vendredi matin juste après l’écoleaprès avoir fait mille baisers à papa (qui définitivement ne s’en remet pas…) et aux petites copines que nous ne reverrons que le 2 juillet juste avant la fin des classes.

Cette fois ci j’ai réservée une cabine car avec bébé c’est plus facile.

Une fois encore je me dis que je suis dingue de partir seule avec 4 enfants d’autant qu’Alban ne fait pas ses nuits mais bon il faut bien vivre à 200 pour cent ! Sinon qu’aurais-je à raconter de ma vie à saint pierre à l’heure venue…

La traversée de six heures se passe bien, entre dvd, jeux, sieste, courses poursuites sur le pont nous arrivons àPlymouth à 21 h 00 !le temps de décharger le bateau il est plus que tard. Heureusement j’ai pris soin de réserver un bed and breakfast et tout le monde s’endort en pays « anglois ».

Samedi matin tout le mondes est surexcité moi la premièreet essaye de se souvenir des deux pauvres mots d’anglais appris à l’école :

– Goud borming

– Velo (hello)

– Escouze mi

Dire que je vais les mettre un mois à l’école, les pauvres…

Nous prenons la route vers 09h00 après un solide petitdéjeuner anglais, mon GPS m’indique 5h30 pour rejoindreSheffield ville industrielle du nord de l’Angleterre .je vais essayer de rouler à gauche convenablement tout le long !!!Malheureusement aujourd’hui ce sont les vacances scolaires anglaises pour une semaine, c’est le jubilée de la reineElisabeth 2 qui fête ses 60 ans de règne…

Techniquement moi, je m’en fous, mais dans la pratique tous les anglais sont sur les routes pour rejoindre Londres ou leur famille, il faut donc 7 bonnes heures bien tapées pour rejoindre notre destination, nous voyons défiler les paysages et les bouchons dans un calme et un flegme typiquement anglais, personne ne klaxonne ni ne ronchonne sous ce soleilbritannique…

Finalement Sheffield est une ville très verte ou se mêlentparcs et jardins, nous trouvons notre nouveau quartier et notre rue, au charme typique, notre nouvelle maison est toute en pierre apparentes, confortablement installée sur les hauteurs de la ville, sur un terrain très en pente. C’est une toute petite maison très en hauteur avec un joli jardinet fleuri devant.

Jeanne et sa famille nous accueille a bras ouvert et les filles nous font visiter :

On entre par la cuisine au rez de chaussée, avec une salle a manger et un salon tapissé à l’anglaise (avec de grosse fleurs bordeaux beark…) et un très beau parquet ancien, à l’étage de la moquette blanche (ils sont fous…) 3 chambres avec des lits superposés et une salle de bain.

C’est amusant de voir mes enfants un peu timides et surtout ne comprenant absolument rien de ce que racontes Rose et Eve les petites anglaises, mais l’attrait du jeu est tellement séduisant que tout le monde joue ensemble dans sa propre langue….je suis bluffée !!

Jeanne me laisse un gros classeur avec un plan, des activités, des idées sorties….et les anglais s’en vont rejoindre le ferry pour venir chez nous en France ou l’homme devrait lesaccueillir, bien je l’espère.

Nous nous retrouvons seuls en terres inconnues .premièrechose à faire se ravitailler !

Merci le GPS car dans une ville inconnue pas forcement facile de s’y retrouver ! D’autant qu’un autre souci survient : le roulage à gauche, sur l’autoroute pas de soucis….j’ai suivibêtement mais en ville c’est une autre affaire…

Je trouve sans peine le supermarché Tesco ouvert jour et nuit et weekend et dimanche compris, ahhh oui ca y est c’est sur on n’est plus en France !

Les filles sont toutes excitées et veulent gouter à tout !Nous en profitons pour jeter un œil sur le rayon « lunch box » ou elles découvrent mille merveille pour piqueniquer en mini : mini fromages, mini sandwich, mini yaourt, mini dessert, minilégumes …elles ont hâte d’aller à l’école !

Nous trouvons aussi les essentiels uniformes scolaires anglais, et elles se font un plaisir de choisir petites robes à carreaux rouges, chaussettes assorties, serre tète assorti, cardigan assorti….shopping partie !!! De mon coté je suisagréablement surprise car le cout de ces uniformes est assez moindre, compter 4 euros pour la robe, 3 pour le cardigan.

Pour bébé nous achetons les petites chaussettes « union jack » c’est le drapeau anglais et le bodies assorti…et ouimême Alban est aux couleurs anglaises !!!

Nous revenons à la maison, des paillettes plein les yeux….et je décide de fouiner dans le gros classeur que jeanne m’a laissé pour trouver des activités à faire avec les enfants, des activités d’intérieur si possible, car depuis notre arrivée, vous n’en doutez pas….il pleut !of course !d’autant que cette semaine pour cause de jubilée ce sont les vacances pour les petits anglais qui arborent drapeaux et bannières sur leur maison, sur leur voiture, sur leurs chaussettes….la folie anglaise surement hihi. Alors en vrac nous trouvons : le zoo de graves parc, magna la cité de la science et des éléments, une maison ancienne à visiter, la montagne des singes…moult.

Samedi : la serre aux papillons

Apres 30 petites minutes de voiture dans la campagne anglaise (je n’ai pas dit la cambrousse notez bien, mais je n’en pense pas moins…) nous arrivons à la serre aux papillons qui à ma grande et bonne surprise est en fait une sorte de ferme géante avec des animaux en liberté. Les papillons ne sont qu’une petite partie ! L’entrée nous coute un bras, comme partout et souvent en Angleterre mais à leur décharge, en général on en a pour son argent car les activités sont très sympa. Première mauvaise surprise, on peut acheter des petites graines pour nourrir les animaux, enfin c’est ce que me dit le vendeur, seulement mon anglais n’est pas sibon, et puis il a un accent du nord qu’on a du oublier de m’apprendre au lycée résultat je dis « oui oui »enfin « yes yes » pour des worms…qui ne sont ni plus ni moins que des petits vers de farine bien vivants….beurk . Constance trouve cela très fun, Mathilde fait un bon de 1 m de long pour s’éloigner en hurlant que « bah c’est degeu, c’est vivant » et Eléonore en prend un pour le jette à une poule qui se jette sur elle …et se met elle aussi à hurler que la poule veut la manger. Bon au moins la on s’est fait bien remarqué et les anglais du coin sont mort de rire de voir les petites citadines à la campagne. Cependant nous y passons la journée, faisons même une promenade dans la foret à la rencontre des fées et trouvons la cachette de la fée des dents qui cache toute les dents des petits enfants ! Ensuite maquillage pour ces demoiselles et devinette : que mange un putois ? Pour le savoir il faut mettre la main dans ses fesses (c’est une marionnette je vous rassure…) et la encore scandale, dégeu, beurk…jusqu’à ce qu’une petite fille, anglaise cela va de soi, y mette la main et en ressorte des petites graines, des châtaignes et du foin….mouai pas très campagnardes les frenchies.

Dimanche : aujourd’hui c’est LE jour le plus important en Angleterre c’est le jour du jubilée, des pic nic sont organisés partout et nous participons à un pic nic géant avec les habitants du quartier, au menu partage et bonne humeur avec en direct la retransmission télévisuelle des festivités à londres, épatant, ils sont vraiment fou de leur reine.et bien sûrremaquillage (c’est une plaie à enlever ensuite ce truc et ca bouzille les habits youpi !)Tout le monde est aux couleurs de l’union jack et nous jouons le jeu !!! En dessert donuts une découverte pour les filles qui adorent et qui se bâfrent…va y avoir du mal de ventre dans les parages et comme je ne connais ni médecin, ni le nom des médicaments il vaudrait mieux éviter.

Lundi : the monkey forest

Ce matin nous allons à une bonne heure de route pour visiter la foret des singes. (tiens encore des animaux, oui je ne peux pas m’en empêcher…) bien sûr cela fait surement beaucoup de route pour des singes mais il faut bien les occuper pour éviter les disputes, jurons, et autres soucis que j’ai en général quand elles s’ennuie et puis nous ne sommes la que pour un mois il faut en profiter à font n’est il pas ?

Ceci étant aucun regret c’était génial ! on entre dans un parc immense après avoir montrée patte blanche et surtout rangé hors de l’enceinte gouter et piquenique pour ne pas se faire agresser par les singes, et bien écouter les consignes de sécurité : ne pas les toucher ,ne pas rester à moins d’unmètre et faire bien attention car ce sont tout de même des animaux sauvages ! Ceci étant fait la promenade aux milieux de centaines de singes est époustouflante .une promenade en foret des plus communes sauf qu’au détour de chaque chemin une famille de singe vous observe…de son mauvais œil, et on se demande sincèrement si le zoo c’est pas nous ! Bémol bien sûr, la foret et la poussette ne font pas trop bon ménage alors Alban a plutôt vu des montagnes russes que des singes !

Mardi : la cité de la science et des éléments : magna expérience

Le site se situe à Sheffield même ce qui pour une fois nous fera moins de route à faire, dans une ancienne usine demétallurgie. Cette usine est gigantesque ce qui impressionne les enfants.

Lorsque nous entrons tout est plongé dans le noir et des bruits de métaux résonnent dans toute l’usine ! Eléonore se met à hurler de peur : « ye veux pas y aller ca fé trop peur »

J’avoue si j’avais 3 ans j’aurais les chocottes…

Il y a 4 pavillons : l’air, l’eau, le feu, et la terre

Le pavillon de l’air est tout en légèreté dans un nuage ou souffle tornades et petits vents, on peut y apprendre le fonctionnement d’une montgolfière en chauffant le ballon à l’aide d’un petit bouton, constance s’éclate, en lâchant le bouton la montgolfière s’envole !

Le pavillon du feu fait très peur car ici c’est plutôt chaleur et tornade de feu, les filles sont impressionnées.

Au pavillon de la terre on peut explorer les mines decharbon et devenir un vrai petit entrepreneur, Mathilde en bonne ouvrière met son petit casque de chantier et prend sa brouette, elle récolte le charbon qu’elle amène à Eléonore qui le met sur des petits tapis qui passent dans toute l’usine pour arriver sur une grande pile ou constance avec sa pelleteuse les met en tas !!!Autant vous dire que j’ai eu un mal de chien à les en faire sortir, on aurait pu y passer la nuit.

Pour finir et heureusement que nous avons fini par celui-ci le pavillon de l’eau, je me disais bien que rien que dans le nom ca n’allait pas le faire, le circuit de l’eau dans la nature…et juste en entrant dans le pavillon , l’horreur de l’eau partout en circuit, en bassins, en jets……c’est évident pour moi à la seconde ou je suis entrée que mes trois crapules allaient ressortir trempées et à voir leur petits yeux malicieux je sais que elles aussi le savent !

Ouf journée mouillée et épuisante

Mercredi : après midi au parc

Je suis complètement nase, je ne pensais pas que rester seule avec 4 enfants serait aussi fatigant ,je me demande comment font les mères célibataires et je leur tire mon chapeau, car même si l’homme ne se défoule ni en ménage ni en cuisine, il a le mérite d’être présent pour au moins hausser la voix si besoin, le je me sens seule avec une extinction de voix due au temps, on se dit qu’en Bretagne c’est pas terrible mais la j’avoue on voit bien pire ! Donc cet après midi c’est programme light, nous allons au parc juste derrière la maison. Seulement les parcs anglais n’ont rien à voir avec les nôtres, ici à graves parc, il y a une ferme pédagogique pour les enfants et l’aire de jeux est peut être dix fois plus grande et fournie que le notre !encore une fois England 1/France 0…

Jeudi : visite du château de Chatworth

Une journée ensoleillée il va falloir en profiter un maximum donc direction le château des ducs de Chatworth et bonne surprise dès l’arrivée ici les tondeuses du parc sont des moutons, il y en a partout. Nous visitons cette magnifique demeure, ou encore une fois tout est fait pour que les enfants se sentent bien, dans plusieurs salles on peut se déguiser, toucher, observer ! C’est un bonheur

Vendredi, samedi, dimanche : il pleut il pleut bergère….au menu gouter de réconfort, chocolat chaud et dvd, oui dans ledésespoir je suis comme toutes les mamans décontenancée et pragmatique…

Mais heureusement demain lundi 8 juin ouf !!! C’est la rentrée pour mes 3 minettes !

7.

L’école anglaise

Ce matin kirsty la nounou des enfants de jeanne est venue nous donner un coup de main et nous montrer l’école.la cloche résonne a 08h50 alors hors de question d’arriver en retard ce premier jours d’autant que nous ne savons pas dans quelle classe nous devons aller !les filles sont sensiblement le point d’attraction de la matinée mais ca n’a pas l’air de les déranger.

Je rencontre mister Day leur professeur qui à mon petit soulagement baragouine un français très limpide, mais pour les filles ce sera anglais toute la journée !

La journée anglaise s’articule très différemment de la notreet dès le premier jour il faut être au point !

La journée commence bien avant la cloche car ici on peut prendre son petit déjeuner anglais à l’école à la cantine : beans sur des toast, œufs brouillés sur des toast, burger au bacon, saucisses…et thé ou café pour les mamans, c’est sympa pour moi car je peux rencontrer d’autres mamans ! Iciragotages et papotages vont bon train visiblement et tout le monde me connais déjà…en fin de matinée pas de sortie pour le déjeuner c’est une journée continue obligatoire pour les enfants qui n’ont que une heure pour engloutir leur lunch box ou prendre une rapide collation à la cantine, l’après midi l’école se termine à 15 h 30 et les activités extra scolaires commencent peu après .par contre le mercredi est travaillé comme un autre jour de la semaine, et ils ont moins de vacances que nous !

Globalement je suis ravie de ce système, elles ne l’ont testée que 3 semaines mais elles paraissent biens moins fatiguées qu’en France et nous avons bien plus de temps à la sortie des classes pour se détendre ou aller au parc !

Notre expérience anglaise est une réussite et une bouffée d’air dans notre quotidien mais il est déjà temps de rentrer en France pour retrouver les copines, nous faisons un grand gouter français le dernier jour à l’école avec biscuits bretons, caramels au beurre salé, je vous dis pas la tronche des petits anglais j’ai pouffée toute seule sur mon fauteuil ! Pour nous remercier ils ont tous appris des chansons françaises qu’ils ont chantées devant tous les parents…si je réussi à amadouer l’homme une seconde fois, je reviendrais bien l’année prochaine…

7.

Juillet : 2 mois de vacances, horreur !

Sept mois ce sont écoulés et nous sommes déjà début juillet, la vie à six n’est pas évidente car chacun à du mal à trouver sa place.

Notre grande Mathilde passe en CE1 à la rentrée.

Ma crapule de six ans, constance en CP c’est fou comme le temps passe.

Et Eléonore la chipie bientôt quatre ans en moyenne section de maternelle.

Notre petit homme est adorable même s’il me prend un temps fou et toute mon énergie depuis sa naissance.

Il ne fait pas encore ses nuits et nous nous levons au moins deux fois ce qui commence à être très pesant.

En contre partie c’est un bébé facile à vivre qui ne pleure que rarement et qui sourit à tout le monde, un petit charmeur, un vrai mec quoi…

Ces six derniers mois sont passés à une vitesse folle et j’ai l’impression d’avoir accouchée hier alors que je le vois grandir si vite, demain il aura dix-huit ans et me suppliera de ne pas venir le chercher au lycée : ca fait ringard !!!

Mais passons car en ce début du mois de juillet une chosebien plus compliquée se profile: les vacances en famille.

Quand on a quatre bambins les vacances c’est tout de même sportif et comme en plus nous sommes complètement ravagés (enfin c’est-ce que disent tous nos copains !!!) et bien nous partons au bout du monde !!!

Alors tout d’abord comment peut-on planifier des vacances avec quatre enfants ?

Outre le budget exorbitant qui nous a valu moult sacrifices familiaux et une avance sur nos dix prochains noëls et anniversaires, le problème de la famille nombreuse c’est que son évocation fait fuir tous les hôteliers un peu comme quand vous voulez voyager avec un raton laveur ou un très gros chien… d’un coup toutes les portes se ferment !!!

Soit il n’y a plus de place, soit c’est trop petit, soit ce n’est pas adapté, soit ce n’est pas « baby approuved » !!!(Comprenez rien n’est prévu pour les bébés !!!).

Il nous faut une chambre d hôtel pouvant accueillir trois lits simple, un double ET un lit bébé, le tout dans plus de 9 m2 s’il vous plait sinon je deviens claustro !!!

Ca peut paraitre stupide mais croyez moi et demandez autour de vous !!! C’est le parcours du combattant !!!

On m’a proposées deux petites chambres non communicantes, et là j’ai tout de même sauté au plafond !!!Car je sais que n’importe quelle maman ne laisserait pas deux petites filles seules dans une chambre !!! Mais si le voyagisteça ne le gênait pas…

Bref après plusieurs mois de recherche (oui !!! lecteur… si tu ne t’y prends pas tôt c’est fichu !!!) nous avons trouvé un superbe hôtel qui nous accepte dans une chambre très grande famille !!!, c’est-à-dire quatre enfants, deux adultes et un bébé maxi !!! Foooormidable.

Le tout à Punta Cana en République dominicaine, donc soleil, plage et chaise longue assurée !!! en pension tout inclus, parfait avec des enfants car c’est toujours compliqué d’avoir tout le temps de la monnaie sur soi pour acheter une glace, une boisson ou trois conneries !!! Là aucun soucis, il suffit de demander au bar « la lune avec une paille, et des glaçons peut être !!! » et c’est gagné (comme dirait dora…).

La cerise sur le gâteau s’appelle mini club de 3 à 12 ans ou plutôt « jette tes gosses et va te baigner sans avoir les yeux partout et dans tous les sens ».

Parce que, à moins que vous ayez travaillés avec des colonies de vacances, vous ne savez peut être pas que surveiller quatre ravissants bambins dans une piscine pleine d’autre bambins c’est super sport !!!

Que tu finis la journée avec un giga mal de tète à force de compter, 1, 2, 3, 4 ouf ils sont tous là !!! Et aussi avec le dos cramé car bien sûr tu as mis de la crème à tous le monde sauf à toi...

Mais bon qu’a cela ne tienne, ça n’effraie pas l’homme qui concrétise la réservation car nous avons besoin de vacances et de repos !!! (Je lui dis qu’il se fourre le doigt dans l’œil et que s’il veut du repos il ferait mieux de faire une retraire à lourdes pour prier ou j’attends qu’il le découvre seul…).

7.

Dans la vie faut voyager léger…

Le jour de gloire est bientôt là, nous avons fait valises et cartons, essayés de prendre l’essentiel et non le superflu mais on croirait quand même qu’on rentre au bled avec des sacsTati et la bagnole raz le coffre, oui vous qui voyagez avec desbébés vous savez comment c’est : rien n’est superflus !!! Et c’est un peu le souci !

Nous avons donc deux grosses valises.

Un sac avec la baby logistique car mon bonhomme boit toujours du lait en poudre, des biberons, mange des petits pots et porte des couches !!! Et paf ! Une valise entière.

Un sac cabine pour occuper les monstres : jouets, crayons, livres, doudous, rechange (une petite fille qui te vomis dessus au bout de cinq minutes de vol peut sacrement te gâcher les 8 h 25 qui reste !).

Un sac plein de bordel de dernière minutes, qui est devenu énorme effectivement car j’y ai fourré tout ce qui me tombait sous la main que je trouvais utile : lunettes, tongs, jouets de plage, livres, ordi, couches de bain, trousse de toilette, bavoirs… et pouf ! C’est plein.

Une autre astuce non négligeable lorsque l on part très loin avec des tout-petits c’est de bien choisir sa compagnie aérienne !!! Il vaut mieux partir moins longtemps et ne pas tenter le « low cost » avec un bébé !

Nous choisissons donc la sécurité et Air-France ou l’on est sûr de bénéficier dans l’avion d’un petit lit pour le bébé (car se taper un bébé neuf heures sur les genoux c’est usant même pour le bébé !) ainsi qu’un repas adapté pour lui et les enfants : des petits pots pour mossieu et un repas spécial pour les enfants avec jeux et menu adapté !!! Bref un voyage en toute sécurité sans mauvaise surprise. Et normalement sans compter quatre heures de retard ou avoir à aller à Beauvais ou je ne sais où !!!

Nous partons donc en ce petit matin brestois du 19 juillet pluvieux et froid (est il essentiel de le préciser ?... car si ça ne choque personne, je préfère vous dire que SI en ce matin brestois du 19 juillet la jolie rosée brumeuse d’été culmine à 8 degrés et qu’elle est sacrément mouillée…).

En avion bien sûr !!!

Le parcours du combattant commence sur le principe « les vacances ça se mérite » tu payes un bras et en plus avant d’y être tu n’as qu’une envie c’est de rentrer chez toi te remettre au lit !

Il faut prendre la voiture pour aller à l’aéroport (20 minutes).

Garer ta voiture au bout du monde pour protester contre l’arnaque organisée des parkings hors de prix prés de l’aéroport.

Prendre un vol Brest, Orly (1 h 20).

Changer d’aéroport en bus car sinon ce n’est pas drôle (50minutes).

Trouver le bon terminal à Roissy (ça peut prendre plusieurs jours à un touriste japonais car si c’était bien indiqué… ça se saurait et ce ne serait certainement pas en France !!!).

Prendre un vol Charles de Gaulle Punta Cana (8 h 30 arghhhhhhh ! horreur).

Passer la douane (temps aléatoire et souvent long).

Retrouver tes douze valises.

Prendre un mini bus jusqu’à l’hôtel.

Et aller te coucher en arrivant car définitivement t’es claqué.

Et bien sûr le tout sans oublier les quatre gosses qui vont avec comme si tu étais dans un jeu télé et qu’on t’avait mis des pièges en plus dans le genre « ohhh ! Non quatre gosses, on aurait du être dans l’équipe bleue ils ont eu des boas constrictor à trimballer c’est bien plus fastoche ! » !

Juste avant de partit j’ai eu un sursaut de lucidité et je me suis dit : « ma pauvre fille vous être complètement timbrés de partir comme ça avec trois enfants et un bébé au bout du monde alors si tu veux survivre il te faut un plan !!!... et un bon somnifère ».

C’est ma copine Amélie qui m’y a fait penser, elle a 3 garçons et une petite fille et ils partent le même jour que nous sur l’ile de la Réunion dans la famille (vous remarquerez que nous ne sommes pas les seuls à être fous !).

Et elle m’a dit: « il nous faut un médecin compatissant, et un bon somnifère pour les enfants ! Et si ce n’est pas eux qui le prenne c’est moi qui le prend comme ça on ne me demandera pas à qui sont ces petits monstres qui courent dans l’avion ».

Et elle a raison !!!

Bon bien sûr la bonne nouvelle c’est que dans un avion on ne peut pas perdre ses enfants, et qu’ils ne peuvent ni s’enfuir ni sortir !!! Mais il faut quand même subir les trois centspaires d’yeux qui te jettent un regard noir car tes chaleureux bambins plein de vie font littéralement chier tout le monde !

Je me suis donc rendue chez ma bonne vielle pharmacienne qui a d’abord essayée de me refourguer de l’homéopathie… Et là j’ai quand même du lui dire que je crois que pour les très très très long voyage en avion avec des enfants plein plein plein de vie, ce ne semblait pas suffire… quand elle m’a sorti :

— Bon sinon j’ai bien ça, c’est sensiblement plus fort, c’est-ce qu’on donne aux enfants qui ont la varicelle pour éviter que ça ne les démange ! C’est une sorte de fort décontractant, un somnifère quoi !

— Je vous le prends !!! »

Levé 5 h 30 du matin ce jeudi pluvieux donc avec polaire et basquets, pantalon et manches longues !

6 h dans la voiture.

Enregistrement.

Décollage.

Arrivée à Paris.

Tout ce passe bien, les filles sont sages un tantinet décoiffées par le réveil très matinal et c’est tant mieux car pas une mouche ne vole.

Bébé est tranquille, il s’est même rendormi !!!

Bohhh ! Je suis médisante.

L’homme est calme serein ravi et tout le monde sait qu’un homme content c’est dix fois moins d’emmerdes.

Mais c’était sans compter sur ma vilaine marraine et l’abominable sort que j’ai dû recevoir au berceau.

Sorti de l’avion à Paris :

— J’ai envie de faire pipi…

— J’ai faim.

— J’ai soif…

— Bon aller calmons nous il n’est que huit heures du matin et la journée va être lonnngue.

Nous allons tous aux toilettes, changement de couche aussi comme ça lui non plus ne pourra pas se plaindre !!!

— Dis-moi mon chéri, tu peux vérifier sur nos billets l’heure de départ du vol à Roissy ?

— C’est toi qui a la pochette avec les passeports ma chérie !

— Non voyons c’est toi je te l’ai donnée en entrant dans l’avion à Brest.

— Oui et je l’ai mise sur ton sac dans le rac à bagage.

— Mais tu ne me l’a pas dit ! Je vais voir dans mon sac.

Je me déconfit peu à peu car dans mon sac rien… dans SON sac rien…

— Mais enfin chéri il n’est pas dans mon sac !!!

— Je ne t’ai pas dit que je l’avais mis dans ton sac mais SUR ton sac.

— Je ne pouvais pas deviner, c’est malin on a plus de passeport et plus de billets !!!

Et là d’un coup plus de soleil, plus de plage, plus de vacances en somme !

Je vais le tuer !!! Et bien sûr ce n’est certainement pas de sa faute, nonnnnnn quelle idée, j’aurais dû le savoir, j’aurai dûanticiper, j’aurai dû être plus grande comme ça je l’aurai vu tomber !!!

Oui rappelons le l’homme est parfait donc… ce n’est pas sa faute !!!

Lorsque tout à coup marraine ma bonne fée apparait avec sa grosse citrouille sous les traits d’un message langoureux d’aéroport.

« Tututu la famille B est demandé au crushuttyrqfgyuafgysuak

Tututu the B family is wainting in crufbdjuaifgyzegzyi »

Ah mais c’est nous ça !!! Bien sûr nous n’avons absolument rien compris au message mais une lueur d’espoir me dit que eux ils ont bien fait leur boulot et que les hôtesses ont vérifiées les racs à bagages pour être sûre qu’une famille de dingue n’ai pas intentionnellement oublié tous ses passeports, ses billets d’avions et sa réservation d’hôtel, au fond de l’avion !!!

Bon réfléchissons où peut on récupérer ce genre de choses : objets trouvés ? Fermé, comptoir info ? Savent pas, finalement nous retrouvons nos petites affaires au comptoir Air-France avec des hôtesses qui ne cachent pas leur soulagement et un petit rire mal dissimulé de nous avoir enfin retrouvés !!!

La journée commence bien !!! Pourvu que la fée carabosse reste couchée ce matin parce que je sens que ça risque de merder gravement si on se laisse aller.

Deuxième étape bus pour Roissy.

Dehors une horde de vacanciers fait le pied de grue pour attendre les différents bus !!! Oui en même temps en juillet il fallait s’en douter.

Je trouve la bonne file d’attente qui à ma grande surprise est plus longue que mon bras et atteint au moins cinquantemètres de gentils vacanciers avec moult bagages et chariots et bambins et cris et pleurs.

Bon ça me rassure on est tous suicidaires !!!

Et il ne passe qu’un bus par demi-heure.

C’est là que l’on comprend pourquoi entre deux avions les compagnies vous laissent un très large pied de pilote, nous on se dit toujours « ohhh ! Zut on va encore attendre troisplombes à l’aéroport » mais non ce que tu ne sais pas que c’est que même en courant de partout tu peux encore rater l’avion même avec cinq heures pour changer !

Bon à ce stade on va faire un peu jouer la compassion des honnête gens avec nos quatre terreurs qui chouinent et nous grapillons suffisamment de place pour être dans le premier bus qui arrive, il s’en est d’ailleurs fallu d’un poil de lémurien que nous devions poiroter un bus de plus !!!

— Dis mon chéri on doit descendre à quel terminal ?

— Je ne sais pas ce n’est pas marqué !

— Ohhhh non !!!

Pour ceux qui connaissent Roissy, vous savez que sans terminal, on a plus de chance de gagner à la roulette russe un millions de dollars que de trouver du premier coup le bon !!!Et la distance parcourue entre le terminal A et le G à pied est digne d’un légionnaire en mission avec 12 kg de matériel sur le dos !

Bref tentons l’arrêt du milieu terminal E et F !!!

Nous descendons donc avec les enfants, les bagages, toujours huit au total en comptant la poussette, bonne nouvelle rien de perdu sur ce trajet !!!

Et maintenant E ou F ? Cruel dilemme !

Bon aller F comme Faut y croire !

Bien sûr au terminal F devant le gigantesque panneau des vols en partance ce matin pas de vol pour Punta Cana !!!

Oui car bien sûr comme tu es censé connaitre ton terminal de départ, ici ne sont affichés que ceux qui partent du terminal F ! On peut donc aller à new York ou Chicago ou Barcelone mais pas à Punta Cana !!! Chiottes alors !

A ce stade il faut faire une chose que l’homme déteste demander son chemin !

— Excusez moi mademoiselle auriez vous la gentillesse et la très aimable amabilité de nous dire a quel terminal il faut se rendre pour prendre notre vol pour Punta Cana ?

— Je suis désolé mais ce n’est pas ici.

— Certes jeune fille j’avais remarqué.

— Ben ! Je ne sais pas…

— Pourriez-vous regarder ou vous renseigner ?

— Heu ! Je vais demander.

— C’est cela faites donc ça !!!

… … … … … … … …

— C’est au terminal E porte 10 pour l’enregistrement et M50 pour l’embarquement

— Mille mercis !!!

E je le savais comme dans « Essaye encore une fois » !!!Zut de zut !

« Heureusement que ce n’est pas au A. » me souffle l’homme.

— Tu as raison sinon de désespoir je prenais un taxi !!!

Comptoir 10, jetage de bagages, carte d’embarquement.

Parfait.

— Allez les enfants, on va prendre un petit sirop.

— C’est quoi maman ?

— Rien rien un léger décontractant.

— Mais je ne veux pas être décontracté moi.

— Ça a quel goût ?

— Je n’en sais rien, ma chérie je n’ai pas gouté sinon je vais dormir.

— Et nous on va dormir ?

— Nonnnnnnnnnnnnnnnn… … … juste un peu.

— Berk ce n’est pas bon.

— Oui ben ! Ça ce n’est pas grave.

— Tout le monde en a eu ???

— Ouiiiiiiiiiiiiiiiii.

— Tant mieux !!!

Allez douane, sécurité, personne ne sonne un petit miracle, et dans cette journée pourrie tout petit miracle est bon à prendre !

Allons porte M50 !

Faut prendre un tramway sous douane ! Oh ! Oh ! Mais ou va-t-on ?

Et bien tout au bout du monde et exactement au bout du bout du terminal…, ce qui fait que nous arrivons enfin àdestination pile à l’heure pour l’embarquement !!!

Comme quoi il ne fallait pas trop de cinq heures pour arriver à bon port ! Note pour plus tard ne plus me plaindre des attentes que je crois interminable ! Un professionnel a fait son boulot Hi ! Hi !

C’est étrange je trouve mes petit bouchons tous flagada.

— Maman je suis fatiguée.

— J’ai envie de dormir.

— Je ne veux plus marcher et je veux mon doudou.

Oh ! Oh ! J’ai du mal lire la notice ou alors ça fait effet trèsvite ce truc.

— Ça y est, ça y est, on entre dans l’avion les filles.

Enfin !!! On va pouvoir poser ses fesses pendant 8 h 30 et ne plus penser à rien !

Comme tout vol qui se respecte nous décollons avec trois bons quarts d’heure de retard autant dire en avance ! Et avons droit à un appareil tout neuf où il ya des cameras sous l’avion pour voir le décollage en direct ! C’est génial…, un peu blurp ! Vomitif mais marrant.

Déjeuner, vidéo, sieste, vidéo, un peu de bazar, sieste et vidéo.

Il faut admettre que malgré ma très grosse angoisse sur ce vol les filles ont été extrêmement sages, le petit bonhomme aussi.

Merci à la vidéo à la demande et les dessins animés en continu pendant huit heures.

Je vous avoue que je ne pensais pas possible à des enfants de rester aussi longtemps devant la télé, mais force est de constater que si !!! Oh hé que celui qui l’a jamais fait se taise !!!

Et merci aussi à mon petit médoc miracle (Hé !hé ! si vous me donnez un bakchich je vous donne le nom…).

Bon elles se sont réellement endormies sur la fin du vol mais elles ont été assez calmes ! Et franchement connaissant mes gosses cela tient du miracle ! J’ai comme un mauvais souvenir d’un vol Paris Fort de France que nous avons fait l’année passée avec seulement trois enfants et moi enceinte ou je revois encore le soulagement des hôtesses à l’arrivée de nous voir enfin sortir de cet avion ou les filles n’avaient pas réussi à tenir en place sur leur siège plus de deux minutes consécutives !!! Résultat :

Courses poursuites dans les allées, moult aller retour au fond de l’avion prétextant un coca, un mouchoir, un sandwich bref l’horreur absolue, on était arrivés sur les rotules et désespérés !

« Mesdames et messieurs ici votre commandant nous commençons notre descente vers Punta Cana arrivée estimée à l’heure à 16 h 30 heure locale, il fait un temps nuageux et pluvieux et le thermomètre affiche trente degrés, merci d’avoir passé ce moment avec nous et à bientôt sur nos lignes ». 

— Il n’a pas dit pluvieux là ?

— Si mais ici il pleut chaud ma chérie il pleut à 30 degrés.

Il a raison voyons le bon coté… je sors de pluie froide alors une bonne pluie chaude ça fait du bien hein !!!

— Maman je veux dormir !

— Ahhh non ! Là on arrive ma puce on se réveille aller hop ! Hop !

— Mais je suis trop fatiguée.

Force est de constater qu’effectivement ses petits yeux noisettes se ferment tout seul même si elle essaye désespérément de faire un très gros effort pour les maintenir ouvert !!!

Ohhh ! La pauvre, j aurai peut être du mieux lire la notice de ce médicament ! L effet dure combien de temps ?

Bon tant pis il faut sortir.

Aller du courage.

Papiers de douane sous une chaleur moite qui à ce stade des vacances est terriblement réconfortant.

Douane.

Se délester de 10 dollars par personne pour acheter la carte de touriste nécessaire pour l’entrée en république dominicaine !

Ce sont des malins…

Mais bon c’est tout de même leur principale ressource, les touristes, alors concrètement ça ne me choque pas.

Lorsque l’on imagine que nous sommes physiquement sur la même ile qu’Haïti je trouve cela assez impressionnant de différence.

Autre subtilité pour nous extorquer un peu plus de monnaie, on doit laisser son chariot à bagages juste après la douane ou attendent comme par magie des milliers de petits porteurs de valise !!! Malin non !

Aller on ne se démonte pas on est presque arrivés.

Enfin le bus qui nous dépose à quinze minutes de là, à notre hôtel sur la plage de Bavaro une des plus belles de l’ile. Effectivement dès notre arrivée nous ne sommes pas déçus :végétation luxuriante, petits oiseaux, jardinage aussi précis qu’une découpe au millimètre, golf, piscines dans tous les coins, des petites, des très grandes, des à remous, des à toboggans, des pour les enfants… plage de sable fin à perte de vue, eau bleue turquoise, cocotiers et palmiers.

Ça y est on est enfin arrivé.

Juste le temps d’enfiler nos petits bracelets précieux pour avoir accès à toutes les activités et les bars de ce gigantesque complexe et nous voici escortés dans notre chambre famille nombreuse !

Porte 8 766.

Y a-t-il vraiment 8 766 chambres ??? Aucune idée.

Deux salles de bains.

Deux lits King size pour les enfants (deux mètres chacun!!) le lit du bébé et en mezzanine la suite parentale… …

Génial !

Aller tout le monde au dodo car il est plus de deux heures du matin pour nous.

7.

Enfin les vacances

Première nuit :

Un petit bémol a du nous échapper quand nous avons conçus nos vacances : les enfants et le décalage horaires ne sont pas du tout mais pas du tout amis !

La chipie de quatre ans s’est réveillée à cinq heures du matin faisant un ramdam incroyable et hurlant à qui voulait bien écouter qu’elle voulait un bibi au chocolat !

Alors que nous venions tout juste de réussir à recoucher le petit bonhomme pour la seconde fois, qui lui avait commencé à babiller à trois heures du mat en faisant des bulles et faisant gentiment comprendre que pour lui c’était assez clairement le matin !!!

Rien de grave sauf que mossieur a décrété que le matin ben il veut jouer avec nous ! Du coup il s’est mis à hurler pour qu’on vienne le chercher.

Super j’ai biennnnn dormi, je suis tout à fait reposée, prête pour affronter une très longue journée.

Quand est-ce qu’on se couche ???

Nous sommes dans les premiers au petit dej commequatre-vingt-quinze pour cent des familles avec enfants ayant débarqués hier.

Nous sommes très reconnaissables car nous sommes tous blanc comme des culs ! Et c’est en voyant débarquer les autochtones ou les touristes ici depuis plusieurs jours que tu te rends compte qu’effectivement cette année en Europe il a fait très moche !!!

Heureusement le buffet remonterait le moral du plus dépressif des hommes ou la plus fatiguée des mamans c’est-à-dire moi :

Crêpes, donuts, gaufres, omelettes, œufs en tout genre, jus de fruits frais, ananas en pagaille, pain de toutes sorte… Whaou ! ça à l’air délicieux.

Mais attention aux dégâts culinaires…

Essayons de se souvenir de ce qu’a dit la nutritionniste.

« Une seule assiette, plus de protéines que de féculents, attention à l’alcool et au sucre ! » Moai ! Pas fastoche devant une telle tentation.

J’ai déjà repéré un étal de muffins qui me fait des yeux doux et une panière de churros qui désire se noyer dans le chocolat !

Des protéines des protéines !!! Tentons les œufs !

J’ai repéré une balance dans la chambre ce matin il suffira de surveiller notre poids pour savoir si nous restonsraisonnable.

Oui je dis nous car l’homme ne le sait pas encore mais lui aussi il va monter dessus !!! Qu’il le veuille ou non !

Humm ! je profite à fond c’est délicieux.

Les filles sont conquises et se bâfrent de mangues et crêpes au Nutella.

Aller ce sont les vacances pour tout le monde non ???

Retour à la chambre je me dis qu’il ne fait finalement pas si chaud ! En tout cas pas autant que je pensais, peut être est ce parce qu’en fait il n’est que 7 h 30 du matin !

Ooui ! Il y a peut être un lien… heu ! du coup je me dis qu’on va peut être cramer !!!

Ah ! La balance là voici.

— Mon chéri vient voir… … …

— Quoi ?

— Monte là-dessus.

— Ahhh non ! on vient de manger ce n’est pas juste.

— Mais enfin c’est juste pour voir, sois bon joueur.

— 209,4 mais c’est impossible.

— Ahhh oui ! là effectivement il y a comme un souci.

— Regarde ce ne sont pas des kilos ce sont des « lbs » enfin c’est ce qui est écrit sur la balance!

— Oui, ben ! du coup on s’en fout on ne sait pas a quoi ça correspond.

— Si un kilo ça fait 2,2 « lbs »,ce sont des « Pound » !!

En fait c’est pratique, on ne sait pas trop à quoi correspond notre poids mais si on en perd, on le perd 2,2 fois plus rapidement !!! Et à contrario si on en prend… moui ! N’ypensons pas hein !!!

Aller je monte aussi.

186,6…

On pourrait jouer à celui qui en perd le plus mais l’homme n’a pas du tout l’air convaincu par cette idée qu’il trouve complètement saugrenue !

Aller tout le monde en maillot et viva las piscinas.

Même mon petit raton laveur arbore un joli slip de bain mini mini, et un joli chapeau à rayures marines avec un indispensable haut anti UV que l’on ne peut absolument pas enlever sous peine de bruler au soleil et il n’est toujours que 9 h !

Nous avons arrêté notre choix de la matinée sur le coin des enfants, une mini piscine avec des toboggans, des palmiers qui crachent de l’eau, des torrents, des tourbillons, bref digne d’un aqua parc de grande qualité !!!

Il fait maintenant très très soif sous cette chaleur et il est temps de faire une petite visite au bar de la piscine pour voir de quoi il retourne…

Là aussi crucial problème, la carte des cocktails est longue comme ma jambe et je n’en connais que très peu dans la liste.

Bon Pina Colada, ok!

Mojito, ok!

Mais alors Pink Lady, Banana Mama, Coco Loco.

Aller je me lance : « una Pina Colada per favor ».

Je n’ai absolument jamais fait d’espagnol de ma vie mais je crois que les cocktails c’est international !!!

— Alcool ?

— Noooo.

Quelle idée franchement surtout pas d’alcool à 10 h du matin !!!

Cependant à voir la tête de certains de mes voisins de bar, ils ont déjà du commencer avec l’alcool depuis très tôt ce matin !

C’est un peu le revers du « all inclusive » : finir bourré et boulimique au bout d’une semaine !

Mes filles par contre sont complètement « fluentes » et vont au bar toutes seules en ramenant des cocktails hallucinant sans alcool bien sûr ! Des touts roses, au gout de fraise chimique, des tout choco, du coca bien sûr.

Ahhh ! C’est la fête, du coup comme à la maison nous buvons très peu de ces boissons gazeuse, là elles sont complètement excitées elles sautent comme des piles sous l’effet de la surdose de sucre !

— Maman comment on dit merci en espagnol.

— Heu gracias je crois.

— Rascasse ?

— Non GRACIAS.

— Rassias.

Oui ça devrait suffire à se faire comprendre non ???

Déjeuner… … … … … …

Pfff ! J’ai l impression qu’on sort du petit dej et il est déjà l’heure du déjeuner !

Mais comment ne pas résister « par l’odeur alléchée… ».

Poisson en chaud, en froid, en brochette, en risotto, en paella en salade.

Il faut savoir une petite chose sur moi je déteste le poisson mais alors je hais ça je n’en fait jamais à la maison et n’en mange qu’au restaurant en m’étant assurée vingt fois auprès du chef qu’il n’y ait aucune arêtes et que la tête ait été enlevée !

Mais là ! Mérou, dorade royale et d’autres de toute les couleurs absolument inconnu à mon bataillon très peu poissonneux.

Je goute, je teste un délice goutu, charnu, grossedécouverte et c’est une protéine pile poile pour mon régime.

Bon l’homme lui est plutôt carnassier alors il hante le buffet de l’autre coté celui dédié à la viande, en sauce, en ragout, en grillade, panée, en salade… c’est sûr que chacun y trouvera son compte, les anglais, comme les américains, comme les brésiliens !

Il y a aussi moult légumes étranges comme du yucca, et des choses dont je n’ai pas réellement su traduire le nom et dont la forme et l’odeur me sont inconnus mais il faut tester c’est sûr !

Bien sûr les enfants sont enchantés et je vous le demande en mille pourquoi ? Et bien parce que le coin des enfants est rempli de frites, de pizzas, de petits poulets pannés et de mini nuggets de poisson. Moai ! Ils ont du zapper les légumes eux.

Moi je repère des moules géantes en passant devant le buffet des desserts… … … que je n’aurai pas dû mais pas dûregarder !!! Arghhhhh ! Ça a l’air très bon ça et ça et ça… … …

Tiens une machine à glace pour les enfants, et pour les grands aussi. Il n’y a pas de raison hein !

Aller prend sur toi ! Une assiette, une seule !

Nous repartons tous pleins comme des barriques car bien sûr personne n’a su résister aux desserts et nous avons testés toutes les sortes de sablés, de tuiles aux amandes et autres sucreries !

Cet aprèm les filles veulent aller au kid club !

Ohh ! zut ! alors ouïiii.

Est-ce que j’ai dit oui un peu trop vite et que mon sentiment de jouissance s’est entendu jusqu’au Népal ?

Nous passons donc l’après midi seul avec le petit bonhomme qui lui fait une sieste bien méritée bien à l’ombre et nous profitons enfin de nos espoirs profond : une chaise longue et un bon bouquin !!!

Farniente.

— Dis moi mon chéri entends tu ces mouches voler ?

— Ouiii ! Quel son extraordinaire !

Rassurez vous le revers de la médaille n’a pas mis longtemps pour nous parvenir en pleine gueule tel un boomerang de mauvaise humeur sous la réincarnation de la chipie qui sans sieste est d’une humeur désastreuse à 18 h !

Et ça chouine et ça pigne et ça veut pas marcher et ça boite ?

— Maman je ne peux pas marcher j’ai mal au pied.

— Fais moi voir… il n’y a rien.

— Mais si j’ai mal, je peux plus marcher.

— C’est juste un petit bouton de moustique tu as du te faire grignoter mais tu peux toujours marcher.

—Nonnnnnnnnn ! je veux que tu me portes

Ben tiens ! c’est noël en avance.

— Ben ! ma puce pourquoi tu pleures ?

Et de deux car ma crapule de six ans est en larmes depuis deux minutes.

— Bouhouhou ! je ne veux pas me faire grignoter.

— Pardon ?

— Oui je vais me faire manger et après je n’aurai plus de jambes alors je ne pourrai plus marcher bouhouhou !

Oulala ! mais où va-t-on ?

— Mais voyons ma chérie les moustiques sont tout petits ils ne peuvent pas vraiment te manger les jambes enfin pas comme un requin par exemple.

— Quoi ya des requins… … … … … J ai peurrrr bouhouhou !

Ok là je m’enfonce !

Première résolution à prendre pour ces vacances : demain c’est sieste pour tout le monde sinon je vais devenir chèvre !

Au diner tout le monde s’endors sur ses spaghettis alors dodo, la mini disco on verra aussi demain…

7.

Plage, détente et farniente…tu parles

Seconde nuit :

Ahhh ! Une chose est immuable, les nuits se suivent et se ressemblent, malheureusement.

Note pour demain : moi aussi je fais la sieste !

je le savais déjà mais je crois que j’ai quand même découvert que j avais un petit monstre !!! Mignon ! Mais la nuit il se transforme en Frankenstein dans ses mauvais jours.

En même temps cela fait sept mois qu’il ne fait pas ses nuits, il ne fallait pas trop compter sur un miracle tropical ni le jet lag pour lui ordonner de dormir la nuit !

Pourtant on a tout essayé, le bib de céréales, les hurlements pendants deux heures ( ça a marché deux nuits !), les bib d’eau (ça ça a foiré dès la première nuit), la petite musique de fond pour adoucir les mœurs, la veilleuse, les bras de maman sans manger… bref que celui qui a une autre idée me la donne parce que du coup on a lâchement abandonné et on lui file un bib de lait quand il hurle la nuit !C’est je crois le seul truc qui le rendors.

Seulement voilà cet espèce de chameau maintenant il ne pleure plus gentiment pour protester il hurle, il s’égosille comme un cochonnet qu’on égorge jusqu’à ce que son bibi arrive !!!

Au moins il est bien comme son père celui là !!! Un mec surement… mes gentilles minettes ne nous ont jamais, au grand jamais, fait subir ça !!!

Donc pour revenir à nos cochonnets, le petit boudin, (me demandez pas pourquoi, c’est l’homme qui l’appelle commeça, j’ai bien du lui dire vingt mille fois que vraiment je ne trouvais pas ça joli comme surnom mais il continue à l’affubler de ce surnom ridicule, pourtant il n’est pas gros mon fils !!!Mais bon c’est le petit boudin ou le boudin créole… sans commentaires !) Le petit boudin s’est donc mis à hurler à troisheures du mat pour réclamer son bib, remarquez que lui par contre n’a pas subi le décalage horaire car il nous fait aussi suer en France à la même heure, réveillant la chipie qui s’est mise elle aussi à hurler pour avoir un dessin animé.

— Ce n’est pas le matin ma puce rendors toi.

— Non je veux un dessin animé.

— Mais il fait nuit dehors.

— Je m’en fiche, je veux un dessin animé !

Elle va me gonfler celle là.

— Bon aller ça suffit au lit.

— Alors je veux des céréales.

— Arghhhhhhhh dodo !!!

Mais le matin est déjà là (y veut pas rester au lit un peu le soleil ???)

Et la même journée recommence.

Petit dej gargantuesque.

Ahh tiens ! on a oublié de se peser.

— Mon cheriiiiiiiiiiiii vient te peser.

— Non

— Siiiiiiiiiiiiiiiii tu montes.

— Ok mais je mets toutes les chances de mon coté.

Il enlève son caleçon.

Sa montre.

Va faire pipi…

— Tu crois vraiment que ça va changer quelque chose ?

— Ah !ah ! 209,2 j’ai perdu 0,2 !

— Oui tu viens de faire pipi !!

— A toi fais ta maline.

— 185, 8 j’ai perdu 0,800 c’est mieux que toi. J’ai gagné.

— Attend ! ce n’est pas un concours hein !!!

Boh ! un peu quand même … mais bon je ne vais peut être pas lui dire que c’est surement liée a l’énorme turista que je me coltine depuis hier midi !!! Ça fait moins glamour…

Piscine pour tout le monde.

Aujourd’hui j’ai décidé de tester tous les cocktails pour savoir lequel me plait le plus.

Les filles jouent gentiment dans la piscine et j’ai largement le temps de tout tester.

Alors, 10 h : Pina Colada humm ! c’est pas mal j’aime assez ce petit gout de coco et d’ananas, j’ai demandé un tout petit peu d’alcool mais le barman n’a rien pigé il a dit oui oui mais c’est quand même vachement chargé… oulala ! je vais être bourrée au déjeuner moi !!!

11 h : Mojito un classique mais toujours délicieux, j’adhère aussi.

12 h : Banana Mama, humm goûtu et pas mal, je dirais rhum banane fraise avec une lichette de citron !!! Vouiiii j’aime.

12 h 30 : déjeuner… Pitié de l’eau !!!

13 h 30 : aller hop hop tout le monde à la sieste et moi aussi.

— Tu as l’air soucieuse ma chérie un problème ?

Je suis devant un bon bouquin pendant que tous nos petits dorment mais c’est vrai-je fais un peu absente !

— Oui et un gros souci.

— Lequel voyons c’est grave ?

— J’ai vu passer une fille avec un cocktail orange et rose ce matin et je ne sais pas ce que c’est !!!

— Ahhhh oui c’est grave effectivement.

17 h : réveil des crapauds et retour à la piscine… Et au bar.

Bon aller on va tester à deux ça ira plus vite :

— Un Bavaro Caribe et un Cosmopolitan.

Ce n’est pas ça, ça ne ressemble pas mais ce n’est pas mauvais.

18 h : un Manhattan et un Sex on the Beach.

Là il me sert un grand whisky et yessss le cocktail que je convoitais !

Rhum jus orange avec un trait de grenadine qui fait un joli dégradé orangé…

Bon par contre je ne suis pas douée en cocktail car j’étais persuadée que dans le manhatan il n’y avait pas de whisky !!!et en plus je déteste le whisky ! c’est gagné….

De toute manière à ce stade je suis bourrée alors…

19 h tout le monde se met sur son 31 pour aller diner et aller enfin au mini disco tant convoitée la veille.

Tous sauf… la chipie qui malgré ses quatre heures de sieste boude (dois-je préciser « encore »).

— Tu as un souci mon lapin ?

— Je trouve pas ma robe « nouveau ».

— Laquelle ?

— Je veux mettre la rose avec une princesse dessus.

Oulala ! Est-ce que je l’ai ne serait ce qu’emportée celle là.Aie ! aie ! aie !

— Regarde celle-ci est jolie avec ses petites bretelles blanches.

— C’est pas ma robe « nouveau ».

Vas y trouves une feinte ou on est encore la demain.

— Ohhhhh regarde ça c’est un tee shirt tout neuf et cette petite jupe est rose ça ira très bien ensemble.

— Oui d’accord c’est joli mais alors il me faut mes chaussures nouveau.

— Oula ça va pas être possible maman a tout oublié à la maison.

Ce qui est pure vérité et là je dois admettre que je ne comprends pas comment c’est possible !!! J’avais tout prévu tout orchestré tout étiqueté pour ne rien oublier.

Les valises étaient ouvertes depuis deux semaines et j’y ajoutais au fur et à mesure tout le nécessaire pour ne rien oublier.

Pourtant en arrivant ici il n’y avait que des tongs pour tout le monde alors que je suis persuadée que ma liste mentionnait :



chaussures en toile fermées roses (pour les filles!!)

Ainsi que :



deux maillots de bain chacune

Alors qu’a mon grand désespoir il n’y en a qu’un par enfant et le pire c’est que je me revois encore mettre ces maillots tous les six DANS la valise, la valise rouge exactement.

Alors ou diantre sont passés ces deux maillots manquant ???

Je soupçonne des petites mains d’avoir joué avec avant la fermeture de la valise…

C’est le genre de truc qui me rend folle de rage mais passons…

De fait les jolies ballerines roses sont restées en France et ce sera tong ou rien.

— Mais je ne veux pas mettre ça c’est moche avec ma jupe !!!

On fait quoi là ! Elle n’a qu’a y aller pieds nus.

Heureusement l’homme et sa patience naturelle fait son apparition et lui raconte un joli bobard sur le fait que siiiiiiiiiii c’est vraiment très très joli et siiiiiiiii elle est magnifique et nous voici partis.

— Mon chéri j’ai oublié de changer sa couche au bébé tu l’as fait ?

— Non mais ce n’est pas grave.

— Ben si le pauvre il faut lui changer.

— Mais non je te dis je l’ai fait il y a trois heures.

— Bon comme tu veux mais moi…

— Oh ! ça va ce n’est pas grave je te dis.

— … … …, ok ! Allons-y alors.

A moins que… … …

Enorme tonnerre.

Bruit assourdissant.

Mais que ce passe-t-il ?

Alors là je le crois pas il pleut !!!

Il pleut des trombes de flotte.

Nonnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

On vient justement pour avoir du soleil et il se met à pleuvoir c’est affreux !!!

Pile au moment où on part diner comme si par magie le génie de la pluie était mort de rire de sa blagounette et était venu de Bretagne juste pour nous narguer.

Heureusement comme disent les filles ici il pleut chaud, mais chaud ou pas nous arrivons tout de même trempés comme des soupes au diner.

Les filles ont maintenant l’habitude et je trouve ça drôle de les voir partir en courant pour aller se servir seules de frites, pizza et poulet.

Et oui je sais, ce n’est pas bien,… blablabla… légumes…blablabla… cinq par jours… blabla.

Ohhh zut alors ! Je n’ai pas du tout envie de lutter, là j’ai juste envie d’un bon diner tranquille sans cri sans « je n’aime pas et ce n’est pas bon… » Juste une semaine hein !!! Pitié.

8 h : Oulala ! allez hop hop c’est l’heure du mini disco.

Filons au grand théâtre.

— Mais qu’est-ce que c’est que cette purée verdâtre au fond de la poussette ?

— Boh il a du faire tomber un truc.

— Mais personne n’a rien mangé de vert gluant.

Et bien non ça je vous le donne en mille ma poussette est pleine de merde tout simplement !!!

— Mon cheriiiiiiiiiiiiiiii

— Oui. Ohhh ! ça va je me suis gouré ça arrive à tout le monde.

— La poussette est pourrie là et le bébé aussi et j’ai rien prévu pour le changer.

— Oui bon zut.

Après un rapide nettoyage, un bébé astiqué une couche propre et le dit bébé à poil nous partons enfin vers le théâtre où se trémoussent déjà sur scène plein de petites têtes blondes sur la musique entrainante et dévergondante de la danse des canards !!!

— Aller les filles vous pouvez aller danser.

J’adore ce concept de mini disco, c’est à une heure raisonnable, les petits peuvent se défouler et nous profiter…du bar.

— Dos sex on the Beach per favor !!! ... … … Dis mon chéri tu m’offre quoi pour avoir changé le bébé plein de merde en plein diner…

— Ma reconnaissance éternelle !

« Tu n’as rien de plus concret » dis je en sirotant une lapée de ce délicieux breuvage coloré.

— Ok je fais la nuit !!!

Yes !!!

De toute manière avec tout ce que j’ai picolé je crois que je vais mourir ou au mieux ne jamais entendre le bébé pleurer ce qui n’est pas mal non plus.

— Dis c’est moi ou on se fait bouffer là ???

— Oui je crois !!!

Note pour plus tard pluie + tropique = moustique

Je rentre dans la chambre en titubant et en gloussant hummmm ! il était bon ce Sex on the Beach !!!

Je tombe comme une masse ahhhhhhhhhhhhh ! je suis crevée.

7.

Bourrée c’est pas le pied !

Troisième nuit :

Bof ! aucun souvenir…

L’homme par contre lui peste et jure dans cinq ou six langues et il a visiblement passé une mauvaise nuit…

Donc c’est rassurant les nuits sont immuables.

Allez pesée officielle.

Même rituel l’homme est tout nu sans montre et après son petit pipi du matin.

— 209,2 je n’ai pas bougé.

A moi.

— 186,8.

Gros désespoir j’ai pris 1 entier.

Ohhh non ! je suis déçue.

La faute à tous ces cocktails surement ça m’apprendra à me bourrer la gueule dès 10 h du matin…

Aujourd’hui c’est sans alcool promis !!!

— Mamannnnnnnnnnnn.

Un cri d’horreur parvient du rez de chaussée.

— Quoi quoi qui est mort ???

C’est ma grande qui s’égosille.

— J’ai une dent qui bouge !!!

Ouf ! j’ai cru que quelqu’un s’était noyé ou pire qu’il pleuvait encore ce matin !!!

Bon c’est vrai que c’est une petite révolution. A sept ans,deux seulement sont tombées, c’est donc potentiellement la troisième !!! Enfin si elle tombe… Pour les deux premières ça a mis des jours entiers… des jours à nous faire suer avec ses dents !!!

La première est tombée en Angleterre il y a un mois, la petite souris ou plutôt la fée des dents en Angleterre lui avait apportée cinq livres sterling.

Après avoir vérifié auprès des copines sur Facebook c’était vraiment très généreux !!!

Oui bon ! C’est ma première dent je ne savais pas !!!

Deux semaines plus tard en France :

Nouvelle dent.

Cinq euros, ben oui ! elle ne peut pas faire moins la petite souris ça fait radin !!!

Ici ma grande se pose moult question du genre :

— Elle paye en quelle monnaie la petite souris ici ?

— En dollars ma chérie !!!

— Ouah !!!

Décidément trois dents dans trois pays différents en trois monnaies différentes, elle est classe la petite souris !

Et oui ! elle est internationale la petite souris, un jour à rio l’autre à de Janeiro…

Bref !

— Maman elle me fait mal la dent, elle ne veut pas tomber.

— Oui ! mais arrête de la tripoter aussi on dirait que tu as une limace dans la bouche à force de fourrer tes mains dedans !!!

— Mais moi je veux qu’elle tombe !

— Si elle n’est pas prête et bien elle n’est pas prête, manges une pomme ou un bout de pain ça va peut être la faire céder, et tiens prends du pain pour les canards j’en ai vu près de l’étang on leur donnera en allant à la piscine !

L’homme vous dira qu’effectivement j’ai un gros souci avec les bêtes, essentiellement à poils, mais toutes sortes de bêtes me conviennent !!!

Oui j’adore les animaux, malheureusement je les aime tellement que nous nous retrouvons assez régulièrement dans des situations impossible avec eux.

Bien sûr nous avons déjà eu des lapins, tous enfuis, des chats qui vont et qui viennent, un hérisson qui vit dans le jardin, une chèvre qui était sensée tondre la pelouse mais qui a bouffées toutes mes plantes délaissant l’herbe grasse et qui préférait se promener en laisse à l’école, son petit plaisir matinal étant de venir s’allonger sur le canapé au grand damne de l’homme qui lui fouettait un grand coup de pied aux fesses et qui m’engueulait de l’avoir laissée entrer.

— Ben oui mais elle couinait à la fenêtre je n’ai pas pu résister.

— Je m’en fout elle dort dehors.

— Ohhh ! la pauvre il pleut.

— Mais c’est une CHEVRE pas un bébé !

Ben oui mais moi je suis comme ça je ne peux pas résister.

Actuellement nous avons un hamster nommé Alcatraz car c’est un roi de l’évasion de sa cage ! Mais on le retrouve toujours au milieu des croquettes pour chat !!! Oui même les plus grands bandits ont un point faible et Alcatraz c’est la gourmandise ! Et bien juste avant de partir en vacancesAlcatraz a eu quatorze bébés !!! Tous née le 14 juillet !!!L’homme était fou de rage !

— Mais tu te rends compte comment on va faire !!! On part dans cinqjours.

— Boh ! elle est grande et elle les allaite on les donnera en revenant.

— Mais qui va vouloir de quatorze hamsters, c’est carrément un élevage à ce stade.

— Mais regarde ! ils sont tous si mignons.

— N’importe quoi ! ils sont archi moches, on dirait des rats.

Moi je les trouve mignon, je ne sais pas résister.

Pour revenir à nos moutons, quand l’homme entend que je veux nourrir les canards il n’est pas plus étonné que si j’avais dit que j’allais faire un shopping illimité !!!

En plus les filles adorent ! c’est vrai, c’est amusant les canards ça roule des fesses en marchant !!!

Nous passons donc nourrir les canards. Enfin il y en a un !!!avec plein de petites poules d’eau que je ne connaissais pas avant de prendre le mini train qui fait tout le tour de l’hôtel pour nous rendre à la plage.

Ahhhh ! la plage palmiers, cocotiers, soleil, chaleur, l’eau bleue turquoise !!!

L’homme qui est un fin navigateur a jeté son dévolu sur les catamarans du club et souhaite absolument nous emmener faire un tour.

Bon moi clairement je ne suis pas fan !!!

Les filles ont l’air enchanté.

— Mais tu veux emmener les trois en même temps ?

— Oui ! pourquoi ?

— Ce n’est pas un peu dangereux ? Comment tu fais si une tombe à l’eau ?

— Alors les filles écoutez moi bien si vous tombez à l’eau surtout surtout vous ne paniquez pas et vous ne bougez pas !

— Attend c’est sérieux la ???

— Tu t’inquiètes pour rien ma chérie et en plus il y a des gilets de sauvetage.

— Oui quand même !!! Heureusement.

Bon de toute manière je n’aurai pas gain de cause et puis tout le monde sautille de joie alors…

Je profite de cette heure solitaire pour ne rien faire, c’est-ce qui se fait de mieux en vacances n’est-ce pas !!!

Une heure plus tard je retrouve mes filles sautillantes dans tous les coins.

— Maman on a vu des requins.

— Oui même qui zavaient pas de dent.

Je fais un bond sur ma chaise longue !!!

— Vous avez vu quoi????

— Des requins !!! Plein.

— Et comment tu sais qu’ils n’avaient pas de dents ???

— C’est le mossieur qui l’a dit !

Oulala ! je n’ai rien pigé. Depuis quand ya des requins àtrente mètres du bord, si c’est le cas je vous jure que je ne mets plus un seul pied dans l’eau !

« Mais non ! », reprend l’homme, « calme toi, il y a un parc à raies et à requins à quelques miles à peine de la plage en faisant de la voile nous sommes allés voir ! »

— Et qu’est qu’on a vu d’autre aussi les filles ?

— Des dauphins qui sautaient.

Hurlent-t-elles à l’unissons

— Bon dans un parc à touriste aussi !!!

Les pauvres !

Aller c’est l’heure du déjeuner et l’homme a faim d’avoir fait du sport !

Ce midi j’ai décidé de ne pas me faire avoir donc ce sera eau et coca light, salade et légumes, poisson grillé et pas de dessert ou juste un petit fruit !

L’homme lui est comme à son habitude même si je remarque qu’il fait de gros efforts pour ne pas aller se resservir deux ou trois fois au buffet mais son menu sera quand même spaghettis, côte de porc, potatoes, et quelques légumes pour le fun mais gratinés au fromage c’est plus goutu !

Bon les enfants je ne vous en parle même pas hein ! on est d’accord : frites, pizza, glace, le top du top !

— Maman elle ne veut pas tomber ma dent !

Ca faisait longtemps tiens !!!

Cet après midi c’est sieste pour les petits, mini clubs pour les moyens et shopping pour nous !!!

Nous passons voir les boutiques de conneries locales, et surtout l’homme a oubliée sa paire de lunettes, il ne sait plus trop où, bien sûr alors forcement il lui en faut une nouvelle paire !!!

Le jour où il n’oubliera pas son cerveau au bord de la route on aura de la chance !

Mais l’homme est comme ça, ça lui passe au dessus !

Si on lui demande de s’occuper des enfants il va oublier les serviettes, si ce n’est pas les serviettes et bien on n’aura pas de crème solaire… donc l’homme fait des allers retours incessants entre la plage et la chambre qui se trouve littéralement de l’autre coté du complexe hôtelier.

Cependant comme il dit si bien lui-même quand on n’a pas de tête on marche…

Et l’homme marche !!!

On s’arrête aussi à l’attrape touriste, comprenez les guides de voyages qui vous vendent des excursions pour aller visiter l’ile, cependant merveilleuse, à des prix exorbitant !!!

Nous nous informons quand même sur ces fameux dauphins.

— Bonjour, nous avons vu des dauphins dans la baie.

— Oui tout à fait c’est une excursion qui s’appelle dauphins Island qui dure quatre heures. Vous partez en bus, puis en bateau du port. Vous nagez 30 minutes avec les dauphins puis ensuite vous avez accès au snokeling avec les requins et les raies.

— Mais c’est juste en face de l’hôtel pourquoi faut-il prendre le bus ?

— Parque ce que le bateau part du port !

— On ne peut pas y aller directement ? Parce que quatre heures juste pour nager une demi heure c’est un peu long !

— Non !

(Ok ça c’est fait…)

— Et c’est à partir ce quel âge ?

— Cinq ans

Mouai ! donc en plus ça nous limite car la chipie (quatreans) ne pourra pas venir.

— Bon d’accord et pour le prix ?

— C’est 145 par personnes.

— 145 ??????????????? 145 quoi ?

— Dollars bien sûr !

— Par personne mais vous êtes fous ! Et pour les enfants c’est moins cher bien sûr ?

— Ahhh non ! c’est le même prix.

Donc si je comprends bien ça nous couterait presque 600 dollars pour passer à quatre une demi-heure avec des dauphins… … …

Ça me laisse sans voix !!!

C’est sur qu’il n’y a que des américains et des russes ici !!!Mais quand même de qui se moque-t-on ? ça m’aurait tellement plus mais c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité !

Oublions ! Ce soir nous devons diner dans un vrai restaurant, ce genre d’hôtel sont tous fait de la même façon, pour vous sortir de la monotonie du buffet, qui cependant est tellement énorme que l’on a du mal à en faire le tour, les hôtels sont conçus avec de petits restaurants à thème, inclus dans le prix bien sûr.

Ici nous avons mexicain, japonais, italien, spécialité de poisson, et ce soir nous allons au steak house !!!

Tenue correcte exigée.

Nous arrivons donc à l’heure dite tous les cinq et demi (petit bonhomme ronfle déjà !).

Les tables sont bien présentées, le personnel est en costume et des scelles de chevaux couvrent le décor, pour un peu on se croirait à Houston !

La carte est appétissante et bien sûr il y a un menu pour les enfants : mini hamburger, nuggets (tiens encore) maïs frites.

Et pour les grands une débauche de bidoche de toutes sortes et de tous morceaux.

L’homme est content !!! Et tout le monde sait qu’un homme content est un homme moins chiant !!! hi !hi !

Mossieur choisi le mix grill et se voit attribuée une assiette plus haute que le mont Blanc ou plutôt que les monts d’Arrhés… pleine de viande.

Tandis que moi je choisi un petit morceau de bœuf bien tendre de l’arrière de la côte, ne croyez pas que je m’y connaisse en boucherie c’est juste ce qui était exactement marqué sur le menu « morceau de l’arrière de la côte » et bien c’était fameux !!!

Juste le temps d’aller défouler les crapules au mini disco !!!Quand nous arrivons au grand théâtre un hippocampe géant se trémousse sur scène en essayant de fuir la horde de petits enfants qui tente de lui faire assez brutalement un calinou !!!

C’est la mascotte du mini club un truc énorme tout jaune et orange et par cette chaleur de gueux, avec son costume très lourd je plains cet hippocampe.

D’ailleurs mes filles sont folles de joie et se jettent elles aussi sur lui !!! Bohh ! ça n’en fera que trois de plus…

Et d’un coup bim badaboom ma grande se casse la margoulette sur la grosse bête et reviens en souriant me montrant fièrement sa dent enfin tombée !!!

Ohhhhhhhhhhhh non !

La petite souris n’avait pas du tout mais alors pas du tout prévu que la dent tombe si tôt, les deux autres avaient mis au moins une semaine !!!

Zut alors comment va-t-on faire ?

7.

La petite souris commence à me gonfler !

Quatrième nuit :

Ahhhh ! enfin une nuit a peut près potable !!!

L’homme s’est réveillé à huit heures.

Seul, car tout le monde dormait.

Il y a bien bébé qui a fait une petite crise nourricière comme à son habitude mais les filles elles, ont dormi jusqu’à neuf heures bien tapée !

La petite souris a fait son office et a été obligée de laisserdix dollars car elle n’avait pas de monnaie cette garce !!!

08 h 02 :

— Je m’ennuie… t’es réveillée ?

— Non je dors !

— Tu es réveillée sinon tu ne me dirai pas ça !

— Chut rendors-toi !

— Mais je ne sais pas quoi faireuuuu !

— Arrête on dirait un gamin.

— On fait un petit câlin ???

Il se colle à moi tel un bigorneau à son rocher, rappelons qu’il fait plus devingt-sept degrés dans cette chambre et que le lit lui fais deux mètres pourtant j’ai failli tomber…

— Non je dors !!! Ça suffit !

— Dis on peut allumer pour lire ?

— Tu te fous de moi là ? Va faire du sport, un footing, un tennis ou DORS !

— Aller siteplé

— Non

— Bon je vais me peser alors !

Et d’un coup dans le noir et tout nu l’homme entame un rituel incongru une sorte de danse de la victoire.

— Yes ! j’ai encore perdu 0,2 et avec tout ce que j’ai bouffé hier c’est carrément incroyable !

Alors là ça y est je suis tout à fait réveillée !

— Bon déjà je te rappelle que ça doit faire quoi ? 80 grammes à tout casser et ensuite oui tu as raison c’est injuste, voyons moi… …quoi !!! !!! !!! !!! 187,2 j’ai encore pris 0,4.

Mais ce n’est pas possible je n’arrête pas de faire des efforts pour ne pas me jeter sur tous mes plats préférés, alors que vraiment j’en ai très envie et je passe mon temps à prendre du poids de jour en jour ce n’est pas injuste ça !!!

Mon cri a au moins eu le vilain mérite de réveiller tout le monde.

Et ma grande arrive les yeux pleins de paillettes en nous montrant ses gains

— Maman maman regarde elle a apportée dix la petite souris.

— Oulala ! elle est généreuse dis moi tu as de la chance !

— Dis tu viendras avec moi pour les dépenser ?

Elle ne perd pas le nord la petite, je crois qu’elle nous posera pas mal de soucis de carte bleue elle à l’adolescence !!!

— Bien sûr !

Après le petit déjeuner, où de rage de mon poids de ce matin j’ai enfilé une pleine assiette de crêpes au sucre et à la cannelle car NON le régime ne me cassera pas le moral.

Nous partons donc entre filles faire du shopping.

Bon heureusement il n’y a que deux boutiques de gadgets et de souvenirs ça devrait aller assez vite.

Ma grande entrant à la rentrée en CE1 elle commence à comprendre la valeur de l’argent c’est donc assez rigolo de la voir arpenter les allées en regardant les étiquettes de prix et en couinant :

— Humm trop cher ! … … … Trop cher ! … … … Pfft !

Elle avait repéré une mini planche de surf dora mais celle-ci coute dix-huit dollars hors budget.

— Tu sais si tu attends qu’une autre de tes dents tombe tu auras plus de sous et tu pourras acheter quelque chose de plus gros.

— Non je veux les dépenser tout de suite… Okkk !

Heureusement un peu plus tard elle trouve une paire de lunette de piscine pile dans son budget dix dollars et elle repart ravie avec son butin !!!

Nous rejoignons les autres à la piscine et croisons la chipie seule avec ses couettes attablée au bar avec un coca entre les mains.

L’homme nous attendait pour pouvoir aller refaire de la voile.

— Qui vient avec papa les filles ?

La chipie :

— Ohhh non moi ze veut pas ça mouille trop le bateau !

La crapule n’y tiens pas trop non plus préférant se rendre au mini club ou dit elle, elle a moins de chance de croiser un requin.

Seule la grande y consent voulant essayer ses nouvelles lunettes.

Je reste donc avec ma fille, pilier de bar, et nous entamons une conversation philosophique sur le genre humain.

— Maman lui cé un garçon (en visant le barman) !

— Oui tu as raison mon poussin.

— Et toi té une fille !

— Oui c’est ça.

Je vais commander un cocktail là parce que je crois que çava durer un peu… un Mojito per favor !

— Et les garçons y sont amoureux de les filles !

— En effet.

— Et ben tu sais quoi moi je n’ai pas d’amoureux !

— Ah bon ?!

« Moui ! » fit elle en haussant les épaules.

— Oh ! et c’est grave ?

— Non je m’en fiche !

Bon sortons nous de la !!!

— On va donner le pain au canard ???

— Ouiiiiii

c’est devenu un petit rituel je ne peux pas m’en empêcher, tous les matins on chipe des restes de pains et on va les donner aux canards, il nous voit arriver de loin maintenant et cours vers nous en roulant des plumes !

L’homme revient de la plage avec la grande qui s’empresse de venir moufeter.

— Maman tu sais quoi papa il a fait un truc mais il a dit qu’il fallait pas te le dire.

— Ahhh oui et c’est quoi ???

— Ben je peux pas te le dire mais regarde je me suis fait très mal et je saigne.

— Chériiiiiiiiiiiiii tu as fait quoi avec MA fille ?

« Rien !!! » dit-il d’un petit air naïf.

— Siiiiiiiiiiiiiiiii

— Non…

— Alors ma puce, dis à maman comment tu t’es fait mal.

Je vois l’homme dans mon dos sur le reflet de la vitre qui fait de grands signes en soufflant : … … non !!!

— Et ben en jouant à me repêcher je me suis égratigné.

— En jouant à quoi ???

— Ben oui je tombe du bateau et papa reviens avec son bateau après pour me repêcher.

— Attend maman va répéter pour voir si elle a bien tout compris : donc papa te laisse seule au milieu de l’océan pour mieux te récupérer plus tard et te faire remonter sur le bateau !?

— Ouii ! c’est un jeu amusant.

Là je vois l’homme qui se cache les yeux et qui tente une sortie furtive…

— Chériiiiiiiiiiiiii

— Non mais tu sais c’est bien moins pire que ce que tu imagines…

— Pourquoi ya pire ???

— Heu j’aurai pu la laisser seule dans le parc à requin !!!

Un verre il me faut un verre !!! Un sex on the Beach per favor

— No alcool

— Sisi alcool mucho mucho !!!

Au déjeuner un nouveau dessert fait son apparition: la fontaine de chocolat !!! Oulala ! je l’avais repérée de loin celle là en passant devant le buffet « poisson », où je me suis régalée d’un carpaccio de thon absolument divin !!!

Du coup il me restait une petite place en dessert pour quelques grains de raisin savamment enrobés ou une grosse tranche d’ananas noyée de chocolat hummmmm !

Un régal !

Cet après midi les filles vont au mini club et nous en profitons pour faire une petite halte dans un lounge que j’avais repéré , un café rhum cigare interdit aux enfants !!!Tout un programme ! Leur carte est digne d’un Star Buck.

— je vais tenter le cappuccino con créma et mister prendra un frapuccino caramel mocha.

— si señora.

Nous nous lovons dans des petits fauteuils club très anglais avec des petits biscuits.

La serveuse arrive quelques instant plus tard avec de magnifiques boissons pleine de crème chantilly généreuse, de caramel et de chocolat, pfff ! divin, d’autant que du dernier étage, on a une vue ravissante sur la plage et la piscine !

Nous retrouvons les crapules assez tôt car nous avons promis de faire un mini golf !

Je crains un peu le pire car trois mini filles avec des balles et des clubs promettent d’être un peu sport voire dangereux !

D’autant qu’elles ne savent pas jouer.

Nous arrivons plein d’espoirs et de patience, le mini golf est magnifique c’est un dix-huit trous plein d’embuches avec un green parfait !

Si on arrive à faire les dix-huit avant la nuit déjà on aura gagné la journée… (il n’est que seize heures !!!).

Je dois être affreusement médisante parce que à ma grande surprise tout se passe à merveille, bien sûr les deux premiers trous ont été un peu rocambolesques : et vas y que je tape dans tous les sens

Et bim ! dans le genou de la crapule qui s’écroule comme un joueur de foot italien en faignant une jambe cassée…

Mais nous sommes déjà au quatrième trou et la grande le passe en trois coup (heu ! pour info c’est mieux que moi…).

La crapule tiens toujours son club à l’envers, mais a bien compris le système et réussi à mettre la balle dans le trou au bout de six coups.

Tandis que la chipie triche sans aucune vergogne à la vuede tous mais avec grande classe : elle tape une fois, chope la balle, la rapproche à dix centimètres du trou et tape une seconde fois pour la mettre dedans !!! De fait elle a fait sesdix-huit trous en deux coups à chaque fois… Tiger Wood n’a qu’a bien se tenir la relève est assurée !!!

Nous passons un bon moment sans cris sans pleurs sans rien, tiens ça faisait longtemps, il faudra revenir.

Mais l’urgence est dans la préparation du diner car ce soir c’est japonais !!!

Oui bon alors me direz vous.

Mais qu’est-ce qu’un resto japonais vient faire en plein milieu des caraïbes et bien je n’en sais rien !!! Mais qui vivra verra.

À l’heure dite nous nous présentons au KYOTO le resto japonais.

On nous installe à une table et je remarque plein de petites tables spéciales avec cuisine en live !!!

L’homme lui fait la gueule.

— ça ne va pas ?

— Non j’avais demandé quand j’ai réservé d’être à coté, pour voir les cuisiniers en direct.

— Mais enfin ce n’est pas grave on voit très bien d’ici.

— Non j’avais bien précisé que je VOULAIS être de l’autre coté.

— Oune problém senor ?

Et l’homme commence à sortir de ses gonds et à bougonner en français bien haut et fort.

— Oui y a un soucis j’avais bien demandé a être de l’autre coté lors de la réservation et votre BIPPPPPPPPPPPPP de serveuse et bien elle s’en fout.

— Ye vé voir senor ya pas dé soussi.

— Si ya un soussi.

— Ok souifé moi sénor

On nous installe donc sur une de ces petites tables carrées munies au milieu d’une énorme table de cuisson.

Un cuisinier arrive, local manifestement, ou alors les japonais sont bien bien bronzés en cette saison…

Ce qui est amusant c’est qu’ils ont poussé le détail jusqu’à l’affubler d’un prénom japonais !!!

— Bonsoir yé mapelle Yamasaki et je suis votre couisinier ce choir au menou : riz japonais, beef aux piti légoume , et crivette sauté.

S’ensuit un show absolument hallucinant avec jonglages de spatules, flammes sur le grill, balançage de jaune d œufs.

Waouh ! on applaudit à tout va pour féliciter la prestation !!! Ok ! il n’est pas japonais mais il sait y faire le bougre !!! D’autant que c’est délicieux !

En dessert on nous apporte un truc tout aussi hallucinant que je n’avais jamais vu :

Un beignet de… glace, c’est-à-dire une boule de glace enrobée d’une pâte à beignet le tout plongé dans la friture, spécial mais DÉ LI CI EUX !!!

Woufff ! je suis pleine comme une huitre j’ai tropppp mangée.

Demain la balance va être sévère !!! Et il est un peu tard pour demander un miracle je suppose !

7.

Les femmes ont toutes un sixième sens

Cinquième nuit :

Oulala ! je ne sais pas si c’est mon estomac qui crie « au secours » ou le cappuccino de 16 h mais je me retourne comme une crêpe depuis déjà deux bonnes heures au fond de mon lit.

Je n’ai pas sommeil, ou plutôt si mais impossible de fermer l’œil.

Pourtant la température est idéale la clim tourne à vingt-sixdegrés ce qui n’est pas trop froid pour les enfants et suffisamment chaud pour ne pas avoir l’impression de rentrer dans un sauna en sortant de la chambre !

Détail que je trouve amusant d’ailleurs car chez nous en hiver je chauffe la maison en janvier à vingt degrés maximum, car à vingt-et-un tout le monde a trop chaud !!! Et là à vingt-quatre whaou ! qu’est-ce qu’on se sent au frais !!!

Bref rien à faire, comme si un détail m’avait échappé.

Du coup je me mets à faire des plans sur la comète, je pense à mes seins…

Je les trouve trop gros, vraiment trop !

Bon ! l’homme lui il aime comme ça c’est évident.

Et ce qui est évident aussi c’est que dès que je porte un décolleté on ne regarde que ça… et personne ne remarque alors mon bidon tout flasque d’après bébé !

Oui mais voila ! j’aimerai bien porter un de ces petits maillots en triangle que l’on voit partout mais moi je ne peux pas, j’aurai l’air d’une baleine avec un string, c’est moche, çapend, c’est trop gros quoi !!!

J’ai envie de me faire opérer pour les rapetisser mais l’homme est complètement contre.

« Je t’aime comme ça blablabla » mouaii fausse excuse !

On arrive à se dire qu’à trois heures du matin on pense vraiment à n importe quoi.

Mais je persiste j’ai dû oublier quelque chose car inconsciemment je suis inquiète… pourquoi ???

Allez tant pis 4 h je descends tout doucement pour voir les enfants, pour vérifier que tout va bien.

Les petits lapins dorment, mon tout petit aussi il ne s’est pas encore réveillé pour manger…et il respire normalement tout va bien.

Je vais aux toilettes et en passant devant la porte d’entrée, un petit filet de lumière me tarabuste…

La porte est mal fermée !!! !!! !!! Pour ne pas dire ouverte en fait…

c’est une de ces portes où il y a une sécurité pour ralentir sa fermeture, mais la c’est carrément ouvert.

Je n’en reviens pas !!! Comment as t’on pu se coucher sans voir ça !!!

Ca me fait froid dans le dos.

je rumine au fond de mon lit deux bonnes heures encore me disant que s’il était arrivé quoi que ce soit…

Le petit matin se lève derrière les rideaux quand je réussi enfin à fermer l’œil.

Mon petit garçon de sept mois lui a fait sa première nuit complète… Comme pour me narguer.

Inutile de préciser qu’au petit déjeuner je suis à prendre avec des pincettes et une bonne rasade de crêpes me fera le plus grand bien !!!

Devant le buffet des fruits me vient une idée !!! Je dois pouvoir réussir à faire faire une compote au cuisinier pour mon petit lapin en sucre qui a si bien dormi cette nuit !

Des bananes, parfait !

— Senor compota ?

En lui donnant un bol avec quelques bananes.

— Si si

Il me prend les bananes les mets dans le mixer et bim y ajoute du lait de vache et du sucre et paf tout fier il me sort un milkshake…

Ok je n’ai même pas envie de lutter la !!!

Pourtant « compota » du latin « compotus » ça faisait bien non ???

Bon on va envoyer l’homme là ça sera plus sur.

L’homme, lui, plus manuel mime la banane écrasée et reste juste à côte juste à temps pour l’empêcher de remettre du lait et de la remplacer par un peu d’eau minérale !

Le petit bonhomme est content ! Et c’est tout ce qui importe.

En même temps il a bien dormi LUI il peut être en forme !

Juste le temps de déposer les filles au mini club avant de continuer notre journée de vacances. J’ai à peine le temps de détourner le regard que la chipie baigne dans un jus de crème solaire

— Maman ta vu ze suis zune grande fille ze sais faire toute seule !

Aie aie aie elle a dû se vider le pot sur la tronche là !

— Bon les filles tartinez vous sur la petite ça devrait très largement suffire pour trois.

Il en reste même assez pour l’homme, moi ET le petit bonhomme c’est pour dire.

Au bout de dix minutes de re tartinage elle à l’air un peu moins luisante mais elle glisse sacrement, j espère juste qu’elle ne va pas aller directement jouer sur l’aire de jeu qui est pleine de sable car sinon elle va ressembler à une huitre !!!

Un effluve monte du petit monsieur il est temps de partir rapidement.

Nous repassons donc dans la chambre pour le changer, le pauvre depuis hier il a une diarrhée d’enfer, pourtant nous faisons très attention à ce qu’il mange mais déjà en France mon pédiatre suspectait une intolérance au lactose, alors là comme avec la chaleur il boit beaucoup c’est décuplé bien sûr !!!

Résultat on en est au moins à vingt couches depuis hier soir car ça lui fait un érythème fessier du tonnerre.

Heureusement j’avais prévu le coup et emporté les crèmes et pipettes de bleu de melian, magique dans ces cas la !!!C’est comme de l’éosine mais violet, ça tache pareil mais en violet ! Et en plus c’est un puissant antibactérien… magique je vous dis.

Cependant même en France toutes les pharmacies ne le font pas et il faut souvent en commander.

Et de vous à moi demandez le en pipette pas en bouteille c’est plus facile à transporter !

Bref je pose le petit bonhomme sur le lit le temps de lui changer sa couche et j ai à peine le temps de faire un bond en arrière qu’il me chie dessus un truc liquide gluant et vert… sur le lit !!! Comme pour finir son œuvre un geyser de pipi monte jusqu’au plafond.

Ok ça c’est fait !!!

Je décide de le mettre au lit tout nu en me disant que peut être c’était bénéfique pour ses petites fesses d’être un peu à l’air, je le tartine donc de crème lui donne son doudou et dodo.

A peine quatre minutes plus tard je passe devant le lit et que vois-je ?

Mossieur plein de crème… partout !!!

Il a réussi à se choper le zizi (plein de crème) et à se tartiner la tronche…

Et il est fier de lui en plus il fait de grand sourire, et dans un prout assourdissant me refait un truc gluant dans son lit !!!

Arghhhhhhh !

Ce n’est pas le jour de la crème !!!

On devrait quand même passer à la pharmacie.

Heureusement dans ce genre de complexe on trouve une pharmacie et une clinique avec un médecin !

Je lui demande un anti diarrhéique pour bébé mais comme je le pensais ce n’est pas possible pour les bébés.

Nous prenons juste une solution de réhydratation et une petite crème pour les fesses et nous en sortons pour vingt-neuf dollars !!!

Ahhh oui ! c’est vrai ici on voit qu’il n’y a pas la sécu !!! LesFrançais devraient avoir l’opportunité de voyager plus, pour se rendre compte de nos largesses médicales mais ça c’est un autre sujet !!!

Ce midi nous sommes seuls avec le petit boudin car les filles ont préféré déjeuner avec le mini club, je vous avoue aussi qu’on en avait un peu marre de les entendre se chamailler pour un oui pour un non, et que nous n’avons pas mis très longtemps à dire oui…

Nous profitons donc de ce calme pour aller au club house du golf qui est à deux pas de notre chambre, se faire une fois n’est pas coutume un petit practice, un vrai un grand.

L’homme est un habitué il en a fait petit et j’ai droit à une leçon particulière, chose que je déteste, un peu comme dans les bronzés : on plie bien les genoux, on ne perd pas de vue la balle, on ne bouge pas les poignets !!!

Oui bon le plus important c’est le planté de bâton en sommes…

Heureusement que nous disposons de quatre-vingt-dixballes chacun et que nous sommes les seuls couillons en plein cagnard à midi sur ce practice car croyez moi, qui n’en ai jamais fais, mes balles partent dans tous les sens et certainement pas dans la bonne direction !

Mais au bout des quatre-vingt-dix j’arrive à en envoyer une ou deux plus loin que mon club !!!

Le petit boudin lui est encore tout pourri des fesses et c’est à nouveau une « cacastrophe » dans sa couche mais ça n’a pas l’aire de le gêner outre mesure d’autant qu’il a découvert à la sieste qu’avec sa bouche il pouvait faire une tonne de bruits étranges.

Bruuuuuuuuuuupfffffffff !

Clocclocolclocloc !

Aprouuuuuuuuuuuuuuuuu !

C’est un tout petit peu agaçant…

Mais lui il s’amuse beaucoup !

Nous récupérons les filles un peu plus tôt aujourd’hui, à leur grand désespoir car bien évidement elles préféraient jouer avec les copines que nous avoir sur le dos ce qui est toujours sympa… mais l’homme a réservé une séance photo familiale avec un photographe et l’homme y tiens car il veut une photo de famille complète !

C’est donc un grand chambardement dans la chambre car chacune veut être la plus jolie la mieux coiffée, avec la plus jolie robe, ce qui donne lieux à de grosses disputes… çacommence bien !!!

Heureusement avec le photographe elles sont toutes mignonnes et donnent dans le « ouistitiiiiiiiii » et les sourires.

Il prend une quarantaine de photos dans les jardins fleuris et sur la plage, le résultat est surprenant, tant dans la luminosité que dans le regard des enfants !

Nous sommes bluffés, l’homme est content et nous repartons avec dix-sept photos magiques de notre famille choisies avec grand soin !

Nous rentrons après diner épuisés par cette longue journée mais un petit détail va vite gâcher cette paisible soirée car à notre retour en chambre celle-ci n’a toujours pas été faite !

Oui bien sûr me direz vous rien de grave, ce n’est pas la fin du monde…

Mais pour moi si, pour la bonne raison qu’hier non plus elle n’a pas été faite !!!

Elles sont arrivées pendant la sieste des petits je leur ai donc demandées de revenir plus tard !!! Mais voila personne n’est revenu.

Aujourd’hui la même chose j’ai même téléphoné ce matin pour préciser que la chambre devait être faite avant la sieste mais rien à faire !

A cinq heures folle de rage je retéléphone en demandant à ce qu’elle soit faite de suite car au bout de quarante-huitheures nous n’avons plus que des serviettes humides et surtout nous accumulons les douze mille couches de caca sale du pépère et l’odeur commence à être étrange !!!

Mais force est de constater qu’à notre retour à 21 h le nécessaire n’avait toujours pas été fait !!!

Oulala ! la moutarde me monte au nez.

Je re-retélephone et le superviseur qui n’a pas compris un traitre mot de ce que je lui ai dit, m’envoie une femme de ménage qui se pointe dix minutes plus tard !

Oui mais voila, comme je lui expliquais au téléphone à cette heure là mes enfants sont au lit et je ne vois pas comment elle pourrait faire la chambre !!!

La femme de ménage ne comprend rien non plus et je suis obligée de la faire entrer dans le noir pour lui montrer que les sept nains dorment et que blanche neige a intérêt à se pointer de bonne heure demain si elle ne veut pas bouffer le pommier !

7.

La femme de ménage ne m’aura pas !

Sixième nuit :

Je me doutais qu’il ne fallait pas rêver… mossieur n’a pas du tout fait sa nuit !!!

Boire ou dormir il faut choisir !!!

La nuit dernière était donc uniquement due au hasard ! Zut alors…

Ce matin je ne me ferai pas avoir par la congrégation des femmes de ménage contre ma chambre et je téléphone à 9 hdu matin pour la énième fois.

Mais cette fois-ci je lui dis très clairement que je l’attends !Là, maintenant, tout de suite, devant la porte et que si elle ne vient pas je fais un scandale !!!

Bien sûr une petite minette se pointe très rapidement, et comme heureusement je suis plutôt de bonne constitution et que surtout que je sais bien que ce n’est pas sa faute je prends tout de même la peine de la remercier chaleureusement avant de partir au petit déjeuner. Par acquis de conscience je vérifie au bout de l’allée qu’elle ne s’est pas enfuie en courant devant l’odeur de marée émanant de nos poubelles !!!…

Ouf ! un soucis en moins !!!

Ce matin l’homme est de bonne humeur et il a inventé une chanson qui chante à son petit boudin depuis déjà une demiheure, un truc de mec qui dit :

« j’ai un petit zizi papa, bientôt j’en aurai un gros comme toi… » sur un air de musette !!!

— Ce n’est pas un peu sexiste ce que tu chantes là….

— Non, nous les hommes les vrais on doit être fort dès tout petit !!!

— C’est ridicule, il n’a pas besoin d’être fort, il est tout mignon, et si ilveut être danseur ou fleuriste…

— Ahhh non il sera rugbyman !!!

— C’est cela oui !!!

Pour contrebalancer j’ai remanié sa chanson :

« j’ai un petit zizi papa, un tout aussi petit que toi… » çaagace l’homme qui se met à pester dans tous les coins.Hi !hi !!!

Par contre ma toute petite, elle est nettement moins bien ce matin !!!

Effectivement elle a quarante de fièvre.

Zut de zut, doliprane et redodo et surtout ça veut dire pas de mini club pour elle, ça nonnnnn !

Oui je sais je suis ingrate ma petite puce est malade et ce n’est pas de sa faute (encore que…) mais ça veut quand même dire que nous allons nous la coltiner toute la journée de mauvaise humeur et vaseuse !!! et ça ce n’est pas forcement réjouissant ! Mais il vaut mieux qu’elle soit malade ce matin que demain dans l’avion. Aller POSITIVONS !!!

Ce soir nous allons au restaurant de poisson, l’homme avait tout d’abord voulu échanger cette réservation avec un autre restaurant à thème mais la réceptionniste lui a dit que vraiment c’était dommage car il était très sympa ! Alors nous y voici !

La carte a l’air en effet merveilleuse et je vois de la langouste qui me tente bien !!!

Cependant un détail me fait sauter au plafond, de surprise d’abord, puis de rire !

Le menu est traduit en plusieurs langues : anglais, espagnol et français.

Et la version française de « lobster thermidor » est écrit «criquet à la Napoléon ».

Outre le fait que ne vois pas trop ce que Napoléon vient faire la dedans si ce n’est le rapport avec thermidor…

Mais alors le « criquet » pour la « langouste » j’adore !!!

— Dis moi chéri prendras-tu la soupe de criquets en entrée suivi du criquet napoléon ??? Car moi j’avoue que ça me tente !!!

Bref nous nous régalons de criquets ce soir et nous ne sommes en effet pas déçus !!!

Après le mini disco nous avons décidé une fois n’est pas coutume d’aller voir un des spectacles tardif donné dans le grand théâtre.

Et il ne commence qu’à 22 h, avec les enfants clairement c’est impossible , c’est d’ailleurs pour cette raison que nous ne l’avions pas fait jusqu’à présent.

Oui mais voila je viens de découvrir que le mini club est ouvert jusqu’à… minuit !!!

Nonnnnn… … …

Siiiiiiiii !!! !!! !!! !!! !!!

Héhéhé !

Du coup retour des enfants au mini club après le mini disco qui était sur le thème ce soir du « luaou » cette danse tahitienne, et nos filles sont toutes joliment décorée de fleurs dans les cheveux !!!

Il ne nous reste que peu de temps pour finir la carte des cocktails car nous partons déjà demain soir !!!

Alors pendant que nos têtes blondes regardent un dessin animé au mini club avec pop corn et doudou, nous savourons le spectacle « Broadway show » de ce soir avec… Tenerife,Noche de Vérone et Venus… des cocktails encore inconnus au bataillon !!!

Je ne vous raconte même pas le retour mini club chambre à 23 h avec les morues chouinardes et fatiguées alors que centmètres les séparent !!! Hein ça va de soi…

7.

Retour sur le sol brestois

Ce matin c’est le dernier jour et il va falloir affronter la pire journée des vacances, le retour!!

C’est donc dans une panique générale et désorganisée que nous emballons toutes nos affaires dans les sept valises que nous avons.

Nous arrivons à l’aéroport de Punta Cana très largement en avance (il vaut mieux) avec nos quatre enfants, sept valises, la poussette, les sacs de cabines….un déménagement en quelque sorte !

La jeune fille du comptoir parle à moitié français…et plutôt mal ! Merci Air-France.

Et nous attribue des places dans l’avion.

En y regardant de plus près une petite question me tarabuste :

— Excusez moi mademoiselle, vous nous avez bien attribuée une place avec un petit lit pour le bébé, vous savez un de ceux qui s’accroche à la cloison ?

— Non

— Mais enfin vous voyez bien que nous voyageons avec un bébé !

— Ah oui en effet…

Ah ! la ! la ! je ne sais pas pourquoi mais ça commence mal mal mal cette affaire d’autant que nous sommes en fin d’après midi, que de fait les filles sont fatiguées, car bien sûr pour ne rien oublier elles ont passées la journée au mini club, afin que nous soyons un peu tranquille pour finaliser le retour ! Bref restons zen.

– Donc s’il vous plait mademoiselle auriez vous l’extrême gentillesse et l’amabilité de bien vouloir faire votre boulot et de nous octroyer une place avec un lit pour ce petit bébé si mignon qui pourrait devenir un monstre s’il ne dort pas de la nuit ???

Oserais-je insister en lui précisant que si sa réponse est négative je fais un scandale au milieu de ce hall d’aéroport ?

— Il me reste bien une place mais vous allez être séparés.

— M’en fout !! Je prends !

— Donc voici vos 12 cartes d’embarquements jusque Paris, ensuite pour le vol sur Brest vous verrez à l’arrivée au comptoir correspondance à Roissy.

— 12 cartes ?

— Oui cet avion fait une halte à saint Domingue.

— Quoi !!!!!!!!!!!!!!!! Horreur et abomination.

C’est amusant je me disais aussi que jusqu’à présent tout allait à peu près normalement.

— Oui vous avez 20 minutes de vol de Punta Cana à saint Domingue puis 1 h 30 d’attente car l’avion est nettoyé et ensuite huit heures de vol.

— Youpi, quelle chance !

Non vous plaisantez bien sûr, il aurait il une caméra cachée… non ?

Ok bon de toute manière il n’y a qu’un vol donc pas la peine de faire un scandale, il n’y a pas le choix ! Alors restons zen !

Allez hop ! hop ! nous libérons la place devant le comptoir, passons les douanes qui pour une fois ont un peu d’humour :

— Ils sont tous à vous ces enfants ?

Bien sûr je meurs de leur répondre « non non je viens de les piquer dans le hall… » Mais je me retiens car les prisons dominicaines ne sont certainement pas très touristiques !

— Oui bien sûr.

— Ben dites donc vous avez du courage !

« Ça je ne vous le fait pas dire… » dis je d’une voix dépitée en pensant déjà à l’enfer qui nous attend !

Nous avons juste le temps de batifoler dans le hall climatisé et faire quelques boutiques que notre vol est prêt à embarquer.

Nous montons dans un avion crasseux dans lequel une bombe nucléaire de touristes a du éclater…car au sol en fouillis l’on trouve de tout, vieux journaux, bout de biscuits, couvertures….

L’hôtesse devant notre mine surprise et déconfite nous explique que l’avion vient d’atterrir et que l’escale technique est à saint Domingue, ou il sera ravitaillé et nettoyé !

Ouf, ni grève, ni scandale….mais bon c’est limite quand même !

L’avion décolle donc et se pose à peine 20 minutes plus tard….

— Maman on est déjà arrivé ?

— C’est nul j’ai même pas vu de dessin animé.

— J’ai du bien dormir je n’ai pas vu le vol passer !

Oulala non non les filles nous ne sommes pas du tout arrivés !!! On va faire une petite pause et reprendre cet avion !

— Ah bon ce n’est pas fini alors.

— Non rassures toi !

— Mais moi je suis déjà fatigué et j’ai faim.

Oui elle n’a pas tort la petite, il est plus de 20 heures et avec l’escale qui se profile l’avion ne redécollera pas avant 21 h 30 au moins !

Nous redescendons donc tous de cet avion (300 personnes….) et nous entassons en zone internationale.

Je me demande même de rage s’ils ne le font pas exprès pour pouvoir nous laisser dépenser encore un peu chez eux !!!

Mais bon la médisance me guette !

Il me faut un bon plan pour que les enfants soient calme au moins un peu, d’autant qu’elles ont vraiment l’air épuisées…

Ce sera donc chips et biscuits au diner, encore un repas équilibré de plus, au point ou nous en sommes !!!

L’avion redécolle à l’heure et nous devons presque porter nos quatre enfants pour les mettre sur leur siège, tout le monde s’endors en deux seconde douze et nous contemplons nos quatre tètes blondes de soulagement !

Nous arrivons à Brest le lendemain après midi à 17 h 00 après un changement à Paris et un petit vol régional.

Le commandant annonce une température de 18 degrés avec du vent et de la pluie et nous sommes tous….en tongue !Un grand classique.

Bienvenue en Bretagne !!!

La morale de cette histoire si vous ne l’aviez pas vous-même conclue : « voyager avec des enfants… … … quel planning épanouissant !!! »

7.